Où l'on parle de Noël, encore
Par louline, jeudi 20 décembre 2007 à 22:36 :: Manger_Suède :: #147 :: rss
Je me souviens, une fois dans le train pour Paris, derrière moi étaient assis un papa et sa fille qui devait avoir 6 ans. A un moment, le train s'est arrêté dans la nature sans raisons apparente. Tout s'est arrêté avec, la climatisation incluse. Plein milieu d'un mois d'avril assez chaud en plein soleil, la temperature est vite devenue insupportable. Mais ce n'était pas le pire. Au bout d'une demie-heure d'arrêt. Le PIRE a commencé, la petite fille derrière moi a demandé "Papa, pourquoi le train est arreté?". Le papa répond qu'il y a peut-être une panne. Mais pourquoi une panne? S'ensuivent alors 4500 questions enchaînées l'une derrière l'autre. Si le gentil (et surement habitué) papa a répondu à toute sur un ton égal, il nous est venu à nous tous autour comme une envie de faire un sacrifice humain pour que le train redémarre. Et nous avions trouvé la victime idéale. Finalement le train a fini par repartir tout seul, la petite fille a arreté de poser des questions, et tout le monde a survecu.
Bref tout ça pour dire que depuis que je suis en Suède, ayant la chance de fréquenter beaucoup d'autochtones, je traverse une longue phase assez similaire. Surtout en periode spéciale comme en ce moment, je pose des questions sur tout ce qui m'entoure. Ma prof, Linn, qui est très cool a organisé une "glögg party" destinée à étancher ma soif de questions sur noël, ce qu'on mange, pourquoi, comment, etc.
Comme indiquait le nom, nous avons bu du glögg, ce breuvage qu'ils ont l'outrecuidance de comparer à notre vin chaud. A leur décharge, cette fois-ci, j'ai eu le droit de goûter celui à base d'alcool, qui est nettement plus buvable. Mais bon, le notre est meilleur. Voilà je l'ai dis (encore).
Au niveau miam-miam, nous avons eu les fameux pepparkakor. Ce sont des gateaux secs à la canelle massivement consommés à la periode de Noël. Rendons à Cesar ce qui lui appartient, c'est très bon. Trempé dans un café, avec un verre de lait, un glögg, ou même comme ça tout seul, ça se laisse manger. Fins et croustillants, peut-être un peu trop sucré, c'est délicieux.
Avec, j'ai découvert une nouvelle patisserie répondant au doux nom de saffranslängd. C'est une sorte de gateau au safran avec de la pâte d'amandes et des raisins secs dedans. Là aussi délicieux mais relativement indigeste. Après une part on est content mais un peu plein, surtout si c'est poussé par d'autres choses.
Enfin, pour finir nous avons mangé des Lussekatte. Normalement ça se mange à la sainte Lucia (13 décembre), jour spécial où de nombreux evenements ont lieux. Mais on continue d'en manger après aussi et ca ressemble à ça. Il s'agit de brioche au safran. Tout simple mais efficace, on y trouve également deux raisins secs dessus. J'ai trouvé une recette en français et je vais essayer.
J'avais remarqué que sur chaque fenêtre de chaque foyer suédois, à l'arrivée de noël un chandelier electrique avait fait son apparition. Mais quand je dis chaque foyer, je n'exagère pas. Même à l'université, à chaque fenêtre de chaque bureau, il y a un truc comme ca. Du coup, bien sur, la pauvre Linn n'a pas coupé à la question, pourquoi, hein dis, pourquoi vous faites ça? Et d'où ca vient, hein, hein, dis? Du coup, cet après-midi, j'ai eu ma réponse.
En fait, Philips a crée la première guirlande electrique de noël en 1929-1930. Seulement voilà, en ce temps là, le voltage n'était pas le même dans tout le pays. Etant prévu pour fonctionner sur du 127 volts, les utilisateurs de 220 volts virent leur guirlande flambante neuve, flamber. Philips récupera donc nombre de ces guirlandes et voulait les jeter.
Cependant, Oscar Andersson qui travaillait là, décida de bricoler un truc avec les restes qui fonctionnaient encore et il crea ce chandelier. Comme il était gentil, il l'offrit à ses parents qui le mirent à la fenêtre. Et tous les gens du village étaient jaloux. Du coup, Oscar proposa a Philips de commercialiser l'objet. Deux mille exemplaires test partirent comme des petits pains, et depuis, la Suède en vend environ un million par an. On en trouve dans toute la Scandinavie. En même temps vu le nombre d'heures de soleil qu'on a ici par jour, ce n'est vraiment pas du luxe.
Voilà pour noël en Suède, après-demain je prends l'avion direction la douce France, cher pays de mon enfance. Bonnes fêtes à tous ou god jul, comme on dit ici.
Bref tout ça pour dire que depuis que je suis en Suède, ayant la chance de fréquenter beaucoup d'autochtones, je traverse une longue phase assez similaire. Surtout en periode spéciale comme en ce moment, je pose des questions sur tout ce qui m'entoure. Ma prof, Linn, qui est très cool a organisé une "glögg party" destinée à étancher ma soif de questions sur noël, ce qu'on mange, pourquoi, comment, etc.
Comme indiquait le nom, nous avons bu du glögg, ce breuvage qu'ils ont l'outrecuidance de comparer à notre vin chaud. A leur décharge, cette fois-ci, j'ai eu le droit de goûter celui à base d'alcool, qui est nettement plus buvable. Mais bon, le notre est meilleur. Voilà je l'ai dis (encore).
Au niveau miam-miam, nous avons eu les fameux pepparkakor. Ce sont des gateaux secs à la canelle massivement consommés à la periode de Noël. Rendons à Cesar ce qui lui appartient, c'est très bon. Trempé dans un café, avec un verre de lait, un glögg, ou même comme ça tout seul, ça se laisse manger. Fins et croustillants, peut-être un peu trop sucré, c'est délicieux.
Avec, j'ai découvert une nouvelle patisserie répondant au doux nom de saffranslängd. C'est une sorte de gateau au safran avec de la pâte d'amandes et des raisins secs dedans. Là aussi délicieux mais relativement indigeste. Après une part on est content mais un peu plein, surtout si c'est poussé par d'autres choses.
Enfin, pour finir nous avons mangé des Lussekatte. Normalement ça se mange à la sainte Lucia (13 décembre), jour spécial où de nombreux evenements ont lieux. Mais on continue d'en manger après aussi et ca ressemble à ça. Il s'agit de brioche au safran. Tout simple mais efficace, on y trouve également deux raisins secs dessus. J'ai trouvé une recette en français et je vais essayer.
J'avais remarqué que sur chaque fenêtre de chaque foyer suédois, à l'arrivée de noël un chandelier electrique avait fait son apparition. Mais quand je dis chaque foyer, je n'exagère pas. Même à l'université, à chaque fenêtre de chaque bureau, il y a un truc comme ca. Du coup, bien sur, la pauvre Linn n'a pas coupé à la question, pourquoi, hein dis, pourquoi vous faites ça? Et d'où ca vient, hein, hein, dis? Du coup, cet après-midi, j'ai eu ma réponse.
En fait, Philips a crée la première guirlande electrique de noël en 1929-1930. Seulement voilà, en ce temps là, le voltage n'était pas le même dans tout le pays. Etant prévu pour fonctionner sur du 127 volts, les utilisateurs de 220 volts virent leur guirlande flambante neuve, flamber. Philips récupera donc nombre de ces guirlandes et voulait les jeter.
Cependant, Oscar Andersson qui travaillait là, décida de bricoler un truc avec les restes qui fonctionnaient encore et il crea ce chandelier. Comme il était gentil, il l'offrit à ses parents qui le mirent à la fenêtre. Et tous les gens du village étaient jaloux. Du coup, Oscar proposa a Philips de commercialiser l'objet. Deux mille exemplaires test partirent comme des petits pains, et depuis, la Suède en vend environ un million par an. On en trouve dans toute la Scandinavie. En même temps vu le nombre d'heures de soleil qu'on a ici par jour, ce n'est vraiment pas du luxe.
Voilà pour noël en Suède, après-demain je prends l'avion direction la douce France, cher pays de mon enfance. Bonnes fêtes à tous ou god jul, comme on dit ici.
Commentaires
1. Le dimanche 23 décembre 2007 à 09:54, par LAFABEgrafik
2. Le lundi 24 décembre 2007 à 16:26, par Fandem
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