lundi 26 septembre 2011
Le ciel, le soleil...
Par louline, lundi 26 septembre 2011 à 22:18 :: peregrinations diverses
... Et la mer !
Mais oui, c'était les vacances. Attention, petit lecteur, ne te méprends pas, ce n'est pas parce que mon post précédent parle de voyage au Canada et que celui là va parler d'une autre escapade à l'étranger, qu'il faut en déduire que louline la croûte tire au flanc. Point du tout. Et d'ailleurs, c'est bien là toute la problématique, pas de temps, pas de blog. Et pas de lecture pour perdre son temps au travail, pour toi, donc, ami lecteur. De toutes façons, je ne me fais pas de soucis pour toi, en juillet/aout, tu as du avoir beaucoup mieux à faire, comme patauger dans la gadoue avec tes bottes en caoutchouc.
Bref, comme disait Pépin. La destination était, une fois n'est pas coutume, Israël. Pour une semaine de soleil et de plage, attendu que les mois de juillet et d'aout ont été à peu près l'enfer sur terre. En gros. Avec la chaleur en moins. L'enfer, sous la pluie de novembre. Tu vois le tableau, je ne te fais pas de dessin.
L'avantage de partir loin, comme ça, c'est qu'on peut prendre l'avion. Et l'avion, ça, c'est génial. Même le low cost, ca reste fun. Les contrôles de sécurité qui parfois te réservent des surprises impliquant des dames gantées très entreprenantes, les questions très originales ("oui c'est moi qui ait fait ma valise, non je n'ai pas emmené d'armes et d'explosifs, c'était vingt kilos maximum"), et surtout, l'avion en lui même. Le décollage, l'atterissage, les virages, les trous d'airs, les perturbations.
Les perturbations, parlons-en. Au retour, alors que tout se passait tranquillement, tout d'un coup l'avion se transforme en panier à salade. Une fois. Deux fois. Tiens, ca dure.
Au bout de deux minutes, le voyant lumineux s'allume, attachons les ceintures, interdiction d'aller aux toilettes, les boissons chaudes ne sont plus servies. J'attribue 10 en note artistique, et tout mon respect, à l'hôtesse de l'air qui traverse l'avion-shaker, en courant, sur des talons aiguilles d'une hauteur indécente.
Au bout de cinq minutes, j'arrête de dessiner : le dernier trait commencé sur le papier se termine à deux centimètres de la main de mon voisin. Inutile d'insister. D'autant qu'il n'a pas l'air branché body art.
Au bout de dix minutes, était-ce vraiment raisonnable de faire un petit déjeuner et un déjeuner si copieux avant de monter à bord? Les pitots au fromage et le café mélangés aux raisins commencent à manifester sévèrement au fond de mon estomac.
Note personnelle à la quinzième minutes, la salade cuite sera-t-elle aussi épicée au retour qu'à l'aller? Tiens d'ailleurs, sur des low costs, tu as aussi le sac à vomi? Par pitié, dites moi que oui.
Seize minutes, le sachet est bien là, mais il est en papier, qui est l'abruti qui a eu cette idée de génie? Le papier, depuis quand ca résiste à l'humidité?
La dix-huitième minute me rappelle les parc d'attractions, quand l'avion nous fait une secousse latérale genre grand huit. Sauf qu'on est quand même vachement loin du sol. Mais carrément loin. Non, je ne panique pas, je ne panique pas, je ne panique pas.
Là, c'est le moment, où pour me rassurer, j'ai commencé à énumérer mentalement toutes les raisons pour lesquelles l'avion n'avait pas le droit de s'écraser maintenant.
Pour me rassurer, et penser à autre chose qu'à la révolution gastrique qui faisait rage à l'intérieur. Des raisons, vite, alors, je n'ai pas encore publié de bande-dessinée, et et et, mes plantes vertes n'ont pas eu d'eau depuis une semaine, et parce qu'on m'attend quelque part dans pas longtemps et que j'ai hâte, et parce que sinon personne ne verra que j'ai bronzé. Et parce qu'on est pas au dessus de la mer, on pourrait même pas mettre les gilets jaunes à accrocher comme ceci et à ne gonfler qu'en dehors de l'appareil.
Ma voisine m'a jeté un coup d'œil et a du sentir quelque chose parce qu'elle m'a demandé si tout allait bien. "Evry-singse-faïne", lui ai-je dit d'un air assuré. Tellement assuré qu'elle m'a demandé si j'étais bien sure. Du coup je me suis sentie obligé de lui dire qu'en fait, en vrai, j'avais quand même un peu peur. J'ai failli rajouter qu'en plus, je devais encore me faire un casque à vélo à cornes, et que donc il était interdit que l'avion s'écrase. Mais bon, j'ai limité au strict minimum les échanges pour éviter de pleurer. Ou de vomir. Ou les deux. Un peu de dignité.
Au final, nous en sommes sortis indemnes. Et soulagés. Quoi qu'un peu barbouillés.
Comme je sens bien que ça te passionne mes histoires et que tu as déjà la souris prête à cliquer pour fermer l'onglet pour repartir faire quelque chose constructif de ta vie, c'est maintenant que j'annonce l'heure de la récré : les photos. Pour toi, petit lecteur, voici quelques images de Tel-Aviv :
En tout cas, hormis le vol retour, le voyage était chouette. Il a fait très beau, et on a alterné plage, grasses matinées et quelques visites quand même. De bonnes réserves de soleil et de repos pour attaquer l'automne du bon pied.
On se quitte en musique, pour ne pas changer. Aujourd'hui, c'est Pierre Lapointe, un québécois poétique et musical. A écouter absolument.
: au 27-100 rue des Partances
je reviens bientôt, promis juré. A plus les gens.
Mais oui, c'était les vacances. Attention, petit lecteur, ne te méprends pas, ce n'est pas parce que mon post précédent parle de voyage au Canada et que celui là va parler d'une autre escapade à l'étranger, qu'il faut en déduire que louline la croûte tire au flanc. Point du tout. Et d'ailleurs, c'est bien là toute la problématique, pas de temps, pas de blog. Et pas de lecture pour perdre son temps au travail, pour toi, donc, ami lecteur. De toutes façons, je ne me fais pas de soucis pour toi, en juillet/aout, tu as du avoir beaucoup mieux à faire, comme patauger dans la gadoue avec tes bottes en caoutchouc.
Bref, comme disait Pépin. La destination était, une fois n'est pas coutume, Israël. Pour une semaine de soleil et de plage, attendu que les mois de juillet et d'aout ont été à peu près l'enfer sur terre. En gros. Avec la chaleur en moins. L'enfer, sous la pluie de novembre. Tu vois le tableau, je ne te fais pas de dessin.
L'avantage de partir loin, comme ça, c'est qu'on peut prendre l'avion. Et l'avion, ça, c'est génial. Même le low cost, ca reste fun. Les contrôles de sécurité qui parfois te réservent des surprises impliquant des dames gantées très entreprenantes, les questions très originales ("oui c'est moi qui ait fait ma valise, non je n'ai pas emmené d'armes et d'explosifs, c'était vingt kilos maximum"), et surtout, l'avion en lui même. Le décollage, l'atterissage, les virages, les trous d'airs, les perturbations.
Les perturbations, parlons-en. Au retour, alors que tout se passait tranquillement, tout d'un coup l'avion se transforme en panier à salade. Une fois. Deux fois. Tiens, ca dure.
Au bout de deux minutes, le voyant lumineux s'allume, attachons les ceintures, interdiction d'aller aux toilettes, les boissons chaudes ne sont plus servies. J'attribue 10 en note artistique, et tout mon respect, à l'hôtesse de l'air qui traverse l'avion-shaker, en courant, sur des talons aiguilles d'une hauteur indécente.
Au bout de cinq minutes, j'arrête de dessiner : le dernier trait commencé sur le papier se termine à deux centimètres de la main de mon voisin. Inutile d'insister. D'autant qu'il n'a pas l'air branché body art.
Au bout de dix minutes, était-ce vraiment raisonnable de faire un petit déjeuner et un déjeuner si copieux avant de monter à bord? Les pitots au fromage et le café mélangés aux raisins commencent à manifester sévèrement au fond de mon estomac.
Note personnelle à la quinzième minutes, la salade cuite sera-t-elle aussi épicée au retour qu'à l'aller? Tiens d'ailleurs, sur des low costs, tu as aussi le sac à vomi? Par pitié, dites moi que oui.
Seize minutes, le sachet est bien là, mais il est en papier, qui est l'abruti qui a eu cette idée de génie? Le papier, depuis quand ca résiste à l'humidité?
La dix-huitième minute me rappelle les parc d'attractions, quand l'avion nous fait une secousse latérale genre grand huit. Sauf qu'on est quand même vachement loin du sol. Mais carrément loin. Non, je ne panique pas, je ne panique pas, je ne panique pas.
Là, c'est le moment, où pour me rassurer, j'ai commencé à énumérer mentalement toutes les raisons pour lesquelles l'avion n'avait pas le droit de s'écraser maintenant.
Pour me rassurer, et penser à autre chose qu'à la révolution gastrique qui faisait rage à l'intérieur. Des raisons, vite, alors, je n'ai pas encore publié de bande-dessinée, et et et, mes plantes vertes n'ont pas eu d'eau depuis une semaine, et parce qu'on m'attend quelque part dans pas longtemps et que j'ai hâte, et parce que sinon personne ne verra que j'ai bronzé. Et parce qu'on est pas au dessus de la mer, on pourrait même pas mettre les gilets jaunes à accrocher comme ceci et à ne gonfler qu'en dehors de l'appareil.
Ma voisine m'a jeté un coup d'œil et a du sentir quelque chose parce qu'elle m'a demandé si tout allait bien. "Evry-singse-faïne", lui ai-je dit d'un air assuré. Tellement assuré qu'elle m'a demandé si j'étais bien sure. Du coup je me suis sentie obligé de lui dire qu'en fait, en vrai, j'avais quand même un peu peur. J'ai failli rajouter qu'en plus, je devais encore me faire un casque à vélo à cornes, et que donc il était interdit que l'avion s'écrase. Mais bon, j'ai limité au strict minimum les échanges pour éviter de pleurer. Ou de vomir. Ou les deux. Un peu de dignité.
Au final, nous en sommes sortis indemnes. Et soulagés. Quoi qu'un peu barbouillés.
Comme je sens bien que ça te passionne mes histoires et que tu as déjà la souris prête à cliquer pour fermer l'onglet pour repartir faire quelque chose constructif de ta vie, c'est maintenant que j'annonce l'heure de la récré : les photos. Pour toi, petit lecteur, voici quelques images de Tel-Aviv :
En tout cas, hormis le vol retour, le voyage était chouette. Il a fait très beau, et on a alterné plage, grasses matinées et quelques visites quand même. De bonnes réserves de soleil et de repos pour attaquer l'automne du bon pied.
On se quitte en musique, pour ne pas changer. Aujourd'hui, c'est Pierre Lapointe, un québécois poétique et musical. A écouter absolument.
: au 27-100 rue des Partances
je reviens bientôt, promis juré. A plus les gens.