Les aventures de louline la croute

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lundi 20 octobre 2008

Ah oui tiens...

Une petite BD que j'avais dessiné la semaine dernière à la reception de ma machine à laver. Publiée avec un peu de retard : la machine à laver ou de l'importance des détails.

En accompagnement, ouais, ok des Suprêmes Dindes.
A bientôt !

dimanche 12 octobre 2008

Anne Sylvestre

Comme annoncé plus haut, hier soir je suis allée voir Anne Sylvestre en concert à Schiltigheim. Comme Juliette ou Brigitte Fontaine, elle appartient à la catégorie des monstres sacrés, et depuis l'achat du billet, je ne touchais plus terre.

Le jour J est finalement arrivé. Mes amis, que de bonheur. L'impatience d'avant le concert, les lumières qui s'éteignent, les musiciens rentrent en scène puis finalement Anne Sylvestre, là, en chair en os et en sourire. Elle attaque et nous voilà embarqué. On écoute, on rigole, puis changement de rythme, lumières qui baissent, l'ambiance devient grave, elle nous envoie des textes tristes et puissants portés par une musique parfaite. On se surprend à écraser une larme. Un tonnerre d'applaudissements plus tard, une petite histoire et nous revoilà parti sur une franche rigolade.

Deux heures trente de pur bonheur. Parce que mine de rien, notre copine Anne Sylvestre, elle a une patate d'enfer et une énergie communicative. Durant ce spectacle célébrant ses cinquante ans de carrière, elle se dévoile par petits bouts, nous raconte ses débuts dans le Paris des cabarets. Pour la merdeuse de vingt-cinq ans que je suis, une telle vie, une telle carrière donne le vertige. Ce que j'ai admiré tout particulièrement, fut son incroyable capacité à transmettre des émotions. Par les mots, par ses expressions, toute sa gestuelle. Elle a chanté pas mal de chansons que je ne connaissais pas, mais aussi d'autres que je connaissais. Les deux furent de bonnes surprises, les nouvelles étant, pour certaines, de petits bijoux. Quant aux plus connues, elles avaient une toute autre dimension en live. Plus tristes, plus drôles, plus vivantes.

A la fin du spectacle, au lieu de goûter le repos bien mérité du guerrier, elle est venue nous dire bonjour, tout sourire, un mot gentil pour chacun, dessinant des autographes fleuris. Avant de nous laisser partir dans la nuit, complètement subjugués. Inutile de vous préciser que j'ai adoré ce concert. D'ailleurs, je n'ai pas adoré, j'ai sur-kiffé. Voire plus. En sortant de là, j'ai repensé en rigolant à Benabar et à son caprice de star. Il peut bien vendre des disques et passer à la radio, il lui manque la Classe (avec une C majuscule), qui fait la marque des grands, de ceux qui resteront pour toujours.

En attendant que je m'offre le CD du concert, j'ai composé une playlist du concert (pas tout à fait complète) sur Deezer et comme nous vivons dans une ère de haute-technologie, je vous la mets à disposition. Bonne écoute et à bientôt.

lundi 6 octobre 2008

Pré-écoute et déception

Comme vous pouvez le constater, il y a peu d'activité par ici. Ce, pour plusieurs raisons. La première, liée au fait qu'au lieu d'aller manger n'importe quoi, n'importe où, il s'avère que je pratique une activité professionnelle à plein temps. La deuxième, étant qu'au lieu de rester tranquillement à la maison à dessiner en pensant à mes lecteurs, je travaille ma vie sociale et culturelle. Mais comme je suis sympa, je vais vous raconter le dernier événement en date : l'écoute en avant première du nouvelle album de Benabar, "infréquentable", qui sort la semaine prochaine.

Étant une super VIP qui participe à tout les concours pour pouvoir aller se montrer en société à l'œil, j'avais répondu à un mail pour gagner une invitation à ce truc, et, ô joie, ma rapidité avait payé. L'idée, c'était d'écouter l'album en avant première, en présence de Benabar lui-même. La grande vie quoi. L'idée d'écouter un album dans une salle de concert (la laiterie) me paraissait un rien curieuse, mais j'ai tenté l'aventure.

Je me suis depechée, en sortant du travail, pour être à 18h tapante devant la laiterie. Objectif atteint, sauf que nous avons commencé à rentrer à 19h, ce qui n'est pas pour encourager mes efforts de ponctualité. Ensuite, arrivée dans le hall, quelques tables et chaises se trouvaient là et étaient toutes occupées par les premiers rentrés. Sans me démonter, je suis aller poser mes petites fesses par terre, contre un mur. Pas de Benabar. Le temps passe, les gens rentrent, puis sont tous là, et rien n'arrive.

Une pointe d'agacement commençait à monter doucement quand un monsieur avec un micro arriva et nous annonça que nous allions écouter l'album (youpi) puis manger un bout (génial) et après voir Benabar, voire même interagir avec lui, petits veinards que nous étions. Il lance l'album, nous introduit chaque chanson et disparait pendant.

Imaginez vous deux secondes dans un grand hall rempli de gens inconnus à écouter de la musique par de gros haut-parleurs qui crachent. Je ne sais pas vous, mais moi je me suis vite ennuyée. J'ai sorti mon carnet de croquis et j'ai dessiné en écoutant. Parce que franchement, y a pas suffisamment matière à occupation juste avec la musique. Pour vous faire une critique rapide, je pourrais vous dire que c'est du Benabar : même humour, même style que depuis le début. Sauf qu'au début, c'était bien, mais après quatre albums, c'est du réchauffé. Ça parle rupture, et depression, plus avec du piano mais de la guitare. LE tournant, quoi. Pas de chansons coup de cœur qu'on aime au premier coup d'oreilles comme dans les deux premiers albums, pas d'émotions, pas d'étonnement. Bref, sur un malentendu, ça peut marcher. Mais pas avec moi.

Ensuite, le buffet, rien à redire. Bonne sociabilisation, bon manger et bon boire. Mention spéciale pour le crémant servie dans une flute en plastique avec une diode rouge au fond.

verre_diode

En plein dessert, au milieu d'une conversation intéressante, v'la t'y pas que l'Benabar, il montre le bout de son nez.

Ca s'agite, ça se bouscule, ça sort les appareils photos et ça mitraille pendant qu'il explique que la grande nouveauté de son album, c'est la guitare à la place du piano. Moi, je finis mon dessert tranquillement, une verrine au chocolat absolument délicieuse soit dit en passant, et approche doucement. Après une série de questions de l'animateur, le public a le droit de poser des questions. Au bout de dix minutes, je vais chercher du rab de dessert, parce qu'à choisir, je préfère le chocolat. Puis, quelques minutes après, séance dédicace. Gros attroupement dont je m'éloigne. Ce faisant, je perds mes compagnons, en retrouve d'autres, et nous allons boire un verre en attendant que ça se calme.

Parce que Benabar, il a des fans, alors il dédicace. A savoir, qu'il signe un papier et fait un photo avec toi. Mais c'est tout. Si tu as le malheur d'insister, il gonfle ses joues, soupire, et là sa nounou débarque. Condescendante et aussi agréable qu'une épilation à la pince à épiler, elle te dégage en te faisant un brin de morale au passage avec un air de super nanny incitant à la violence physique.

Tout ça pour dire que malgré tout, j'ai passé une bonne soirée. Il n'empêche que cette écoute n'était rien de moins qu'une opération commerciale et non une réelle envie de la part de Benabar de rencontrer son public. Reste que moi, je ne vais pas lui acheter, son nouvel album, ni aller le revoir en concert. Je vais juste attendre que sa tête et ses chevilles re-dégonflent un bon coup et aller écouter de la vraie musique au concert d'Anne Sylvestre vendredi qui vient.

En attendant, portez-vous bien et à bientôt !