Les aventures de louline la croute

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mercredi 4 février 2009

Où ça ne coute rien d'essayer

Vous l'avez surement remarqué, lecteurs fidèles, mais je suis un individu femelle. En soi, ce n'a pas un intérêt particulier, mais pour ce post ça en a. Parce que, comme vous le savez également, je suis informaticienne. Dans le métier, être un individu femelle n'apporte pas grand chose, et pourrait presque être vu comme un handicap. Ainsi, depuis que je travaille, j'ai la joie immense de partager un bureau avec treize autres individus, tous mâles.

Loin de moi l'idée de pleurer sur l'humour bidasse, ou les quelques innocentes blagounettes sur mon statut de femme, stagiaire de surcroit. Globalement, depuis que j'y suis, tout est toujours resté dans la limite du supportable, pas forcément du meilleur goût, mais on ne va pas trop en demander non plus. Au début, ils ont même presque eu des égards. Puis avec le temps, et mon auto-proclamation de reine du bureau, tout le monde s'est détendu, et je suis devenu un collègue comme les autres. Bon un collègue qui doit monter ou descendre un étage pour trouver des toilettes, mais un collègue quand même. Comme parfois on me tient la porte, je tente des trucs. En exclusivité pour vous, mesdames messieurs : quand la parité tue la galanterie.

J'entends déjà les féministes monter aux créneaux et brandir l'indépendance, la libération de la femme et tout ce qui va avec. Bien sur, j'approuve des deux mains et suis la première à revendiquer mon indépendance. Mais franchement, pour un regonflage de pneus par 2°C, j'aurais accepté un peu de galanterie.

Je vous laisse avec Barbara Carlotti que je vais voir en concert samedi. La chanson s'appelle "la lettre" et compte parmi mes préférées de son répertoire.



A bientôt !

dimanche 12 octobre 2008

Anne Sylvestre

Comme annoncé plus haut, hier soir je suis allée voir Anne Sylvestre en concert à Schiltigheim. Comme Juliette ou Brigitte Fontaine, elle appartient à la catégorie des monstres sacrés, et depuis l'achat du billet, je ne touchais plus terre.

Le jour J est finalement arrivé. Mes amis, que de bonheur. L'impatience d'avant le concert, les lumières qui s'éteignent, les musiciens rentrent en scène puis finalement Anne Sylvestre, là, en chair en os et en sourire. Elle attaque et nous voilà embarqué. On écoute, on rigole, puis changement de rythme, lumières qui baissent, l'ambiance devient grave, elle nous envoie des textes tristes et puissants portés par une musique parfaite. On se surprend à écraser une larme. Un tonnerre d'applaudissements plus tard, une petite histoire et nous revoilà parti sur une franche rigolade.

Deux heures trente de pur bonheur. Parce que mine de rien, notre copine Anne Sylvestre, elle a une patate d'enfer et une énergie communicative. Durant ce spectacle célébrant ses cinquante ans de carrière, elle se dévoile par petits bouts, nous raconte ses débuts dans le Paris des cabarets. Pour la merdeuse de vingt-cinq ans que je suis, une telle vie, une telle carrière donne le vertige. Ce que j'ai admiré tout particulièrement, fut son incroyable capacité à transmettre des émotions. Par les mots, par ses expressions, toute sa gestuelle. Elle a chanté pas mal de chansons que je ne connaissais pas, mais aussi d'autres que je connaissais. Les deux furent de bonnes surprises, les nouvelles étant, pour certaines, de petits bijoux. Quant aux plus connues, elles avaient une toute autre dimension en live. Plus tristes, plus drôles, plus vivantes.

A la fin du spectacle, au lieu de goûter le repos bien mérité du guerrier, elle est venue nous dire bonjour, tout sourire, un mot gentil pour chacun, dessinant des autographes fleuris. Avant de nous laisser partir dans la nuit, complètement subjugués. Inutile de vous préciser que j'ai adoré ce concert. D'ailleurs, je n'ai pas adoré, j'ai sur-kiffé. Voire plus. En sortant de là, j'ai repensé en rigolant à Benabar et à son caprice de star. Il peut bien vendre des disques et passer à la radio, il lui manque la Classe (avec une C majuscule), qui fait la marque des grands, de ceux qui resteront pour toujours.

En attendant que je m'offre le CD du concert, j'ai composé une playlist du concert (pas tout à fait complète) sur Deezer et comme nous vivons dans une ère de haute-technologie, je vous la mets à disposition. Bonne écoute et à bientôt.

jeudi 14 août 2008

La Suède en Clio

Comme annoncé précédemment, dans mon programme de vacances figurait un retour en Suède. Non pas pour pleurer nos jours heureux et nos hivers sombres, mais pour rapatrier le gros de mon bazar qui ne pouvait pas voyager en avion. Nous sommes donc parties, Melle l'Excargot et moi même, dans l'Excargot-mobile, direction le pays du Wasa.

Histoire de profiter un peu quand même, nous avons fait de petites étapes. La première a été Göttingen. En plus de voir des roses qui sont belles, nous avons passé la nuit dans un fabuleux bed and breakfast tenu par une petite dame adorable. Le lendemain, nous avons roulé vers Lubeck d'où nous avons pris le ferry pour Trelleborg. Sept heures de traversée avec une aventure qui aurait pu très mal tourner. Explication en BD.

Ceux qui ont connu louline la croute dans un état de jeun avancé peuvent comprendre l'étendue du drame. Pour les autres, reportez-vous à votre Asterix préféré, particulièrement au moment où Obelix déclare qu'il est midi douze.

Arrivées en Suède, nous avons fait un tour à Malmö, puis retour à Trollhättan, chargement de la Clio, promenade dans la région puis re-départ. Nous avons rejoint le sud non plus par la côte mais par les terres en passant par Jönkoping (où nous avons visité le très chouette musée de l'allumette), beaucoup de nature, beaucoup de pluie, les châteaux de Scanie, Ystad et j'en passe.

Hormis l'alternance pluie/soleil, le séjour a été très agréable. Pour une fois, nous avons profité de l'aspect plus "campagne" de la Suède ce qui est bien agréable aussi. Pour le retour, nous sommes montées à bord du ferry avec un très copieux pic-nic, histoire de ne pas se refaire avoir. Sur le chemin du retour, nous avons refait escale chez notre petite mamie et son super bed and breakfast. Quelques photos du voyage.

Taxi_Gottingen
Taxi-phone à Göttingen
Travemunde
Plage de Travemunde (Lübeck)
malmo_bouée_tour
Malmö et la Turning Torso
lac_vanersborg#3
Lac de Vänersborg

Une bien belle promenade teintée d'un peu de nostalgie quand même car maintenant la Suède, c'est belle et bien complètement fini. Heureusement, ce n'est pas la fin des vacances pour autant, dimanche matin, louline la croute repart sur les routes avec son Papa cette fois-ci, direction la terre sainte pour une semaine de mariage et de thalasso à la Mer Morte. Juste trois jours pour défaire et refaire ma valise, mais bon, je vais quand même pas me plaindre en plus. En attendant, je vous laisse avec Barbara qui vous raconte ses vacances à Göttingen et vous souhaite de bonnes vacances, si vous en avez.

A bientôt !

mardi 15 juillet 2008

Istanbul, premier jour

Me voila arrivée en Turquie. Mon ex-colloc et moi sommes parties ensemble emmenant avec nous un autre compagnon de voyage répondant au doux nom de Siktir git. Moitie finlandais, moitie suédois et français de cœur, il a voyage clandestinement dans mon sac, ce qui ne l'a pas empêché de profiter du premier jour pour lire le journal local, visiter la partie asiatique d'Istanbul, et même de manger des lahmacum.



Demain, on part a l'assaut de la partie européenne. En attendant, profitez-bien de vos vacances (si vous en avez).

kitty

dimanche 22 juin 2008

Où il faut partir

Toutes les bonnes choses ont une fin, parait-il. Cette fois, ça y est, c'est la bonne, louline la croûte remballe ses petites affaires direction la France pour un retour à priori définitif.

Outre le fait de dire au revoir à ceux qu'on aime, quitter un endroit où l'on a vécu presque un an, la partie la plus déprimante et destructrice reste quand même l'épreuve des valises. Ma grand-mère avait une jolie expression quand elle me voyait débarquer de la gare le vendredi soir avec un sac qui contenait de quoi subsister deux mois sans lessives. Elle disait "tu ne voyages pas sans biscuits". Effectivement, je ne suis pas du genre à partir à l'aventure sans avoir de quoi faire face aux imprévus. Surtout quand il s'agit d'un voyage de plusieurs mois dans un pays peuplé de barbares viking tous nus.

En plus, quand je suis arrivée ici, j'étais en pleine réparation de mon squelette. J'avais donc chargé la voiture de mon super papa qui avait décidé alors de m'emmener, histoire que j'arrive en un seul morceau. Moi qui ne voyage pas "sans biscuits" d'ordinaire, j'avais pu embarquer tout un tas de choses aussi inutiles qu'indispensables. Surtout vu le volume d'espace disponible, et le fait qu'il m'était parfaitement interdit de porter quoi que ce soit, j'y étais allée de bon cœur.

Sauf que le temps a passé. Mes cinq mois en Suède se sont transformés en dix mois entrainant des achats et des cadeaux. Plus deux voyages en France qui m'ont permis de ramener à chaque fois encore plus de choses sans lesquelles la vie était impossible. Au final, sans évoquer le nombre indécent de tee-shirts, je me suis retrouvée avec une chaise de bureau, une magnifique peluche géante, des bouquins de cours qui pèsent un ane mort, des romans, et, le meilleur, un billet d'avion retour me permettant un bagage à main de huit kilos, une valise de vingt kilos et mes yeux pour pleurer.

N'étant ni Mary Poppins, ni Merlin l'enchanteur, il y avait donc un problème. Après moultes réflexions, il a été décidé de revenir au mois d'aout en Excargot-mobile pour chercher tout ce qui ne rentrerait pas dans la valise. N'empêche que la valise, il a fallu le faire. D'abord procéder à un premier tri : j'emmène, je laisse, je donne à la croix rouge ou je jette. Puis remplir la valise, et là, les amis, c'est à ce moment qu'on regrette d'être une grande fille loin de son papa. Parce que je ne sais pas comment il se débrouille mon paternel, mais en deux minutes il te range tout dans la valise, rien n'est froissé, rien ne dépasse, ça ferme, le ciel est bleu et les oiseaux chantent le bonheur d'exister.

Sauf que moi, je ne sais pas faire ça. Après une heure de lutte acharnée, la valise est pleine, et la moitié est encore à côté. Aujourd'hui n'a pas dérogé à la règle. Après la minute de désespoir suivi d'une coupure salutaire je m'y suis remise aidée de mes collocs. Nous avons décidé de suivre les conseils d'un de nos potes : le vidage d'air. Le principe est simple, tu colles tes habits dans un sachet en plastique, avec ton aspirateur tu vides l'air, et, ô miracle, ta pile réduit de moitié. Quand j'ai vu ça, j'en ai presque pleuré. En plus, ça a été l'occasion d'un moment de franche rigolade, ce qui n'a pas été du luxe vu mon moral plus bas que terre ces derniers jours.

Maintenant, ça y est, tout est empaqueté et pèse beaucoup plus que vingt kilos. Demain je décolle de Trollhättan en bus, direction Göteborg, de là-bas je prendrai le train pour l'aéroport de Copenhague, d'où je prendrai l'avion pour Bâle. Evidemment, je suis triste de partir. Mon séjour ici a été riche en rencontres de tous types, que ce soit mes potes avec nos soirées gastronomiques, les copines bloggeuses, mes vikings, la culture suédoise, l'hiver dans la nuit, la neige au mois d'avril, les köttbullars, les ballades, les soirées arrosés qui finissent bien, les Kex, le recyclage, la toute puissance du cycliste. Et j'en oublie. Ça n'a pas été tous les jours facile surtout cet hiver, mais au final, c'était une expérience très riche qui conclue ma vie d'étudiante en beauté. De plus, j'ai maintenant plein de destinations de vacances aux quatre coins du monde. Prochaine étape : Istanbul, au mois de juillet. En attendant, je vous dis à très bientôt.

dimanche 15 juin 2008

Frangines, musées et forteresse

Je sais, j'avais promis un post de l'insolite. Seulement voilà, la semaine a été un brin plus chargée que prévue. Nous attendions Ozgun, la sœur d'Ozan qui est arrivée lundi, et nous avons été rejoins en dernière minute par Eeva, la soeur de Sakari, mercredi. La mienne étant en train de pouponner à la capitale, on a pas pu faire le grand évènement "toi aussi, fait venir ta soeur à Trollhättan", mais ça a été très sympa quand même.

Mercredi, j'ai rejoins Eeva à Gotebörg pour une tournée de musées. Nous avons commencé par le Röhsska Museum, ou musée du design. Assez varié, on y a vu (entre autres) une collection d'objets/vaisselle japonais et chinois au sein de laquelle se trouvait un stand origami pour les enfants. Une table, des feuilles et des livres d'explications tout en suédois. Vous le croirez ou non, mais ni l'une, ni l'autre n'avons réussi a produire un truc ressemblant au modèle. A côté, il y avait tout les autres origami fait par d'autres visiteurs qui avaient leurs mains reliées à leur cerveau. Pour un peu, ça aurait presque été vexant.

Après ça, on est allées du coté du Konsthall. Il y avait là-bas, une exposition appelée "Tomorrow always belong to us", regroupant onze jeunes artistes nordiques. Dans l'ensemble, c'était étonnant réussi notemment le travail de Sigga Björg Sigurdardottir. Il s'agissait de dessins assez noirs mais plutôt marrants qui "dégoulinaient" sur les murs et le sol. En rentrant, nous avons soufflé les cookies d'anniversaire de Pierre. Des images.


Tomorrow always belong to us

Le lendemain, traditionnelle visite de LA chose à voir à Trollhättan : les écluses. Repas avant au "43 Kvadrat", un des meilleurs resto de la ville qui propose un lunch buffet tout à fait abordable et généralement composé de plats absolument délicieux.

salt

Vendredi, profitant de la présence d'un deuxième chef finlandais, nous avons refait des Karjalanpiirakka, la fameuse petite pirogue de Carelie qui se déguste nappée de beurre à l'oeuf. Pour éliminer tout ça, nous sommes partis samedi matin aux aurores, visiter la forteresse d'Älvsborg, située à une trentaine de minutes de bateau de Göteborg.

Il faisait plutôt frais ce matin, et c'était agréable. Depuis quelques jours la canicule a fait place à un temps plus tempéré alternant soleil et pluie. Outre le fait que la végétation commençait à dépérir, les températures sont quand même plus humaines en ce moment. Après une demie-heure dans le vent frais, nous sommes arrivés et avons été accueillis par un militaire qui nous a fait mettre en rang. Au lieu de fournir des guides touristiques ennuyeux, nous avons fait le tour de la forteresse encadrés par deux acteurs. Le militaire qui nous a accueilli, nous jeunes recrus prêts à mourir pour sauver la Suède de l'envhaisseur Danois et la reine de Suède Ulrika. Du coup, on a bien rigolé, c'était très intéressant et ça a sauvé la visite de cette forteresse moyennement entretenue et encadrée par des installations industrielles.

storm's coming

Une bonne semaine, en somme. Maintenant commence la terrible dernière semaine où le mot départ prend tout son sens car c'est l'occasion de joyeuses activités telles que la clôture de compte bancaire, de préavis de départ, de rangement, valises, au revoirs et j'en oublie. Mais promis, post de l'insolite bientôt.

En attendant, bonne semaine à tous !

lundi 9 juin 2008

Où l'on va à Borås

Vendredi, c'était la fête nationale en Suède. Il n'y a pas eu de grandes célébrations mais, du coup, c'était jour férié. Nous avons donc décidé de sauter dans la voiture de Sakari pour aller rendre visite à sa petite sœur, Eeva, qui étudie en Suède aussi. Elle vit dans une petite ville à une centaine de bornes de chez nous, qui s'appelle Borås. Là-bas, tout est à peu près similaire à Trollhättan, les étudiants sont parqués à trois kilomètres du centre ville dans les quartiers populaires.

Le programme de la journée était la visite du zoo. Plus de cinq cents animaux pour quatre-vingt espèces différentes, le tout sous un cagnard digne d'un mois de juillet. Le parc était immense et les animaux n'avaient pas l'air trop malheureux, rapport au zoo de Seoul, où quand on y était, les animaux avait tous l'air complètement depressifs. Là, non. Grand soleil, grande promenade, à la fin de l'après-midi, on était cuits comme des langoustes.

bouée_burås
c'est pour quoi?
joahana
psycho_pinguin

Après ça, nous avons rejoint le centre ville. Premièrement pour une ré-hydratation plus qu'indispensable, deuxièmement pour jeter un œil sur les merveilles de la ville. Et je pèse mes mots. Figurez-vous les amis, qu'au centre de Borås, se trouve une statue de Pinocchio haute de neuf mètres. Même que quand on m'a dit ça au début, j'ai cru qu'on se payait ma tête. En fait, non. La statue est bien là. J'ai demandé à gougueule une explication, parce qu'a priori, on voit pas bien le rapport. J'ai donc appris que cette statue avait été commandé par la ville à l'artiste Jim Dine, en l'honneur d'un illustrateur de la ville qui aurait travaillé sur la version Disney du conte. L'article consacré nous apprend aussi que tous les habitants de Borås ne sont pas hyper content d'avoir dépensé 1.5 million de dollar, pour un Pinocchio en bronze. Les rabat-joies.

squelette_de_velo

Hormis celle de Pinocchio, la ville est aussi peuplée de tout un tas d'autres statues, spécialement dans le parc situé au centre. Finalement, Borås, c'est assez mignon. Un suédois nous l'avait présenté comme la ville la plus ennuyeuse de la Suède, mais je suis sure qu'on peut trouver pire.

Nous sommes rentrés à Trollhättan en emmenant avec nous Eeva et Johanna (la cousine de passage) pour le week-end. Dans ses valises, Eeva a emmené avec elle une torture germano-finlandaise qu'elle nous a fait partager. Vous vous rappelez surement tous des sachets de bonbons acidulés en poudre, qu'on vide en bouche et qui "claquent" dans tout les sens. Bon, alors vous en prenez un, vous le videz en bouche, et après vous buvez d'un trait, un verre de vodka. C'est une pratique assez ambivalente. En même temps assez désagréable, parce qu'après, vous avez juste l'impression d'avoir été brulé au troisième degré depuis le palais jusqu'à l'estomac. Mais en même temps assez rigolo aussi, parce que le gout acidulé améliore beaucoup la vodka, et parce que quand les bonbons rencontrent l'alcool, ça mousse en produisant de drôles de sensations en bouche. Bon le deuxième effet kiss-cool, c'est que ça reste quand même de la vodka et qu'essayer de suivre des finlandais sur ce terrain là, c'est perdu d'avance pour une française. Même après trois ans en école d'ingénieur.

Bref, un très bon week-end. J'attaque mes deux dernières semaines en Suède avec un programme assez tranquille. Restez en ligne parce qu'un post de l'insolite arrive bientôt. En attendant, bonne semaine à tous !

A++

mardi 3 juin 2008

Où on se fait graduer

L'évènement majeur du week-end passé, fut la cérémonie de clôture de l'année. Il y a quelques semaines, une invitation est arrivée dans ma boite aux lettres, m'expliquant que je suis conviée à venir célébrer la fin de mon master par une cérémonie officielle en début d'après-midi et un "diner de fête" le soir. L'invitation portait la mention "dress code", suivi de "jacket". La température extérieure avoisinant les vingt-sept degrés, j'ai concédé sur une chemise à manche courte mais ma veste est restée bien au chaud à la maison.

N'ayant pas réellement finalisé mon master ici, j'ai hésité à y aller. Mais finalement, sous la pression sociale, j'ai craqué. Ozan et moi sommes arrivés parfaitement à l'heure à la cérémonie officielle, et nous étions bien les seuls. Première déception, nous étions quasiment les seuls étudiants, et les seuls étudiants internationaux. Finalement, les discours ont commencé. Tous ont été très touchant, en particulier celui de notre prof de suédois, Eva-Lotta, qui s'est adressée directement à nous, les larmes aux yeux. Elle nous a dit "vous étiez là en novembre-décembre et vous êtes restés quand même, c'est déjà un grand succès en soi". Elle croit pas si bien dire.

Après les discours, il y a eu la remise des "faux diplômes" et d'une rose. C'est allé assez vite vu que nous étions six étudiants à avoir fait le déplacement. Ensuite, au moment de partir, ça a été la séquence émotion. Nos prof sont venus nous faire des accolades et nous souhaiter le meilleur pour la suite. De la part de suédois qui sont en général assez froid et distant, ça a été très étonnant. Après ça, Ozan et moi on est restés comme deux ronds de flan, à réaliser que, eh ouais c'est fini, on rentre à la maison bientôt. Il n'en aurait pas fallu beaucoup plus pour qu'on se mette à pleurer dans les bras l'un de l'autre.

Finalement, rejoint par nos amis iranien/indien retardataires nous avons fait des photos souvenir, avec rose et diplomes.

Le plus drôle de la journée à été le retour à la maison en vélo avec les roses. Vu leur état à l'arrivée, on aurait pu les mettre direct à la poubelle à l'université.

Le soir, dîner de célébration. Enfin le soir, 18h30 quoi. Et là, déception totale. Nous étions encore sous le coup de l'émotion de l'après-midi et nous nous attendions à un grand repas, puisque le tarif de celui-ci était de deux-cent cinquante couronnes (soit presque trente euros).

Ça avait plutôt bien commencé, on buvait une coupe de crémant, quand le toastmaster nous invite a nous assoir. Première surprise, tiens c'est du suédois. On attend la version anglaise après. Ah ben tiens, non, ce soir on parle köttbullar. Deuxième surprise, il n'y a pas assez de place pour tout le monde. Et évidemment, les derniers à venir s'assoir donc à rester debout, je vous le donne en mille, un turc, une française et six indiens. On nous affrète une table en catastrophe et le dîner commence.

L'entrée, du saumon et du tzatziki. Pas très copieux mais assez bon. A la fin, surprise, notre toastmaster prend le micro et nous annonce qu'il est temps de chanter. Effectivement, dans le menu, il y a des paroles de chansons. A ce moment là, Ozan et moi avons échangé un regard de "qu'est ce que c'est cette embrouille?". Tellement concentrée à ne pas me marrer, je n'ai même pas pensée à faire de vidéos. Dommage parce que ça a été un moment d'anthologie. Et ce n'était pas fini. Parce qu'après les chansons, nous avons fait...un quizz ! Paie ta soirée de gala. Inutile de préciser que tout était en suédois et que donc c'était double difficulté.

Moi ce qui m'intéressait surtout à ce moment là, c'était la perspective du plat principal. Non seulement parce qu'il était midi douze passé mais aussi parce que je cherchais désespérément à sauver cette soirée. Mes connaissances pointus de langue viking m'ont informé que nous allions manger du poulet. Chouette. Le repas avait lieu dans la cafétéria de l'école. Après le quizz, ça se remet à parler en suèdois et, d'un coup, toute notre table se lève pour faire la queue au self-service. Par curiosité, on suit le mouvement. Et effectivement, on repart avec une escalope panée, des patates et une sauce jaune fluo.

De retour à table, Ozan et moi on a préféré se marrer. On a fini notre assiette, et comme un seul homme, nous avons filé à l'anglaise sans attendre le café. Traitez moi de bourgeoise si vous voulez, mais bon, un self-service pour une soirée de gala à ce prix là, non. Finalement on a fini la soirée en buvant des bières sur une terrasse, alors c'était quand même bien.

La suite du week-end a été sympa. Samedi baignade dans un lac, comme une vraie suédoise. Au passage, ne croyez pas un finlandais et une bretonne qui vous disent que "si si l'eau est bonne". Parce que ce n'est pas vrai. Après deux minutes de trempage pour la forme, je suis allée lire sur ma serviette. Dimanche, après-midi très sympa à Göteborg avec Catie qui quitte aussi bientôt la Suède.

Je vous quitte avec Sezen Aksu, chanteuse très populaire en Turquie. Ce morceau, issu d'un album fait en collaboration avec Goran Bregovic, est l'un de mes préférés. Le meilleur c'est que je vais la voir en juillet, en concert à Istanbul. Ben istanbulluyum !!!

A bientôt !

lundi 19 mai 2008

Vi drar till Malmö

Ce week-end, un ami finlandais de Sakari est venu nous rendre visite. Pour l'occasion, nous avons sauté dans la voiture et sommes partis dans le sud du pays, direction la Scanie. Cette région, tout à fait au bout de la Suède est quasiment collée au Danemark. Le pont d'Öresund a d'ailleurs été construit pour connecter ce détroit.

Nous sommes partis vendredi midi,et après un crochet par Göteborg, nous avons filé plein sud. Il faisait beau et on était tous bien contents. En cours de route, nous nous sommes arrêtés pour voir la mer. Et d'un coup, ça fait comme un arrière gout de vacances.

stafesinge_strand

Comme nous avons décidé de partir en dernière minute, sur la route nous avons essayé d'appeler des auberges de jeunesses, et, surprise surprise, tout était complet. Suivant les conseils du guide, nous avons fini par appeler l'office du tourisme qui nous a confirmé que toutes les chambres chez l'habitant étaient complètes aussi. Cependant, la petite dame a fini par nous dégotter une chambre d'hôtel au Scandic hotel de Lund pour un prix tout a fait acceptable. Pour les non-initiés, les hôtels Scandic sont des hôtels d'assez haut standing. Ils acceptent tout de même quatre étudiants dans une seule chambre. Moi qui suis une amatrice de grands hôtels, j'étais aux anges. Après avoir posé nos affaires, nous sommes partis nous promener à Lund.

Cathedrale

Cette ville qui est l'une des plus grande ville étudiante du pays, est vraiment magnifique et vivante. On a été très surpris par la différence avec ce qu'on avait déjà vu des villes plus au nord. De plus, dire qu'il y a des vélos partout reste encore très en dessous de la vérité. Pour la petite histoire, Cécile nous a dit "j'ai trouvé un plan de Lund à l'hôtel". Arrivés en centre ville, on l'ouvre donc et on essaie de se localiser. Stortorget (grand place), facile, on est là. Donc on est arrivés par là. Mais non, on a pas vu la gare. Ah, alors par là, bizarre on a pas vu l'eau. Après dix minutes a débattre à quatre sur le plan, Sakari remarque enfin qu'en fait de plan de Lund, il s'agit d'un plan de Malmö sur lequel nous essayons de nous repérer. Si ça n'était pas tellement comique, ça pourrait presque être inquiétant. Toujours est-il que nous avons réussi quand même à nous ballader, sans plan. Après dîner, nous sommes rentrés à l'hôtel pour faire un saut dans la piscine et dans le sauna. La grande vie.

Le lendemain, nous sommes partis à Malmö. Là encore, même surprise, une atmosphère toute différente, une architecture grandiose côtoyant des maisons à colombages et des vélos de partout. On a ressorti notre petit plan qui indiquait les jolis coins et les points d'intérêt. Au cours d'une grande promenade, nous avons vu l'église St Petri, le port, le chateau, le moulin du chateau, le parc et bien sur l'immanquable Turning Torso. Des images.


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bouée
Turning Torso

Je vous le dis, les amis, à choisir, moi je viendrais m'installer à Malmö sans réfléchir. D'ailleurs, si vous avez envie de visiter un joli coin de Suède, allez en Scanie.

Après, nous avons roulé dans la campagne pour tomber sur le château Svaneholm. Il a été transformé en musée et on l'on peut voir dedans des reconstitutions de pièces de l'époque (du XVIe au XXe siècle), des objets, des meubles, etc. Le tout dans un cadre champêtre magnifique. Et un resto avec deux étoiles au guide michelin, au rez-de-chaussé.


Puis retour à Lund pour dîner, piscine, et sauna.

Le lendemain, Dimanche, c'est déjà le temps de rentrer. On remballe armes et bagages, direction plein nord. En route, on s'arrête pour visiter Fredriksdal, un grand domaine avec un manoir, des jardins, des animaux, des reconstitutions de vieilles maisons datant du XIXe siècle. Dans ces dernières, les gars et moi nous sommes sentis un peu démesurés. Viking ou pas, au XIXe siècle, ils n'étaient pas bien grands.

pot_a_lait
arbre_pierres
Tissage

Enfin, nous avons fait un tour dans le centre d'Helsingborg voir la tour Kärnan qui domine la ville depuis 600 ans et de laquelle on peut voir le Danemark. Un dernier tour dans une église, et puis voilà, retour à la maison. Un bon week-end en somme. Attention, n'hésitez pas à repasser car un post de l'insolite devrait arriver sous peu.

Je vous laisse avec la chanson suédoise qui a donné son nom à ce post. Nous l'avons entendu à la radio en novembre, littéralement ça veut dire "on roule vers Malmö" et depuis ce temps on attendait de pouvoir chanter ça aussi. C'est fait. Simone Moreno & Timbuktu : Vi drar till Malmö.

jeudi 15 mai 2008

Où il est question de placard

Scène de vie à Lantmannavägen : le placard.

Pour accompagner, une chanson tirée de la comédie musicale "le soldat rose". Comme les pièces d'un puzzle, par Albin de la Simone.

lundi 12 mai 2008

Où le soleil brille

Quand je suis partie en Suède, on m'a dit "emmène des pulls chauds et des vêtements imperméables". Bête et disciplinée, j'ai fait mes valises en tremblant à la perspective des mois à venir, empilant lainages tricotés avec amour, bonnets, gants, et tout le nécessaire du cycliste qui doit affronter les éléments. Finalement, l'hiver n'a pas été si rude, sombre et humide d'accord, mais pas trop froid. On attendait quand même le printemps, qui n'est même pas venu. C'est l'été qui s'est installé à la place. Depuis mon retour de France, nous bénéficions d'un soleil radieux et de températures dignes d'un mois de juin. Alors, forcément, on va se promener.

Samedi, nous avons embarqué dans la voiture de Sakari, direction la campagne environnante. Les premières étapes ont été deux cascades répondant aux noms de hunneberg et halleberg. Si l'une est assez modeste, au bord de la route, la deuxième, plus imposante se trouve au milieu de la forêt. Des images.


Avec le soleil, la végétation est revenue à la vie, et se promener dans des forets vertes, voir les fleurs refleuries fait un bien fou. Après cela, nous avons rejoins le lac Vannern, troisième plus grand d'Europe. Là, nous nous sommes installés au bord de l'eau. Malgré la chaleur, la ballade que nous venions de finir, aucun d'entre nous n'a eu le courage d'aller se baigner. Un pied dans l'eau nous a rappelé que, quand même, on est en Suède, faudrait voir à ne pas l'oublier. Nous avons quand même admiré les viking, les vrais, les tatoués, qui, eux, n'hésitaient pas à aller batifoler dans l'eau glacée. Ça allait des tout-petits tout nus, aux ado venues se dorer la pilule en passant par les mâles qui voulaient nager jusqu'à la bouée. L'intégration à la société suédoise, je ne suis pas contre, mais là, sans moi, les amis. Quelques photos.

lac
Grunt
bois_mort

Nous avons fini l'après-midi à Vanersborg autour d'une gaufre confiture-glace vanille et d'un café.

Dimanche, c'était fête. Pour l'anniversaire d'Ali, nous avions prévu un pic-nic vu le temps magnifique que nous avons. Nous sommes donc tous parti en direction de Oresjö, à onze, dans trois voitures. Parce que, voyez-vous, on a pas fait dans le pic-nic d'amateur. Foin de pain-jambon-chips, nous avons un certain standing à tenir. Comme pour un repas habituel, chacun a cuisiné quelque chose de chez lui et nous avons tout emporté. Deux suédois nous ont accompagnés. Ignorants de nos habitudes, ils avaient emporté un barbecue à usage unique et des tas de choses à faire griller pour être sur qu'il y ait assez à manger. Et il y a eu trois fois trop, comme d'habitude.

En vrac, nous avons mangé du kashke bademjoon, des mercemekli kofte, de la pizza maison, des salades, des grillades, des légumes grillés, des sablés avoine-chocolat et autre tzatziki. En fait, il s'agit de la version iranienne qui a un nom différent, tout comme la version turque qui a un autre nom aussi, mais, au final, c'est la même chose. Ozan et Ali n'arrivant pas à se décider sur l'origine réelle de ce plat, je reste sur la version grecque.


mais
bouée_öresjö
öresjö

Un bon après-midi en somme. Beaucoup de vent mais suffisamment de soleil pour me transformer en homard sous les yeux hilares des indiens et des iraniens. Je n'aurais jamais cru que le soleil suédois du mois de mai gagnerait contre la crème solaire (indice 20). Ce soir, nous nous sommes tous réunis pour souffler les bougies et manger le gâteau d'anniversaire avec un petit verre de crémant.

Voilà pour notre week-end estival. Cette semaine, mon vélo et moi allons tâter un peu le macadam, histoire de profiter du soleil et de la Suède. Bonne semaine à tous.

@++

mercredi 7 mai 2008

Suède, dernière ligne droite

Comme le prouve l'inactivité de ce blog, mes deux semaines en France ont été très chargées. J'étais rentrée, en premier lieu, pour des entretiens de stage et rencontrer mon neveu. J'en ai, bien sur, profité pour revoir (ou rencontrer) moultes personnes.

Résultat, j'ai été prise pour un stage assez prometteur, à Strasbourg. Donc à partir de septembre, louline la croûte retourne dans son Alsace natale. Préparez-vous à des posts culinaires sur la choucroute ou le kougelhopf.

Sinon, niveau rencontres, j'ai eu le plaisir d'en faire de tous types. Des vieux potes, un nouveau né parfait, des parents, des pas-parents, des jamais vu, des déjà vu mais jamais en vrai, des stars, des connus qui ne me connaissaient pas, des inconnus qui me connaissaient, des fans, des danseurs de disco, des volleyeuses, des croûtes, des que j'aime, des qui m'aiment aussi, des pas vraiment décidés, des anciens suédois, un faux suédois en vacances, des bobies parisiens. Et j'en oublie.

J'ai eu le grand bonheur de voir dans la même semaine Juliette et Brigitte Fontaine, dont je suis extrêmement fanne. Juliette au cours d'un super concert à Schiltigheim (mon troisième là-bas, mon quatrième en tout) et Brigitte Fontaine à la Fnac Montparnasse. Et même que cette dernière a été super bizarre. Des images.

Juliette_schilig3
Juliette_schilig4
Juliette_schilig2
Brigitte Fontaine

Maintenant, je suis rentrée en Suède pour un peu moins de deux mois. Je vais profiter de ce temps pour aller voir du pays et peut-être même faire un tour au Danemark. En attendant, je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures !

samedi 19 avril 2008

On the road again

De retour au pays sur Krisprolls le 6 mai, je vous laisse avec Camille et un extrait de son nouvel album "music hole". Le morceau s'appelle home is where it hurts.

A bientôt !

lundi 14 avril 2008

Le week-end de l'excès

Cette semaine, rien. Enfin si, pas mal de choses mais rien de forcement très intéressant. Je travaille dur, notamment à l'amélioration de mes performances en jogging. Ça commençait doucement à venir, et après ce week-end, tout est à recommencer.

A Trollhättan, il y a un night club. Juste un seul. Le Lipz. N'étant une grande amatrice de ce genre d'endroits, même en France, je n'avais jamais mis un pied là-bas. J'avais prévenu les autres, pour m'emmener dans une boite de nuit, il faut d'abord me faire boire. Beaucoup. C'est ce qu'ils ont fait. Après une solide préparation, nous sommes allés au Lipz. Et là comment dire? C'était à la hauteur de mes espérances. Des djeunz, de la musique pourrite et trop forte, des spots dans tout les sens, deux pistes toutes nazes. On a même "testé" le coin fumeur qui est une sorte de cabine téléphonique-chambre à gaz.

Bref, traitez moi de vieille conne si vous voulez, mais je déteste ce genre d'endroits. Heureusement, comme on était tous ensemble c'était quand même rigolo, surtout les quatre kilomètre de marche pour y aller et les quatre kilomètres de marche pour revenir. Une très bonne soirée au final.

Le lendemain, réveil un peu difficile. Après un petit dej sommaire, j'ai renoncé à l'idée de manger. Ce qui était plutôt embêtant car le soir même était prévu l'anniversaire de Chandra. En fin d'après-midi, alors que nous étions au centre commercial pour lui trouver un cadeau d'anniversaire, un truc vraiment étrange m'est arrivé. Encore en pleine digestion de mon café du matin (et de la soirée de la veille), nous sommes passés devant le burger-king et j'ai brutalement eu envie d'un burger. Là, maintenant, à 17h. Deux minutes plus tard, j'en dévorai un sous les yeux mystifiés de Sakari qui n'avait, pour l'instant, vu en moi que la hippy mangeuse de légumes qui refuse le beurre à l'œuf sous prétexte que ce n'est pas sain.

Bien calée, j'étais prête a attaquer le repas d'anniversaire qui a été, comme d'habitude, une réussite. Chandra avait cuisiné indien, Ali et Ozan avaient aussi préparé un plat chacun et j'ai été en charge du gâteau. Petit tour d'horizon.

Pour commencer, nous avons grignoté des pakoda. D'origine indienne, ce sont des oignons frits qu'on a trempé dans une sauce au yahourt appelé raitha. Accompagné avec une petite salade.

Pakoda
salade

En plat principal, il y a eu, entre autre du tachchin morgh. Plat iranien à base de riz, de safran et de poulet.

tahchin morgh

Avec, il y avait mon plat indien préféré, voire même un de mes plats préférés, toute nationalités confondues : le dhadojanam. J'en avais déjà parlé, il s'agit de riz au yaourt avec des oignons frits et de la grenade.

dhadojanam_curd rice

Enfin, lourde tâche que celle du gâteau d'anniversaire. J'ai innové en préparant un gâteau orange-canelle avec un glaçage au chocolat.

orange-cinnamon cake

Encore une fois, excellente soirée, mais allez savoir pourquoi, étrangement, mon estomac s'est mis en grève. Ecrivant, en ce lundi midi, je n'ai pas encore réussi à m'alimenter. Au programme cette semaine : soupe aux légumes, deux exams, une nuit à l'aeroport et un retour en France. En espérant que mon corps me pardonnera un jour.

Bonne semaine à tous, et à bientôt dans la vraie pour certains d'entre vous.

dimanche 6 avril 2008

Où tout est gratuit en Norvège

Quand nous sommes allés à Oslo, il y a longtemps maintenant, nous avons été impressionnés par le coût de la vie en Norvège. A tel point qu'à notre retour en Suède, tout nous parut, d'un coup, bon marché.

Aussi, quand nous avons décidé de traverser à nouveau la frontière ce week-end, nous étions psychologiquement prêt à nous faire un menu, au burger-king, à plus de 10€. Nous avions déjà prévenu Cécile. Notre destination était une petite ville pas trop loin de la frontière appelée Halden. Là-bas, se dresse une forteresse que nous projetions de visiter.

Arrivés à bon port, les choses ont commencés à prendre une tournure inattendue. D'abord, nous avons trouvé un parking gratuit. Imaginez notre étonnement. Puis des toilettes publiques gratuites. On a commencé à trouver ça louche. Et nous n'avions encore rien vu. Sur la place principale étaient massés des tas de gens. Leur point commun était qu'ils avaient tous, à la main, quelque chose à manger. Du coup on s'est approchés. Des stands de nourriture s'étalaient un peu partout. Des gâteaux, de la soupe, différents types de viandes, des légumes. Chose curieuse, pas de prix. Analyse rapide de la situation, ce n'était pas les restos du coeur, ni une oeuvre de charité. De la nourriture gratuite. En Norvège. Là on était perturbés.

Comme je suis une grande curieuse, je suis allée discuter avec une petite mamie en costume traditionnel, pour savoir exactement pourquoi tout s'obstinait à être gratuit. Elle m'a gentiment expliqué que c'était un jour spécial, que les écoles avaient préparé à manger, qu'une parade allait arriver et qu'après y aurait des évènements tout l'après-midi, et toute la nuit. Elle a rajouté qu'il fallait qu'on goûte le manger et qu'on reste absolument à Halden.

Du coup, nous sommes allés nous repaitre sans nous faire prier. C'était très bon. Nous discutions de l'absurdité de la situation quand, tout à coup, de la musique retentit. La parade était composée de gens déguisés, de musiciens, de lycéens, de collégiens, de ballons, de musique. Bref un joyeux bordel.


parade

On a regardé un peu, puis nous sommes allés faire un tour aux alentours, avant d'aller visiter la forteresse.

On a eu de la chance, parce qu'il ne faisait pas trop moche. Du coup on a fait une grande promenade sur la forteresse et autour. Les norvégiens sont des gens zen. Au lieu de mettre des barrières, ils ont mis un petit écriteaux en prévenant les aimables visiteurs, que tu y va à tes risques et périls. Si tu tombes dans le vide, ça sera pas la peine de venir pleurer. On t'aura prévenu. Du coup, on est allés gambader comme de jeunes cabris entre les canons. Et c'était chouette.




forteresse

Une bonne journée qui s'est terminée par un grand repas. Ali nous avait dit en début de semaine qu'il voulait nous faire un plat traditionnel iranien. Il a tenu parole, et le repas a commencé par un ash'e dough. Globalement, c'était une soupe à base de pois chiches, de boulettes de viandes qu'on mange avec de la menthe et de l'ail frit.

ash'e dough

C'était un repas à lui tout seul, ce plat. Mais comme à chaque fois, tout le monde avait mis la main à la pâte. Devant mon hésitation sur ce que je pourrais faire, Sakari a dit d'un air détaché, que, tiens, ça fait longtemps qu'on a pas mangé de kimbap. Donc, ce fut kimbap. Je n'ai pas de photos potables, mais je commence à avoir le coup de main.

Ozan avait fait des légumes à la crème et Sakari nous avait fait un gâteau finlandais appelé omenapiirakka. Littéralement, c'est une tarte aux pommes.

omenapiirakka

Enfin pour être vraiment précise, c'est plutôt un biscuit aux pommes. Accompagné de crème à la vanille, c'était pas mal du tout.

Au fil de la soirée, je jetais un oeil dans les placards d'Ali et Chandra, et j'y ai trouvé un drôle de paquet contenant une sorte de popcorn. Ca ressemblait à ça.

Noghl

Ali m'apprit que cette friandise venu de chez lui s'appelait noghl. Il s'agit en fait d'une amande recouverte de sucre. C'est un peu dur et très sucré, mais étonnement compatible avec une tasse de café.

Aujourd'hui, dimanche, j'ai pris une grande décision et suis partie faire mon premier jogging. Sous la pluie, s'il vous plait. Au bout de quinze minutes, j'ai craché un poumon et je suis rentrée. Sportive en carton, que je suis. Pierre, le copain de Cécile est arrivé ce soir pour la semaine, avec les Inrocks dans ses valises, pour moi. Si ce n'est pas sympa, ça.

A venir, ma thèse de master, un retour en France pour bientôt, de l'entrainement pour améliorer mes performances en footing, et tout un tas d'autres choses. Dans la bonne humeur.

Bonne semaine les gens.

vendredi 4 avril 2008

Mercimekli köfte et café turc how-to.

Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui, il ne sera question que de cuisine turque.

A la Toussaint, Ozan nous avait fait un repas avec des plats de chez lui. Parmi ceux là se trouvaient les mercimekli köfte. Et ça, croyez-moi, c'est le genre de truc qui peut se manger n'importe quand et n'importe comment. Après ça, chaque fois qu'un diner était prévu, je suggérais subrepticement à Ozan d'en faire. Comme il est sympa, il en a refait une ou deux fois. Mais, nos jours en Suède étant plus près de la fin que du début, nous avons organisé un atelier cuisine pour que j'apprenne à les faire, toute seule comme une grande.

Armée de mon appareil photo et de mon bloc note, j'étais fin prête. Comme c'est très facile, et que vous allez être fan de ce truc, je vous explique comment on fait. Déjà, on prévoit une bonne heure et les ingrédients suivants:
  • 1 tasse de lentilles oranges
  • 2 tasses de blé fin concassé
  • 2/3 oignons
  • 5/6 oignons verts (ceux qui ressemblent à des mini-poireaux)
  • 4 cuillères à soupe de purée de tomate
  • Des feuilles de persil
  • Huile d'olive
Rincez une tasse de lentilles puis les mettre à chauffer dans un litre d'eau bouillante (pas salée). Après 10/15 minutes de cuisson, retirez du feu et rajoutez les deux tasses de blé. Et là, vous êtes contents, parce que vous avez entre 30 et 40 minutes à laisser poser tout ce petit monde ensemble. N'allez pas croire que c'est l'heure du café pour autant.

Saisissez-vous des oignons (les classiques) et coupez-les en tout petit morceaux que vous allez faire revenir dans deux cuillères à soupe et demi d'huile d'olive. Une fois qu'ils sont dorés, rajoutez les quatre cuillères à soupe de purée de tomate, un petit verre d'eau bouillante et une cuillère à café de poivre. Pendant que ça cuit, coupez finement les oignons verts et le persil.

Depuis le temps, notre mélange lentilles-blé est prêt, alors mélangez le bien puis versez la sauce tomate, les oignons verts et le persil. C'est également le moment de saler. Ensuite, c'est le moment le plus rigolo, parce que pour tout soit bien mélangé correctement, il faut y aller à la main. Malaxez bien le tout et cela doit former une pâte un peu humide.


Et pour finir, formez des sortes des petits boudins et c'est fini.

mercemkli kofte

Les proportions sont suffisantes pour un bon repas à cinq accompagné d'une petite salade. Si d'aventures, vous vouliez les conserver plusieurs jours, ne mettez pas les mercimkli köfte au frigo. N'ayant jamais eu l'occasion d'essayer, il parait que ça les fait gonfler. Comme de toutes façons il n'y a rien de frais dedans, vous pouvez les garder un ou deux jours à température ambiante. Mais ne vous faites pas d'illusions, ce n'est pas le genre de plats où il y a des restes.

Après avoir dégusté tout ça, Ozan nous a fait un café turc. Pour ça, je ne peux pas en faire pour l'instant car il me manque le matériel nécessaire (que je vais me ramener d'Istanbul cet été). Toujours est-il que même si nous en sommes incapable, nous ne manquons jamais au rituel de lire notre avenir dans le marc de café.

Rien de plus facile. Après avoir fini la partie liquide du café, il faut poser la soucoupe sur la tasse et retourner le tout en basculant la tasse vers soi. Puis, il faut attendre que la tasse refroidisse.

Pour accélérer le refroidissement, il est d'usage de poser une bague au sommet de la tasse.

Quand c'est froid, on retourne et on regarde les dessins sur les parois. Comme nous sommes des profanes, c'est juste l'occasion d'essayer de deviner des formes et de leur coller des significations fantaisistes ou visionnaires.

Quand on a fini avec la tasse, on vide le contenu de la soucoupe dans la tasse, et on recommence. Le plus difficile pour moi, c'est que le marc de café est ma partie préférée dans le café turque. Donc parfois, je n'ai aucun futur pour cause de consommation trop rapide.

Je vous laisse avec un extrait de mon coup de cœur du moment de Barbara Carlotti, l'idéal, tiré de l'album du même nom.

Ha det bra !

dimanche 30 mars 2008

Anniversaire et festin

Il n'y a pas à dire, ma nouvelle colloc, elle est chouette. Et pas que pour la vaisselle.

Arrivée depuis deux semaines, elle m'annonce que son anniversaire est samedi. Qui dit anniversaire, dit célébration. Qui dit célébration, dit bon manger. Une occasion en or pour leur montrer, aux nouveaux petits frenchies, comment ça se passe par ici.

La règles est simple, chacun cuisine quelque chose et l'apporte. Samedi soir, nous étions six, donc cinq plats et un dessert. Bizarrement, sans concertation, ça a été la foire aux tartes. Ozan et moi avons même fait tout les deux une tarte à base d'épinards, mais dans des styles différents. Il a opté pour l'option "épinard, maïs, champignons, gratinée" qui est assez intéressante au final. Je suis restée beaucoup plus sobre avec épinards, champignons et fromage de chèvre.
Patrice, le pote de Cécile, ma colloc, nous avait fait une tarte au thon excellente, et Sakari, une pizza. Après un débat passionné dans l'après-midi sur le contenu de la pizza, Sak a acquis qu'on puisse ne pas apprécier la combinaison "fromage bleu, lardon, tomate, ananas" et m'a fait un petit coin sans ananas. Il m'a quand même expliqué qu'en Finlande l'ananas est un des éléments de base de la pizza. Ici en Suède, c'est aussi un élément de base, mais plus pour les salades. Franchement, le sucré-salé avec de l'ananas, je ne dis pas non, mais il y a l'art et la manière. En pizza avec des lardons et du fromage bleu, excusez-moi, mais non.

Le plus original a été Ali, qui nous a concocté un lobiapolo. Anyio nous en avait déjà fait au mois de novembre, c'est du riz au curcuma avec des haricots et des morceaux de viande. Pour le dessert, Cécile avait opté pour un cake à la banane et à l'orange. Des images.


tarte_epinard_chevre#2
tarte_thon
labiapolo

Comme vous pouvez le constater, nous avons pu festoyer allègrement. Ce post me permet également de vous dire que Cécile à un blog et que donc si d'aventures, vous aviez envie d'aller lui faire un petit coucou, c'est possible.

Pour finir, je vais vous parler d'une friandise finlandaise. Avant toutes choses, sachez que je suis une vile moqueuse et que ces derniers temps, la gastronomie finlandaise est devenue ma cible favorite de gausseries en tout genre. Le tout sous le nez du pauvre Sakari qui, très digne, laisse glisser le train de mes sarcasmes sur les rails de son indifférence.
Quand nous sommes partis à Helsinki, il nous avait dit qu'il allait se ramener ses bonbons préférés qu'on ne trouve qu'en Finlande. Et encore pas partout. Ces bonbons, c'était les Noora.

noora

A base de chocolat et de réglisse. De prime abord, je me suis méfiée. Chocolat et réglisse ensemble, dans un bonbon finlandais de surcroit, cela ne me disait rien qui vaille. Après quelques plaisanteries douteuses, la curiosité a été la plus forte, et j'ai quand même tenté. Et j'ai bien fait. Figurez-vous que c'est délicieux. Après avoir croqué la couche de couleur, l'intérieur est fourré au chocolat au lait, avec une gomme à la réglisse au milieu. Les goûts se marient incroyablement bien ensemble. Les Nooras sont donc passés de curiosité finlandaise à la catégorie des saloperies addictives. Au lieu d'en profiter pour triompher, devant mon enthousiasme, Sakari m'a offert un des quatre paquets qu'il s'est ramené. Parfois, je me dis que je ne mérite pas de tels amis.

J'en profite d'ailleurs pour passer un message aux lecteurs qui sont/vont en Finlande, n'hésitez pas à goûter et si par hasard, vous trouviez une grande enveloppe dans laquelle un paquet rentrerait et pourrait voyager vers la Suède, je serais toute disposée à vous fournir mon adresse postale. On pourrait même imaginer un échange comme Noora contre Kex, ou Noora contre köttbullar/poisson fumé. Histoire de tester en même temps les limites de la poste suédoise/finlandaise.

Je vous laisse avec un extrait du nouvel album "bleu pétrole" de Alain Bashung. Il s'agit d'une reprise de Gerard Manset : il voyage en solitaire.

Ha det bra !!

mercredi 26 mars 2008

Road-trip de Pâques

Comme annoncé plus tôt, Aurélie et son amoureux sont venus me rendre une petite visite au pays des Vikings. Dans leur jolie Aygo, nous sommes partis sur les routes de Suède. L'objectif étant de traverser le pays d'ouest en est et de finir à Stockholm d'où leur avion partait mardi matin.

Jeudi soir, ce fut le temps des retrouvailles accompagnées de feuilletés aux légumes ratés (la pâte feuilletée était piégée), puis nous avons préparé le programme des quatre jours suivants. Vendredi matin, nous sommes partis dans la neige.

Notre premier arrêt fut Fiskebackskil, un petit village de pêcheur. Dire qu'il neigeait ce matin là reste loin de la vérité. C'était la tempête. Mais peu importe, nous sommes allés braver les éléments le temps d'une ballade. Au fil de la promenade, nous nous sommes retrouvés sur un ponton où en plus du matériel de pêche, se trouvait ce qu'on pourrait qualifier de "frigo" naturel. Une sorte de cabane en bois avec des pains de glace contenant le fruit de la pêche. Ça ressemblait à ça.


fishes_Fiskebcksil

Le tout ouvert sous nos yeux curieux. Original comme moyen de stockage. Il ne manquerait plus que les poissons soient déjà panés. Ça vous laisse imaginer aussi quel température il faisait pour qu'un tel conditionnement soit possible.

Le village en lui même était joli, il doit être relativement peuplé l'été et donnait une impression de "hors saison" encore accentuée par la neige qui tombait en masse. On a eu l'impression d'arriver au bout du monde. Quelques images en vrac.

ancres_Fiskebcksil
bouée_Fiskebcksil
house_Fiskebcksil

Nous avons continué la journée par un petit tour à Marstrand, puis à Göteborg.

Samedi matin, nous avons quitté la maison et commencé le périple direction Jönkoping. En route, nous nous sommes arrêtés faire une promenade à un endroit indiqué comme "site of interest". Nous n'avons pas fait la randonnée complète car nous manquions de temps et d'équipements. Parce que pendant tout ce temps, il continuait à neiger. Voyez plutôt.

Après ça, nous avons fait un rapide arrêt à Jönkoping pour déjeuner. Nous avons trouvé un super lunch-buffet suédois avec poisson, köttbullar et compagnie. On s'est régalés, puis, la peau du ventre bien tendue nous sommes partis à Gränna.

Là-bas, mes amis, j'ai trouvé mon futur métier. Vous n'êtes pas sans savoir que cette ville est la capitale des polkagrisar, une sorte de sucre d'orge suédois. Nous avons donc visité une confiserie où des bobbies étaient en train d'en faire, au milieu de la boutique. Devant nos yeux écarquillés et nos langues pendantes, un des jeunes hommes à coupé un bout de la pâte qu'il travaillait et est venu nous en donner un bout chacun. Comme c'était encore chaud, c'était mou et ça fondait en bouche. En plus, c'était à la réglisse salé, ma nouvelle passion suédoise. On a continué à les regarder travailler puis avons fait quelques emplettes. Pour vous, quelques images.



Quand je serai grande, je ferai ça. Chargés de bonbons, nous sommes partis nous balader. Nous étions au bord du lac Vättern et avec le froid et la neige, c'était magnifique.

Gränna#1
Gränna#2
installation
maison_stalactites

Le soir nous avons dormi dans une auberge de jeunesse à Borghamn, réservée la veille sur internet. Là bas, un enveloppe nous attendait dans une boite, avec la clé de la chambre et un mot disant qu'on avait qu'à laisser 525 couronnes sur la table avant de partir. Pas de stress au pays des Wasa.

Le lendemain, avant de quitter le coin, nous sommes allés faire un tour dans la forêt au bord du lac. Là aussi, c'était très beau. Puis, nous sommes partis vers Vadstena. A Noël, je m'étais acheté un live d'une auteur suédoise en France, un peu à l'aveuglette. Ce roman s'est révélé être l'un des meilleurs que j'ai lu ces derniers temps. Il s'agit de "la sorcière d'avril" de Majgull Axelsson. Je ne saurais que trop vous en conseiller la lecture. Toujours est-il qu'un des personnages vivait à Vadstena, d'autres à Motala, que nous avons traversé plus tard. Aussi, tout l'après-midi j'ai repensé à l'histoire et ai guetté les fantômes de Christina ou de ses soeurs, au détour des rues.

Il faisait très beau en plus, ce qui n'a rien gaché. Comme vous pouvez le constater.

bouée_vadstena
arbre_gelé
fleurs_gelées
coin
lac_gelé_canards

Par contre, il faisait froid. Je tiens d'ailleurs a remercier la collaboration familiale qui a donné naissance au magnifique pull en laine reçu à Noël et qui m'a isolé parfaitement du vent glacé qui nous a suivi pendant tout notre périple.

Ensuite, dernière ligne droite vers Stockholm. Enfin Tyresö où nous avons passé la nuit. Là aussi, j'avais réservé par téléphone, on avait le code, et la clé nous attendait sur la porte. Nous sommes allés diner à Stockholm où nous sommes retournés le lendemain.

La première chose que nous avons fait lundi matin, fut de trouver la prison où nous allions passer la nuit suivante. Car, oui, nous avons dormi en prison, à Långholmen. Il s'agit d'un ancien centre pénitentiaire reconverti en auberge de jeunesse. C'était trop chouette.

Nous avons partagé une cellule cossue, tout confort avec salle de bain, wifi et télé 16/9. Après avoir déposé nos affaires, nous sommes partis pour une grande boucle dans Stockholm. Notre but était un marché couvert qui s'est avéré fermé pour cause de jour férié (lundi de Pâques). Qu'à cela ne tienne, on est allés manger un gateau dans la plus vieille pâtisserie de la capitale à Gamla Stan, et on a marché dans la neige qui a recommencé à tomber.

Le lendemain, c'était déjà l'heure du départ. Les parisiens sont partis prendre leur avions et moi je suis allée voir du côté de la gare, si un train passait vers Trollhättan. J'en ai trouvé un qui allait à Göteborg. Là bas, pas de chance, un train en panne bloquait la voie. Pas moyen de partir avec le train qui devait me ramener à Trollhättan. Toutes les annonces étant en suédois, j'ai perdu patience, et ai demandé une traduction à un monsieur qui ressemblait à Nicolas le jardinier. Il m'a tout expliqué, et devant mon air exasperé-fatigué-affamé, il m'a pris charge. Il m'a emmené jusqu'au bus et m'a tout expliqué le pourquoi du comment et ce qui allait se passer. Seulement voilà, moi, je n'avais pas de ticket.

En Suède, c'est normal d'acheter son ticket dans le train. Sauf que là, le train, c'était un bus, dans lequel on essayait de faire rentrer le contenu d'un train et que le chauffeur, visiblement, il était pas content qu'on l'oblige à aller à Trollhättan comme ça, avec tout ce monde dans son joli bus. Du coup, quand je suis arrivée comme une fleur avec mes sacs à dos et mon "student ticket for Trollhättan", il m'a envoyé paître en m'expliquant que, non, pas de tickets, va t'asseoir, et je ne veux plus t'entendre. Le temps de discuter avec lui, le bus était blindé. Heureusement, Nicolas le jardinier m'avait réservé ma place. Arrivé à Trollhättan, me voyant partir dans la neige chargée comme une mule, il m'a ramené jusqu'à la maison en voiture. Comme quoi, il ne faut pas toujours se méfier des gens à moustache. Celui-là a été vraiment adorable.

Maintenant c'est reparti, les prochaines vacances, c'est fin avril pour voir mon nouveau neveu, qui d'ici là aura peut-être une meilleure notion de la ponctualité. En attendant, couvrez-vous bien et joyeuses pâques en retard.

mardi 25 mars 2008

Surprise surprise

Alors que je pensais vous faire un super compte rendu de mon périple à travers la campagne suédoise, une bonne nouvelle est arrivée en avance. Louline la croûte est devenue tata le 25 mars à 6h45 d'un petit Nathan.

Le petit bougre pèse 2 kg 700 pour 47 centimètres. Il était visiblement pressé de sortir, puisqu'il aurait du arriver le 22 avril. Mais il va bien, et sa maman aussi. Il devra attendre un peu pour voir tata louline qui avait déja pris ses billets d'avion pour rentrer fin avril.

C'était la bonne nouvelle du jour entre le retour, les trains annulés, les galères de bus et la neige qui ne s'arrête pas. Des photos bientôt.

Félicitations encore à Virginie et Erwan (les heureux parents), Papa et Maman (les nouveaux mais non-moins heureux grand-parents) et à Mimi et Mamie (les fringantes arrières-grand-mère).

mercredi 19 mars 2008

Tombe la neige

Parfois, le temps est joueur. Dimanche dernier, il a fait beau. Un grand soleil magnifique. Ça sentait le printemps, les petites fleurs et les oiseaux qui chantent. Dans l'euphorie du moment, j'ai même sorti ma veste de demie saison.

Sauf que non. Lundi matin, après mon premier regard par la fenêtre, j'ai vérifié que j'étais bien réveillée, suis allée boire un café et ai re-regardé. J'avais bien vu. Il avait neigé, et il neigeait encore. Attention, pas des flocons cotonneux qui descendent doucement se poser sur un centimètre de neige. Non, c'était la tempête. Vu tout ce qui était déjà tombé et ce qui tombait encore, au lieu d'accompagner en vélo ma colloc et son pote à l'université, je les ai envoyé prendre le bus et je suis restée au chaud. Ça a duré comme ça une bonne partie de la journée. Sur le balcon, il y avait de quoi faire un bonhomme de neige, une bonne-femme de neige, cinq bébés de neige et leur toutou de neige.

Mardi matin, obligation scolaire oblige, j'ai mis le nez hors de la maison. Grand soleil, température négative, quarante centimètres de neige et piste cyclable gelée. En fin de journée, j'ai accompli le rituel de neige qui consiste à aller me promener dans le cimetière avec mon appareil photo. Je ne me lasse pas.


Mercredi, j'ai sauté dans le train pour aller déjeuner avec Hibiscus, tout droit venue de Stockholm, Vic, Catie et Stephanie. J'en avais déjà rencontré deux sur quatre, échangé des messages avec les autres et, bien sur, suivi les blogs de ces dames. Toujours est-il que nous nous sommes retrouvées dans un resto où nous avons mangé des nouilles. Ce fut l'occasion de souhaiter un joyeux anniversaire à Hibiscus, de papoter, et de bien manger. Des images.


Au programme donc, nouilles sautées au boeuf et Mandeltårt. Grosses séances photos aussi. Mettez cinq bloggeuses ensemble, au bout d'un moment les appareils photos sortent automatiquement pour alimenter le post qui relatera l'évènement. D'ailleurs, j'ouvre les hostilités, mais au fur et à mesure qu'ils apparaissent, je mettrai les liens vers les-dit posts sur les autres blogs.

Bref, un bon moment, quoiqu'un peu court. Après déjeuner, tout le monde est reparti vaquer à ses occupations. Moi même, après une ballade dans un Göteborg ensoleillé et sans neige, suis retournée à Trollhättan où la neige s'obstine à ne pas fondre. J'ai retrouvé mon vélo handicapé qui m'attendait.

Ce matin, en partant à la gare, alors que je trouvais depuis quelques temps que mes freins faiblissaient, je réalisai alors que mes freins arrières ne marchaient tout simplement plus. Routes neigeuses et verglacées, plus de freins, j'étais moyennement confiante sur le chemin. Au retour, j'ai fait une halte à la station service, me suis offerte un jeu de clés Allen et des patins tout neufs. Trop contente, j'allais changer mes freins, toute seule comme une grande. J'ai commencé par démonter les anciens patins. Ils avaient vraiment fait leur temps.

Pour vous montrer, à gauche le vieux, à droite, le neuf.

Je monte les nouveaux, réajuste le tout, et ça marche comme des roulettes. Glacée jusqu'aux os (essayez de garder des gants pour bricoler), les mains noires et un maquillage d'apache, je suis rentrée fière comme Artaban. Peut-être que j'ai pas mon permis, mais au moins, je peux faire mes réparations toute seule sur mon véhicule.

Demain matin, partiel d'anglais technique puis arrivée d'Aurélie et départ en vadrouille jusqu'à mardi. En attendant, bonne fin de semaine à tous !