peregrinations diverses - Les aventures de louline la croute

Les aventures de louline la croute

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vendredi 28 octobre 2011

L en concert

On peut le dire maintenant, l'hiver est arrivé.

Tu le sais, petit lecteur, car, comme les autres tu es en train de renifler lamentablement ou de cracher un poumon sur ton clavier. Parce que justement, l'hiver est arrivé. Sans passer par l'automne. Et que tu as pris froid. En même temps, ça se comprends. Ici, dans le Grand Est, une semaine il fait trente-cinq degrés l'après-midi, et bam, trois jours après, le matin il fait zéro. Ça ne marche pas dans l'autre sens. Une fois qu'il fait zéro le matin, t'en prends pour cinq mois, au bas mot.

Donc les vacances sont finies, il fait froid, et ca gratte dans la gorge. Sans parler du moral qui reste au chaud dans les chaussettes.

Heureusement, qu'il y a des armes efficaces pour lutter contre tous ces maux. On ressort les doudounes, les gants, les bonnets. On se prépare avec délectation "la couche d'hiver" naturelle à coup de chocolats chauds, de gâteaux et de raclettes. Voire de grog, histoire de faire d'une pierre, deux coups.
Pour le moral, un des meilleurs remède existant reste de rallier une salle de concert. Tout d'abord, parce qu'il y fait chaud, ce qui n'est pas négligeable par ces temps glacés. Et puis aussi parce qu'on va voir et écouter quelqu'un qu'on aime. Parfois même qu'on adore.

C'est donc ce que louline la croute fait, ces derniers temps. Il y a eu Bertrand Belin, qui m'a totalement conquise, l'étant déjà pourtant en arrivant. Et puis, il y a eu LE concert attendu comme le messie. Celui dont on a entendu parlé en janvier, et qui a été inscrit en lettres de sang (et j'exagère à peine) dans l'agenda. Le concert dont on a le billet depuis longtemps et qu'on a tellement attendu que le jour arrivant, on y croit pas.

Bref, je suis allée voir L.

Raphaële Lannadère de son vrai nom. Toi qui suit mon blog assidument, ami lecteur, tu as déjà entendu parler d'elle ici. Pour les autres, je résume : L est une chanteuse française bourrée de talent avec une voix magnifique, des textes qui ne le sont pas moins et une musique impeccable. On était sur son EP pendant plusieurs mois à attendre religieusement son album. Puis l'album est arrivé ("Initiale" qu'il s'appelle). Et, quel bonheur, mes amis. Je pourrais parler de l'émotion suscitée par cette musique. Ce qui a été partagé autour de cet album. L'écho qu'il a eu en moi. L'attente du concert.

Cette attente qui a été récompensée. C'était un concert parfait. On a ri, on a pleuré, on a écouté les chansons qu'on connait mais qui prennent une autre dimension, chantées devant nous. Pour nous. Il y a eu de chouettes reprises. Le joli sourire de la chanteuse. Et quelques photos, prises, les mains tremblantes d'émotion.



D'autres ici.

Je vous laisse avec deux morceaux, un de Bertrand Belin (parce qu'on ne se lasse pas), et un de L. Tout en vous encourageant à aller écouter leurs albums, et aller les voir en concert, parce que vous ne le regretterez pas.

: Bertrand Belin : vertige horizontal

L : Mescaline.

A bientôt les zamis.

lundi 26 septembre 2011

Le ciel, le soleil...

... Et la mer !

Mais oui, c'était les vacances. Attention, petit lecteur, ne te méprends pas, ce n'est pas parce que mon post précédent parle de voyage au Canada et que celui là va parler d'une autre escapade à l'étranger, qu'il faut en déduire que louline la croûte tire au flanc. Point du tout. Et d'ailleurs, c'est bien là toute la problématique, pas de temps, pas de blog. Et pas de lecture pour perdre son temps au travail, pour toi, donc, ami lecteur. De toutes façons, je ne me fais pas de soucis pour toi, en juillet/aout, tu as du avoir beaucoup mieux à faire, comme patauger dans la gadoue avec tes bottes en caoutchouc.

Bref, comme disait Pépin. La destination était, une fois n'est pas coutume, Israël. Pour une semaine de soleil et de plage, attendu que les mois de juillet et d'aout ont été à peu près l'enfer sur terre. En gros. Avec la chaleur en moins. L'enfer, sous la pluie de novembre. Tu vois le tableau, je ne te fais pas de dessin.

L'avantage de partir loin, comme ça, c'est qu'on peut prendre l'avion. Et l'avion, ça, c'est génial. Même le low cost, ca reste fun. Les contrôles de sécurité qui parfois te réservent des surprises impliquant des dames gantées très entreprenantes, les questions très originales ("oui c'est moi qui ait fait ma valise, non je n'ai pas emmené d'armes et d'explosifs, c'était vingt kilos maximum"), et surtout, l'avion en lui même. Le décollage, l'atterissage, les virages, les trous d'airs, les perturbations.

Les perturbations, parlons-en. Au retour, alors que tout se passait tranquillement, tout d'un coup l'avion se transforme en panier à salade. Une fois. Deux fois. Tiens, ca dure.

Au bout de deux minutes, le voyant lumineux s'allume, attachons les ceintures, interdiction d'aller aux toilettes, les boissons chaudes ne sont plus servies. J'attribue 10 en note artistique, et tout mon respect, à l'hôtesse de l'air qui traverse l'avion-shaker, en courant, sur des talons aiguilles d'une hauteur indécente.

Au bout de cinq minutes, j'arrête de dessiner : le dernier trait commencé sur le papier se termine à deux centimètres de la main de mon voisin. Inutile d'insister. D'autant qu'il n'a pas l'air branché body art.

Au bout de dix minutes, était-ce vraiment raisonnable de faire un petit déjeuner et un déjeuner si copieux avant de monter à bord? Les pitots au fromage et le café mélangés aux raisins commencent à manifester sévèrement au fond de mon estomac.

Note personnelle à la quinzième minutes, la salade cuite sera-t-elle aussi épicée au retour qu'à l'aller? Tiens d'ailleurs, sur des low costs, tu as aussi le sac à vomi? Par pitié, dites moi que oui.

Seize minutes, le sachet est bien là, mais il est en papier, qui est l'abruti qui a eu cette idée de génie? Le papier, depuis quand ca résiste à l'humidité?

La dix-huitième minute me rappelle les parc d'attractions, quand l'avion nous fait une secousse latérale genre grand huit. Sauf qu'on est quand même vachement loin du sol. Mais carrément loin. Non, je ne panique pas, je ne panique pas, je ne panique pas.

Là, c'est le moment, où pour me rassurer, j'ai commencé à énumérer mentalement toutes les raisons pour lesquelles l'avion n'avait pas le droit de s'écraser maintenant.

Pour me rassurer, et penser à autre chose qu'à la révolution gastrique qui faisait rage à l'intérieur. Des raisons, vite, alors, je n'ai pas encore publié de bande-dessinée, et et et, mes plantes vertes n'ont pas eu d'eau depuis une semaine, et parce qu'on m'attend quelque part dans pas longtemps et que j'ai hâte, et parce que sinon personne ne verra que j'ai bronzé. Et parce qu'on est pas au dessus de la mer, on pourrait même pas mettre les gilets jaunes à accrocher comme ceci et à ne gonfler qu'en dehors de l'appareil.

Ma voisine m'a jeté un coup d'œil et a du sentir quelque chose parce qu'elle m'a demandé si tout allait bien. "Evry-singse-faïne", lui ai-je dit d'un air assuré. Tellement assuré qu'elle m'a demandé si j'étais bien sure. Du coup je me suis sentie obligé de lui dire qu'en fait, en vrai, j'avais quand même un peu peur. J'ai failli rajouter qu'en plus, je devais encore me faire un casque à vélo à cornes, et que donc il était interdit que l'avion s'écrase. Mais bon, j'ai limité au strict minimum les échanges pour éviter de pleurer. Ou de vomir. Ou les deux. Un peu de dignité.

Au final, nous en sommes sortis indemnes. Et soulagés. Quoi qu'un peu barbouillés.

Comme je sens bien que ça te passionne mes histoires et que tu as déjà la souris prête à cliquer pour fermer l'onglet pour repartir faire quelque chose constructif de ta vie, c'est maintenant que j'annonce l'heure de la récré : les photos. Pour toi, petit lecteur, voici quelques images de Tel-Aviv :

Grenade

SunsetMedSea

Through_the_wall

Mannequins

Tag



En tout cas, hormis le vol retour, le voyage était chouette. Il a fait très beau, et on a alterné plage, grasses matinées et quelques visites quand même. De bonnes réserves de soleil et de repos pour attaquer l'automne du bon pied.

On se quitte en musique, pour ne pas changer. Aujourd'hui, c'est Pierre Lapointe, un québécois poétique et musical. A écouter absolument.

: au 27-100 rue des Partances

je reviens bientôt, promis juré. A plus les gens.

mercredi 6 juillet 2011

Homard m'a tuer

Peu de nouvelles, pour changer, mais cette fois, j'ai un billet d'excuse. C'était les vacances. Et les vacances c'est sacré. Surtout celles-là. Profitant de deux belles grandes semaines, louline la croûte a sauté dans un avion direction le Canada. Ô joie.

Ne t'inquiète pas, petit lecteur, tu n'auras pas la projections des six-cents photos et quelques qui ont été prises durant le périple, mais tu ne couperas pas à plusieurs posts où on te parlera de comment vivent nos amis outre-Atlantique. Pour le premier, celui que tu es en train de lire, bravo, tu suis, pour le premier, disais-je il est nécessaire de resituer le contexte.

Le Canada n'était pas un hasard. Là-bas se sont installés Aurélie, voisine de dorm en Corée et son boby. Pour les vieux habitués de la maison, tu en as déjà entendu parler, pour les autres, tu auras un aperçu par ici. Ne me remercie pas Aurélie, je ne me lasse pas de ces photos.

Tout ça pour dire, qu'à quatre que nous étions, nous avons décidé de louer une voiture pour aller passer un week-end à Boston. Chose que nous fîmes. Je passe les détails techniques pour arriver à ce qui nous intéresse, le moment où il a été décidé d'aller manger du homard. Ayant grandi en Alsace, tu te doutes bien, petit lecteur, que ce n'est pas la spécialité locale. A part de la bisque en boite, l'expérience avait été, somme toute, limité.

Donc on y va. On s'installe et déjà, rien que le set de table, il t'annonce la couleur.



Après avoir commandé, on commence à potasser le sourcil inquiet. Parce que bon, c'est la première fois, et, en un rapide coup d'œil alentour, laisse présager que le combat risque d'être difficile. Alors que j'étais en train de me rappeler avec effroi que le dépiautage des crevettes me soulève le cœur, notre serveur, hilare devant nos mines déconfites, vient nous mettre des grandes bavettes en plastique.

Bon bon bon.

Puis il nous ramène, les armes, des munitions, puis l'ennemi.




Bonjouuuuuur.

Voilà. A l'attaque. Mais par où commencer? Alors évidemment la procédure se trouve sous nos dix assiettes, et bien sur impossible de se souvenir par où il fallait commencer. On écoute alors nos hôtes, grands habitués s'il en est, nous donner des conseils. Couper l'articulation de la patte? Ah. Comment ça "tire plus fort"? Bon. Avant de pouvoir sortir toute la pince en un seul morceau, j'essaie d'abord de rester, moi même en une pièce.
Parce que comme je le craignais, le combat est déloyal. La carcasse du homard, ça fait mal aux mains, et on a beau être des mammifères, personnellement, l'idée du dépeçage à coup de pince/couteau, me paraissait un rien barbare. Et puis, comme il faisait faim, et qu'il était hors de question de se faire humilier par un homard mort, j'ai attaqué.

Très vite, on a compris l'usage de la bavette. Mes voisins d'en face qui n'avaient pas pris de homard, ont fait remarqué à juste titre qu'eux aussi en auraient bien eu besoin. Non, parce que je vous le dis, c'est impossible de manger ça sans repeindre la pièce, du sol au plafond. Ça a été le massacre. Mais la sagesse populaire a bien raison : "la faim justifie les moyens". Après la bagarre, quand on arrive à la chaire de la bête, on est bien content. Et puis on se prend au jeu. A la fin du repas on aurait bien continué, juste parce que c'est l'fun. Comme ils disent.

Avec le bazar, on reçoit un rince-doigt. Pour après. Alors qu'en réalité on aurait plus besoin d'une douche au napalm des pieds à la tête, parce qu'une fois l'odeur du homard sur soi, c'est jusqu'à la prochaine douche. Tu peux te laver les mains, les bras, le visage, il n'y a rien à faire. Tu as l'impression d'être toi même un gros homard géant, et tu te prends à éviter les pinces qui trainent.

Au final, veni, vidi, vici.



J'ai bien aimé le côté ludique, le fait que pour une fois, au resto, tu peux manger comme un porc sans t'attirer des regards désapprobateurs. Une question me tarabuste cependant. Quand Madame Nadine de Rothschild reçoit à demeure, et qu'elle fait du homard. Qu'est-ce-qu'elle fait? Elle sort les bavettes en fil s'écosse, les pinces en argent et on s'arrose? Y-a-t-il une manière fine et distinguée de venir à bout de ces crustacés? Pas que ça me déplaise de manger salement, mais que faire si un jour, on est amené à devoir manger ça proprement? Si tu le sais, ami lecteur, éclaire ma lanterne. Quelle est ta technique secrète pour ne pas ressembler à ton ancêtre chef de tribu, pendant que tu manges ton bestiau ?

Il y aura encore un post alimentaire plus axé Canada qui va arriver prochainement.

En attendant, je vous quitte avec un extrait tiré d'un album qui figure d'ores et déjà dans mon top 1 pour cette année. Il s'agit d'Initiale de L. En deux mots, une jolie voix, des textes travaillés et de la musique à tomber. Pas étonnant, la demoiselle fricote avec Babx qui a posé sa patte sur cette album. Bref, on kiffe la vaïbe avec force.

: Pareil

A bientôt les amis

jeudi 31 juillet 2008

Istanbul et le moustique pervers

Pas d'exception à la règle, qui dit vacances dans pays chauds, dit piqures de moustiques. L'avantage avec moi, en plus, c'est que ça se transforme vite en retour d'Elephant Man, avec allergie, gonflage, cortisone et tout le toutim. Ça n'a donc pas manqué au programme. Surtout, que le point d'attaque a été choisi avec soin, juste histoire de faire peur à tout le monde au petit déjeuner du lendemain.

Suite au prochain épisode.

lundi 28 juillet 2008

Istanbul, trafic et sécurité

Quand on a visité Istanbul, on ne peut pas oublier la circulation. Ayant eu la chance de vivre chez des autochtones, nous avons pris tous les transports mis à disposition des habitants. Attention, quand je dis transport, il n'est nullement question du bus/tram/metro dont nous sommes des habitués. A la fin du séjour, nous avons comptabilisé non-moins de huit différents types de transports. Rapide aperçu de chaque.
  • Le taxi. Classique, me direz-vous. Ils sont jaunes, sillonnent les routes et klaxonnent les piétons qui se baladent à pied, quand ils sont vide. Sur la route, le taxi est le maître du monde. En plus, niveau prix, c'est beaucoup abordable que chez nous.

  • Le dolmus. A mi-chemin entre la voiture et la camionnette, le dolmus peut prendre huit passagers. Il a un point de départ, un point d'arrivée et au milieu tout dépend du vent. Les gens montent en chemin, demandent à s'arrêter au coin de la rue s'il vous plait, oui là. Très très pratique et peu cher (à peu près 1€), la philosophie du dolmus est "je suis plus gros, je passe en premier".

  • Le mini-bus. Un poil plus grand que le dolmus, il s'agit d'un petit bus contenant une quinzaine de place. L'avantage est que tu peux tenir debout dans celui là. Même prix et même philosophie que le dolmus, surtout que là c'est encore plus marrant : il y a des gens debout à faire tomber.

  • Le sea bus. Ou bus des mers. En gros, un gros bateau complètement fermé qui fonce à toute allure. A prendre un jour de pluie après le petit déjeuner. Sensations garanties. Comme nos bus, il y a plusieurs lignes et cela permet de voyager rapidement par la mer.

  • Le ferry. Ça, c'est que du bonheur. Le ferry est un petit bateau ouvert sur les cotés et au dessus. Là aussi, plusieurs lignes au prix d'un bus, où parfois, en prime on a la chance de voir un coucher de soleil sur la mosquée bleue ou la tour Galata. Mon préféré.

  • Le bus, metro et tram. Ceux là, c'est les même que chez nous. A noter juste que le métro est récent et très beau. Pareil pour le tram.


  • Les routes, chargées de tout ce petit monde, sont un vrai poème. En bonnes françaises complètement lombotomisées, déjà, dans les dolmus, on a cherché les ceintures de sécurité. En vain. De toutes façons, le chauffeur n'utilise pas la sienne, alors à quoi bon. On s'assoit donc là-dedans, et c'est parti pour le trafic de l'horreur. Le code de la route est assez facile là-bas, si tu vois une petite place pour passer, tu y vas. Eventuellement, en donnant un petit coup de klaxon pour dire "attention les gars, je passe". Caro et moi, blêmes, avons été les membres passifs de dépassements par la droite, de coupages de routes un rien cavaliers, le tout à des vitesses qu'on a préféré ne pas estimer. A coté de ça, se déplacer à Istanbul est extrêmement facile grâce à tous ces nombreux transports qui tournent quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je garde cependant une préférence pour le ferry, parce que voyager par la mer est très plaisant, surtout par grosse chaleur.

    Pour la petite touche d'insolite, les turcs ont conscience que leur trafic n'est pas des plus simple. Rien qu'à voir leurs panneaux "stop".

    Trop dur, effectivement.

    Un dernier petit détail qui m'a frappé, ce sont les plaques minéralogiques. Toutes, j'ai bien dit toutes, sont munies de la bande bleue "union europeenne" mais sans les étoiles. Prêtes à être rajoutées.



    Pour la suite du post, je voulais faire une partie un peu moqueuse sur les services de sécurité présents partout, dans les ciné, les centres commerciaux, les musées, et autres endroits publics. Mais l'actualité étant ce qu'elle est, je vais être brève. Donc effectivement, pour entrer dans un endroit comme un centre commercial, il faut passer un portique de sécurité et passer les sacs au rayon X. Même pour aller au cinéma. Les premiers jours, j'ai eu une surprise quand j'ai voulu entrer au musée. Ayant l'habitude d'avoir un couteau suisse dans mon sac, j'ai eu l'air bête devant l'air paniquée de la dame de la sécurité qui a vu mon couteau aux rayons X. Du coup, après ça, j'ai du le laisser à la maison, pour ne pas avoir l'air d'une dangereuse criminelle déséquilibrée qui va égorger quelqu'un.

    Bref, voilà. Je suis un peu triste à cause de ces attentats parce qu'il y a des gens que j'aime à Istanbul et aussi surtout parce que ça ne sert absolument à rien. Mais que faire?

    A bientôt pour de nouvelles aventures.

jeudi 24 juillet 2008

Istanbul, où il fait bon manger

Les bonnes choses ayant toutes une fin, me voilà de retour d'Istanbul. Il y aurait beaucoup à dire sur ces chouettes vacances, aussi je vais partager en plusieurs posts. Aujourd'hui, je vais commencer par vous parler un peu gastronomie. Vous l'aurez compris depuis le temps, et je vous le confirme, oui, je ne pense qu'à manger. Particulièrement dans les pays étrangers, parce que ça introduit un potentiel de surprises qui peuvent se révéler intéressantes.

Alors, les aliments de base d'abord. Au petit déjeuner en Turquie, on mange salé. Du fromage avec différentes formes de pains. La première et la plus répandue, est le simit. Il s'agit d'une sorte de bretzel rond au sésame. Les rues sont pleines de petits vendeurs de simit et cela se laisse déguster à toute heure du jour et de la nuit. Le truc parfait pour combler un petit creux.

simit

Avec ça, nous avons aussi mangé pas mal de pogaca, une petite brioche salé au fromage. Pas mal non plus, quoi qu'un poil sec.

pogaca

Parmi les incontournables, comme les iraniens et leur doogh, nos amis ottomans boivent avec leur repas de l'ayran. Un tiers de yaourt, deux tiers d'eau, du sel et roulez jeunesse. C'est effectivement très bon et rafraichissant, cependant, le deuxième effet kiss-cool moins sympa, c'est que c'est assez bourratif. Pour peu que le repas soit un peu copieux, finir un verre de trente-trois centilitres d'ayran relève du défi olympique.

Par exemple, si vous mangez un kebab, n'y pensez pas. Là, vous êtes tous en train de penser aux döner kebab qu'on connait ici en Europe. En fait, rien à voir. Kebab voulant dire "grillade", le döner kebab est la technique de préparation que l'on connait : la viande qui tourne sur une broche, mangée dans un sandwich. Alors que le kebab tout seul, mes amis, c'est plus qu'une grillade, c'est une institution.

Déjà, ce n'est pas un sandwich. Ça va se manger au restaurant. Avant d'arriver au plat, on reçoit des mezes. Salades cuites, caviar d'aubergines, tomates, de la viande, le tout à rouler dans des galettes ou à manger sur du pain. Le tout étant délicieux, on se jette bien évidemment sur la très copieuse entrée, ce qui est une erreur stratégique. Courante certes, mais une erreur quand même.



Quand le kebab arrive, on est content mais on a plus faim. Mais on est content quand même parce que c'est tellement bon, qu'on arrive encore à trouver une petite place. La chose en question est une sorte de longue grillade qui se mange en petits bouts dans une sorte de galette avec de la salade ou des oignons.


kebab

Après ça, comme on arrivait encore à bouger, nos amis nous ont commandé un dessert appelé künefe. A base de cheveux d'ange, de fromage et avec une petite boule vanille sur le dessus. Juste ce qu'il fallait.

künefe

On s'est quand même méfié du dessert au début. Dans les jours qui précédèrent le kebab, on avait gouté un dessert appelé tavuk Gögsu qui ressemblait à ça :

tavuk gogsu

Après avoir dépassé la texture un peu déstabilisante, à mi-chemin entre la morve et le chewing-gum, le gout n'est pas désagréable. Une sorte de flan au lait avec de la cannelle. Sauf que sur la fin, il y avait comme un résidu sec un peu filandreux et que ça faisait un peu bizarre du coup. Intriguée, je pose la question à Ozan qui me dit "finis, je t'explique après". Je ne sais pas vous, mais ce n'est pas le genre de phrases qui me met totalement en confiance. J'ai donc posé ma fourchette en disant que l'explication d'abord, si tu n'y vois pas d'inconvénients.

C'est à ce moment que j'ai appris que le nom de cette pâtisserie signifiait "poitrine de poulet" et que c'en était l'ingrédient principal. Mais comme je suis une dure, une vraie, une tatouée, j'ai bravement fini mon assiette, en me félicitant d'avoir trouvé un dessert à base de viande. Ce n'est pas tout les jours que ça arrive.

Sinon, on a aussi mangé des lahmacun ce qu'on appelle ici "pizza turque". C'est une pizza à la viande hachée toute fine qui se roule et se dévore à toute vitesse.

lahmacum

Une dernière remarque encore. Dans la culture turque, c'est très impoli de laisser de la vaisselle sale sur la table. Aussi, dans les restaurants, au dernier coup de fourchette, on te pique ton assiette, tes couverts, ton set de table alors que tu as encore la bouche pleine. Nous, on a été mystifiés par ce phénomène. Par exemple, moi qui mange très vite, je me retrouvais à regarder manger mes comparses devant mon coin de table vide, et caro, qui elle mange plutôt calmement se retrouvait à finir son assiette au milieu d'une table sans assiettes. Le plus drôle étant quand même le serveur qui augmente la pression en tournant autour de la table, prêt à bondir sur la dernière assiette. A la fin, on a même chronométré le phénomène. Quand l'attente à dépassé la minute, on était outré. Nos potes turcs chez qui on a mangé et bu le café étaient pareils. C'est pourquoi il faut boire et manger ostensiblement si vous voulez avoir une chance de finir complètement votre repas.

C'est tout pour aujourd'hui, mais restez dans le coin, bientôt la suite. En attendant vous pouvez aller voir quelques photos ou alors visiter le groupe facebook de Siktir git.

Hadi bay bay

lundi 20 août 2007

Norvège

Je vous avais laissé au Danemark, tremblante à l'idée de prendre le ferry pendant quatre heures pour rejoindre la Norvège. Finalement, tout s'est très bien passé, on a chargé la voiture dans une sorte de méga gros bateau géant et on est allés se balader dessus. Figurez-vous que comme un avion, sur un bateau, il y a la duty free. On a donc shoppingué. Rien d'interessant, mais en plus du magasin, il y avait egalement des machines à sous, des restaurants, une salle de ciné, une salle de jeu pour les enfants, un pub, des fauteuils et des cabines. La grande classe.

A la descente du bateau, on s'est arreté pour la nuit à Christiansand dans un chouette hotel. Le lendemain, on a roulé vers Bergen en longeant les fjords et en les traversant parfois en ferry. C'était fort beau. Pour ceux qui auraient des doutes, un fjord est un bras de mer rentrant dans les terres. Alors c'est très impressionant, parce que les terres en questions, sont des montagnes, elles ont les pieds dans l'eau et la différence avec les lacs, c'est qu'on voit l'eau qui zig-zague entre les montagnes. Magnifique. Le seul hic de ce jour là, c'est qu'il n'a plu qu'une fois : toute la journée. On a pris pas mal d'eau et en plus du vent, la temperature a pris une grosse claque.

Ce matin, on a visité un peu Bergen. Le marché au poisson (inondé de touristes) puis un tour de la ville en petit train de touristes. Pour revenir sur le marché au poisson, j'ai eu l'occasion de goûter de la baleine fumé. Ce n'est pas mauvais du tout. J'étais juste en train de finir mon petit dejeuner, et je pense que le café n'est pas le meilleur accompagnement qui puisse être, mais ca se laisse manger tout de même. C'est à mi-chemin entre le thon cru et le boeuf cru.
La ballade dans le petit train, hormis le fait que je deteste les masses de touristes (les masses de gens tout court en fait), fut très instructive. On a eu l'explication en francais et on est monté sur un point culminant de la ville. En plus du port et environ, des maisons fleurissent partout à flanc de montagne. Certaines sont inaccessibles en voiture. C'est assez chouette.

Cet après-midi, on est partis vers Oslo par les fjords et la montagne. Et là, coup de bol sur un ferry, il a arreté de pleuvoir alors j'ai bravé les 10 degrés pour aller faire des photos.

Fjord1
Fjord2

Là, on bivouaque dans un chouette hotel muni de wifi, en pleine montagne. On est bien content parce que hier à Bergen on s'est fait avoir. On a reservé un truc par l'office du tourisme et c'était assez pourri. Enfin, petit et au cinquième étage sans ascenseur. Comme je ne suis toujours pas réparée, c'est mon pauvre papa qui s'est pané les valises sur cinq étages (aller-retour, s'il vous plait). Mais bon, tout est bien qui finit bien, c'est juste un peu dommage d'être resté si peu à Bergen, il y aurait eu de l'occupation pour bien deux semaines. J'y retournerai avec un grizzly dans ma valise ;)

Demain on file à Oslo, puis après-demain Trollhatan et ce sera le début de la prochaine aventure ! Je vous laisse avec une petite vidéo de Katel, raide à la ville. Le premier qui me traite de nevrosée obsessionel aura bien raison. De toutes facons, tout le monde est déjà au courant.

vendredi 17 août 2007

Danemark

Salut les loulous, comme annoncé precedemment louline la croute est on the road again.

Partis mercredi dans la Papamobile bien remplie à ras bord, nous avons dormi le soir à Breme où je n'étais jamais allée. Très jolie ville, nous avons dîné près de la gare et avons cherché du WIFI, en vain. Nous avons dormi dans un Etap hotel en periphérie où mon gentil papa a accaparé le lit deux places pour me laisser la couchette superposée. Après une nuit plus ou moins approximative, nous sommes partis vers le Danemark.

Là, changement de décor. Les routes qui défilent autour de nous ressemblent à l'Islande en plus verdoyant et quand même plus peuplé. La première chose que nous avons fait, fut de trouver le bed&breakfast que nous avions reservé pour deux jours. On peut dire merci à Catherine, notre gentille GPS car nous avons échoué en pleine campagne dans un endroit magnifique. La maison où nous sommes est toute équipée (même de WIFI), il y a une petite mare, un grand jardin et un paon qui s'y promène. Les gens qui nous accueillent sont très sympa.

Après avoir posé les affaires et fait un tour rapide sur le net, nous sommes partis voir la mer dans un petit patelin appelé Hvide Sande et découvrir les environs. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'ici, le temps est schizophrène. Il fait grand soleil et d'un coup, rideau de pluie, douche, vent, tempête, fin du monde et compagnie. Donc, on jongle avec les vestes de pluie et les lunettes de soleil. On a tout de même pu voir la mer. Des photos.

ciel de pluie
plage_danemark

C'était vraiment joli. Le soir on a gouté du boeuf à la danoise, c'était en fait un steack haché enorme mais délicieux.

Aujourd'hui, super programme, nous sommes allés à Legoland ! Pour ceux qui ne suivent pas, c'est un parc d'attraction autour de la célèbre petite brique en plastique colorée. On trouve là bas des reconstitutions de capitales, d'animaux et de scènes d'action. Il y a aussi des manèges, un aquarium, des shop et des resto. On y a passé la journée et c'était vraiment sympa. J'aime bien imaginer le gars qui a eu l'idée d'inventer tout ca, un fou furieux qui a dit "un jour je ferai tous les animaux de la savane en Lego, et la statue de la liberté et des pirates et des corsaires". Et aussi, je me demande qui a monté tout ça parce que ca représente quand même une masse certaine de boulot. C'est là que je me rends compte que je me suis trompée de metier, je voudrais être joueuse de Légo professionnelle et fabriquer des girafes de trois mètres en Légo. Bref, beaucoup d'enthousiasme, et quelques photos pour vous.

legoland1
legoland2
legoland3

On a pris aussi pas mal de flotte. A ce propos, j'ai une photo insolite pour vous. Partout dans le parc on retrouve des grandes machines qui ressemblent à ca.

Kesako me direz-vous? Eh bien, il s'agit d'un sècheur géant. Vous inserez 20 DKR (environ 3€) et une soufflerie se met en marche, des lumières rouges aussi. Vous pouvez alors vous faire secher integralement jusqu'à l'averse suivante. Utile, mais un peu vain quand il fait le temps de ces derniers jours. Ce soir, nous avons diné dans un petit village qui fetait son 1500e anniversaire. On a gouté l'équivalent de leur kebab, c'est un grand knack dans un pain au lait avec des oignons, du lard frit, des cornichons, de la moutarde, du ketchup et de la mayo. Disons que même si ca parait petit, on est définitivement rassasié après. Je ne renouvellerai peut-être pas l'experience.

Demain, nous quittons le Danemark pour la Norvège. On va au nord du pays en voiture et puis après, ô joie, on prend le bateau pour quatre heures. Un vieux souvenir de bateau vers Jejudo me dit que s'il fait moche, ca va être long et éprouvant. On reste quatre jours en Norvège et après on finit en Suède. Des nouvelles au prochain épisode, en attendant, je vous quitte avec une chanson de circonstances envoyée par une fidèle lectrice qui a des goûts surs en matière de musique. Il s'agit de Legoland de Marjolaine.

samedi 14 juillet 2007

Post culinaire sur la Belgique

Comme promis voilà un petit extrait de la gastronomie belge.

Pour commencer, les grands classiques, les traditionnelles moules (accompagnées de frites) et les gaufres. Je n'ai pas eu l'occasion (ni l'envie) de goûter les moules cependant j'ai approfondi la question des gaufres. Il y aurait donc une difference entre la gaufre liégeoise (ronde) et la gaufre bruxelloise plus rectangulaire. En général bien copieuse, il n'est pas rare de trouver sur sa gaufre des fruits frais, nappés de chocolats chaud et généreusement recouverte de crème chantilly et de sucre glace. La pate à gaufres est plus sucrée que chez nous et surement plus riche aussi. Après avoir fini de manger, on est barbouillés des pieds à la tête de chocolat, on est calés pour trois repas mais on est repu et heureux.

gaufre

En plat principal, j'ai eu la chance de gouter le waterzooi (prononcer "ouatèrzouille") qui n'est autre qu'une poule-au-pot avec une sauce à la crème. Là aussi, on se régale mais pour la digestion c'est une autre paire de manche, la sauce à la crème étant quand même assez epaisse.

Pendant l'apéro du mariage, on a eu l'occasion de tester deux spécialités assez bonnes : le poulicroc et la fricadelle. Cette dernière est une saucisse composée de... euh... viande et d'épices et dont la recette semble être un mystère. Toujours est-il que c'est très bon. Tout comme le poulicroc (pas sure de l'orthographe, si des belges passent par là, merci de me corriger) d'ailleurs. Il s'agit de sortes de grandes frites de poulet très goutues.

Enfin pour finir, une boisson. Si d'aventures vous aviez envie de boire un cacao dans le plat pays, vous vous retrouveriez avec un Cecemel. Il s'agit en fait d'une sorte de boisson lactée au chocolat (comme notre candy up) servie chaude ou froide. C'est aussi disponible en briques et bouteilles dans les supermarchés. C'est une boisson visiblement assez populaire.

Actuellement nous sommes rentrées en France, mais pour sur nous retournerons en Belgique pour sa gastronomie, ses habitantes et la beauté de son architecture. Un prochain post culinaire belge, un jour pourquoi pas. Qui sait?

jeudi 12 juillet 2007

Nouvelles du plat pays

Comme annoncé précédemment, je suis actuellement en Belgique.

Après être arrivée jeudi à Lyon, vendredi matin nous sommes montées vers Bruxelles pour le mariage qui allait se dérouler le lendemain. Pas n'importe quel mariage attention, il s'agissait en fait de deux amoureuses qui s'apprêtaient à se dire oui ce samedi midi là. Le mariage a eu lieu à la mairie de Bruxelles sur la grande place que j'ai découvert par la même occasion et qui est superbe. Au programme, beaucoup d'effervescence, d'émotions et de bonheur. Ca a été vraiment très émouvant dans le sens où les mariées, même en étant deux femmes, ont pu s'unir et faire reconnaitre leur union aux yeux de leur pays. Chez nous, c'est encore impossible malheuresement et c'est bien dommage car de ce fait une bonne partie des citoyens français ne pourront jamais se sentir complètement acceptés par leur pays. Une petite image pleine d'émotion.

Après la cérémonie nous sommes partis festoyer dans la campagne jusqu'au bout de la nuit.

Nous sommes restées en Belgique pour la semaine histoire d'en profiter pour visiter les environs. Mardi, nous avons fait une virée à Bruges. Appelée aussi "la petite Venise du Nord", le temps à la pluie a décidé d'être clément avec nous. Nous avons déambulé dans les rues et découvert cette jolie petite ville qui rappelle pas mal Colmar. Une petite photo.

Après une petite ballade, nous avons fait un tour de bateau puis nous avons diné et sommes rentrées. Pour ce qui est de la nourriture je prépare un post culinaire pour très prochainement.

Hier, nous sommes allées voir la mer du nord. Il a arrêté de pleuvoir pour l'occasion mais le vent, lui par contre, a été de la partie. Peu importe, nous avons pic-niqué sur la plage puis nous avons fait une petite ballade. Pour un peu, on aurait pu croire que nous étions en hiver.

plage_belgique

Demain nous visiterons le centre de Bruxelles, puis samedi il sera temps de partir vers la capitale.

Pour ce qui est de mon semestre, contre tout attente, j'ai eu une poursuite normale au premier jury, ce qui signifie que je pars en Suède et que j'ai le droit de chercher un stage. Si je réussis tout au prochain semestre, je n'aurais pas de semestre sup' semblerait-il. Donc bonne nouvelle.

A tantôt, comme on dit ici.