mardi 3 juin 2008
Où on se fait graduer
Par louline, mardi 3 juin 2008 à 12:05 :: En Suède
L'évènement majeur du week-end passé, fut la cérémonie de clôture de l'année. Il y a quelques semaines, une invitation est arrivée dans ma boite aux lettres, m'expliquant que je suis conviée à venir célébrer la fin de mon master par une cérémonie officielle en début d'après-midi et un "diner de fête" le soir. L'invitation portait la mention "dress code", suivi de "jacket". La température extérieure avoisinant les vingt-sept degrés, j'ai concédé sur une chemise à manche courte mais ma veste est restée bien au chaud à la maison.
N'ayant pas réellement finalisé mon master ici, j'ai hésité à y aller. Mais finalement, sous la pression sociale, j'ai craqué. Ozan et moi sommes arrivés parfaitement à l'heure à la cérémonie officielle, et nous étions bien les seuls. Première déception, nous étions quasiment les seuls étudiants, et les seuls étudiants internationaux. Finalement, les discours ont commencé. Tous ont été très touchant, en particulier celui de notre prof de suédois, Eva-Lotta, qui s'est adressée directement à nous, les larmes aux yeux. Elle nous a dit "vous étiez là en novembre-décembre et vous êtes restés quand même, c'est déjà un grand succès en soi". Elle croit pas si bien dire.
Après les discours, il y a eu la remise des "faux diplômes" et d'une rose. C'est allé assez vite vu que nous étions six étudiants à avoir fait le déplacement. Ensuite, au moment de partir, ça a été la séquence émotion. Nos prof sont venus nous faire des accolades et nous souhaiter le meilleur pour la suite. De la part de suédois qui sont en général assez froid et distant, ça a été très étonnant. Après ça, Ozan et moi on est restés comme deux ronds de flan, à réaliser que, eh ouais c'est fini, on rentre à la maison bientôt. Il n'en aurait pas fallu beaucoup plus pour qu'on se mette à pleurer dans les bras l'un de l'autre.
Finalement, rejoint par nos amis iranien/indien retardataires nous avons fait des photos souvenir, avec rose et diplomes. Le plus drôle de la journée à été le retour à la maison en vélo avec les roses. Vu leur état à l'arrivée, on aurait pu les mettre direct à la poubelle à l'université.
Le soir, dîner de célébration. Enfin le soir, 18h30 quoi. Et là, déception totale. Nous étions encore sous le coup de l'émotion de l'après-midi et nous nous attendions à un grand repas, puisque le tarif de celui-ci était de deux-cent cinquante couronnes (soit presque trente euros).
Ça avait plutôt bien commencé, on buvait une coupe de crémant, quand le toastmaster nous invite a nous assoir. Première surprise, tiens c'est du suédois. On attend la version anglaise après. Ah ben tiens, non, ce soir on parle köttbullar. Deuxième surprise, il n'y a pas assez de place pour tout le monde. Et évidemment, les derniers à venir s'assoir donc à rester debout, je vous le donne en mille, un turc, une française et six indiens. On nous affrète une table en catastrophe et le dîner commence.
L'entrée, du saumon et du tzatziki. Pas très copieux mais assez bon. A la fin, surprise, notre toastmaster prend le micro et nous annonce qu'il est temps de chanter. Effectivement, dans le menu, il y a des paroles de chansons. A ce moment là, Ozan et moi avons échangé un regard de "qu'est ce que c'est cette embrouille?". Tellement concentrée à ne pas me marrer, je n'ai même pas pensée à faire de vidéos. Dommage parce que ça a été un moment d'anthologie. Et ce n'était pas fini. Parce qu'après les chansons, nous avons fait...un quizz ! Paie ta soirée de gala. Inutile de préciser que tout était en suédois et que donc c'était double difficulté.
Moi ce qui m'intéressait surtout à ce moment là, c'était la perspective du plat principal. Non seulement parce qu'il était midi douze passé mais aussi parce que je cherchais désespérément à sauver cette soirée. Mes connaissances pointus de langue viking m'ont informé que nous allions manger du poulet. Chouette. Le repas avait lieu dans la cafétéria de l'école. Après le quizz, ça se remet à parler en suèdois et, d'un coup, toute notre table se lève pour faire la queue au self-service. Par curiosité, on suit le mouvement. Et effectivement, on repart avec une escalope panée, des patates et une sauce jaune fluo.
De retour à table, Ozan et moi on a préféré se marrer. On a fini notre assiette, et comme un seul homme, nous avons filé à l'anglaise sans attendre le café. Traitez moi de bourgeoise si vous voulez, mais bon, un self-service pour une soirée de gala à ce prix là, non. Finalement on a fini la soirée en buvant des bières sur une terrasse, alors c'était quand même bien.
La suite du week-end a été sympa. Samedi baignade dans un lac, comme une vraie suédoise. Au passage, ne croyez pas un finlandais et une bretonne qui vous disent que "si si l'eau est bonne". Parce que ce n'est pas vrai. Après deux minutes de trempage pour la forme, je suis allée lire sur ma serviette. Dimanche, après-midi très sympa à Göteborg avec Catie qui quitte aussi bientôt la Suède.
Je vous quitte avec Sezen Aksu, chanteuse très populaire en Turquie. Ce morceau, issu d'un album fait en collaboration avec Goran Bregovic, est l'un de mes préférés. Le meilleur c'est que je vais la voir en juillet, en concert à Istanbul. Ben istanbulluyum !!!
N'ayant pas réellement finalisé mon master ici, j'ai hésité à y aller. Mais finalement, sous la pression sociale, j'ai craqué. Ozan et moi sommes arrivés parfaitement à l'heure à la cérémonie officielle, et nous étions bien les seuls. Première déception, nous étions quasiment les seuls étudiants, et les seuls étudiants internationaux. Finalement, les discours ont commencé. Tous ont été très touchant, en particulier celui de notre prof de suédois, Eva-Lotta, qui s'est adressée directement à nous, les larmes aux yeux. Elle nous a dit "vous étiez là en novembre-décembre et vous êtes restés quand même, c'est déjà un grand succès en soi". Elle croit pas si bien dire.
Après les discours, il y a eu la remise des "faux diplômes" et d'une rose. C'est allé assez vite vu que nous étions six étudiants à avoir fait le déplacement. Ensuite, au moment de partir, ça a été la séquence émotion. Nos prof sont venus nous faire des accolades et nous souhaiter le meilleur pour la suite. De la part de suédois qui sont en général assez froid et distant, ça a été très étonnant. Après ça, Ozan et moi on est restés comme deux ronds de flan, à réaliser que, eh ouais c'est fini, on rentre à la maison bientôt. Il n'en aurait pas fallu beaucoup plus pour qu'on se mette à pleurer dans les bras l'un de l'autre.
Finalement, rejoint par nos amis iranien/indien retardataires nous avons fait des photos souvenir, avec rose et diplomes. Le plus drôle de la journée à été le retour à la maison en vélo avec les roses. Vu leur état à l'arrivée, on aurait pu les mettre direct à la poubelle à l'université.
Le soir, dîner de célébration. Enfin le soir, 18h30 quoi. Et là, déception totale. Nous étions encore sous le coup de l'émotion de l'après-midi et nous nous attendions à un grand repas, puisque le tarif de celui-ci était de deux-cent cinquante couronnes (soit presque trente euros).
Ça avait plutôt bien commencé, on buvait une coupe de crémant, quand le toastmaster nous invite a nous assoir. Première surprise, tiens c'est du suédois. On attend la version anglaise après. Ah ben tiens, non, ce soir on parle köttbullar. Deuxième surprise, il n'y a pas assez de place pour tout le monde. Et évidemment, les derniers à venir s'assoir donc à rester debout, je vous le donne en mille, un turc, une française et six indiens. On nous affrète une table en catastrophe et le dîner commence.
L'entrée, du saumon et du tzatziki. Pas très copieux mais assez bon. A la fin, surprise, notre toastmaster prend le micro et nous annonce qu'il est temps de chanter. Effectivement, dans le menu, il y a des paroles de chansons. A ce moment là, Ozan et moi avons échangé un regard de "qu'est ce que c'est cette embrouille?". Tellement concentrée à ne pas me marrer, je n'ai même pas pensée à faire de vidéos. Dommage parce que ça a été un moment d'anthologie. Et ce n'était pas fini. Parce qu'après les chansons, nous avons fait...un quizz ! Paie ta soirée de gala. Inutile de préciser que tout était en suédois et que donc c'était double difficulté.
Moi ce qui m'intéressait surtout à ce moment là, c'était la perspective du plat principal. Non seulement parce qu'il était midi douze passé mais aussi parce que je cherchais désespérément à sauver cette soirée. Mes connaissances pointus de langue viking m'ont informé que nous allions manger du poulet. Chouette. Le repas avait lieu dans la cafétéria de l'école. Après le quizz, ça se remet à parler en suèdois et, d'un coup, toute notre table se lève pour faire la queue au self-service. Par curiosité, on suit le mouvement. Et effectivement, on repart avec une escalope panée, des patates et une sauce jaune fluo.
De retour à table, Ozan et moi on a préféré se marrer. On a fini notre assiette, et comme un seul homme, nous avons filé à l'anglaise sans attendre le café. Traitez moi de bourgeoise si vous voulez, mais bon, un self-service pour une soirée de gala à ce prix là, non. Finalement on a fini la soirée en buvant des bières sur une terrasse, alors c'était quand même bien.
La suite du week-end a été sympa. Samedi baignade dans un lac, comme une vraie suédoise. Au passage, ne croyez pas un finlandais et une bretonne qui vous disent que "si si l'eau est bonne". Parce que ce n'est pas vrai. Après deux minutes de trempage pour la forme, je suis allée lire sur ma serviette. Dimanche, après-midi très sympa à Göteborg avec Catie qui quitte aussi bientôt la Suède.
Je vous quitte avec Sezen Aksu, chanteuse très populaire en Turquie. Ce morceau, issu d'un album fait en collaboration avec Goran Bregovic, est l'un de mes préférés. Le meilleur c'est que je vais la voir en juillet, en concert à Istanbul. Ben istanbulluyum !!!
A bientôt !