Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui, il ne sera question que de cuisine turque.

A la Toussaint, Ozan nous avait fait un repas avec des plats de chez lui. Parmi ceux là se trouvaient les mercimekli köfte. Et ça, croyez-moi, c'est le genre de truc qui peut se manger n'importe quand et n'importe comment. Après ça, chaque fois qu'un diner était prévu, je suggérais subrepticement à Ozan d'en faire. Comme il est sympa, il en a refait une ou deux fois. Mais, nos jours en Suède étant plus près de la fin que du début, nous avons organisé un atelier cuisine pour que j'apprenne à les faire, toute seule comme une grande.

Armée de mon appareil photo et de mon bloc note, j'étais fin prête. Comme c'est très facile, et que vous allez être fan de ce truc, je vous explique comment on fait. Déjà, on prévoit une bonne heure et les ingrédients suivants:
  • 1 tasse de lentilles oranges
  • 2 tasses de blé fin concassé
  • 2/3 oignons
  • 5/6 oignons verts (ceux qui ressemblent à des mini-poireaux)
  • 4 cuillères à soupe de purée de tomate
  • Des feuilles de persil
  • Huile d'olive
Rincez une tasse de lentilles puis les mettre à chauffer dans un litre d'eau bouillante (pas salée). Après 10/15 minutes de cuisson, retirez du feu et rajoutez les deux tasses de blé. Et là, vous êtes contents, parce que vous avez entre 30 et 40 minutes à laisser poser tout ce petit monde ensemble. N'allez pas croire que c'est l'heure du café pour autant.

Saisissez-vous des oignons (les classiques) et coupez-les en tout petit morceaux que vous allez faire revenir dans deux cuillères à soupe et demi d'huile d'olive. Une fois qu'ils sont dorés, rajoutez les quatre cuillères à soupe de purée de tomate, un petit verre d'eau bouillante et une cuillère à café de poivre. Pendant que ça cuit, coupez finement les oignons verts et le persil.

Depuis le temps, notre mélange lentilles-blé est prêt, alors mélangez le bien puis versez la sauce tomate, les oignons verts et le persil. C'est également le moment de saler. Ensuite, c'est le moment le plus rigolo, parce que pour tout soit bien mélangé correctement, il faut y aller à la main. Malaxez bien le tout et cela doit former une pâte un peu humide.


Et pour finir, formez des sortes des petits boudins et c'est fini.

mercemkli kofte

Les proportions sont suffisantes pour un bon repas à cinq accompagné d'une petite salade. Si d'aventures, vous vouliez les conserver plusieurs jours, ne mettez pas les mercimkli köfte au frigo. N'ayant jamais eu l'occasion d'essayer, il parait que ça les fait gonfler. Comme de toutes façons il n'y a rien de frais dedans, vous pouvez les garder un ou deux jours à température ambiante. Mais ne vous faites pas d'illusions, ce n'est pas le genre de plats où il y a des restes.

Après avoir dégusté tout ça, Ozan nous a fait un café turc. Pour ça, je ne peux pas en faire pour l'instant car il me manque le matériel nécessaire (que je vais me ramener d'Istanbul cet été). Toujours est-il que même si nous en sommes incapable, nous ne manquons jamais au rituel de lire notre avenir dans le marc de café.

Rien de plus facile. Après avoir fini la partie liquide du café, il faut poser la soucoupe sur la tasse et retourner le tout en basculant la tasse vers soi. Puis, il faut attendre que la tasse refroidisse.

Pour accélérer le refroidissement, il est d'usage de poser une bague au sommet de la tasse.

Quand c'est froid, on retourne et on regarde les dessins sur les parois. Comme nous sommes des profanes, c'est juste l'occasion d'essayer de deviner des formes et de leur coller des significations fantaisistes ou visionnaires.

Quand on a fini avec la tasse, on vide le contenu de la soucoupe dans la tasse, et on recommence. Le plus difficile pour moi, c'est que le marc de café est ma partie préférée dans le café turque. Donc parfois, je n'ai aucun futur pour cause de consommation trop rapide.

Je vous laisse avec un extrait de mon coup de cœur du moment de Barbara Carlotti, l'idéal, tiré de l'album du même nom.

Ha det bra !