Comme annoncé dans des posts précédents, hier nous sommes allés à Liseberg, un chouette parc d'attraction à Göteborg.

Départ dans la matinée, arrivée à midi, excités comme des gamins. Après acquisition du pass pour les attractions, nous partons dans le coin des sensations fortes. Le raisonnement était le suivant : faisons les manèges qui bougent avant le déjeuner. Ce qui n'était pas dépourvu de bon sens.

La première attraction fut "Balder", de gigantesques montagnes russes en bois.

Comme il y avait beaucoup de monde, on a fait la queue pendant vingt minutes. A chaque fois que je vais dans des trucs comme ça, le processus est le même. Première étape, beaucoup d'excitation et d'impatience. Puis on avance dans la queue, on percoit les cris des gens embarqués et on se fait la remarque que c'est bien haut. On s'interroge sur la solidité du bois. C'est l'étape deux. Ensuite, étape trois, on embarque, content, mais subitement un peu inquiet. Etait-ce une bonne idée, vraiment?

Le principe des montagnes russes, c'est comme les vraies montagnes, après chaque montée, il faut forcement descendre. Le fameux Balder commence par une lente ascension de la plus haute des bosses. Arrivée en haut, un petit panneau nous indique que la pente qui arrive est à 70°. Rapide visualisation, 70°, ah oui quand même, peut-on faire demi-tour, non, très bien. C'est au moment où l'étape trois se transforme en vraie trouille qu'on démarre à toute blinde et qu'on ne peut même plus reflechir au fait qu'on a peur. On peut juste hurler à la mort.

Quand c'est fini, on est content. Pas uniquement parce qu'on est vivant, mais aussi parce que mine de rien, le mélange de vitesse, et de peur produisent une pure montée d'adrenaline, qui, une fois en sécurité, rend tout joyeux.

A côté du Balder, il y avait le SpinRock.

Pascal et Ozan, chauds comme la braise, proposent d'y aller. Les iraniens et ma colloc décident de décliner l'invitation. Mue par je ne sais quelle pulsion d'inconscience (ou de masochisme), je pars avec eux. Franchement, de l'exterieur ce n'était pas très impressionant. C'était comme un "bateau-pirate" (attraction en forme de bateau qui se balance de gauche à droite) sauf que le bateau était un cercle qui tournait un peu sur lui même. Pas de quoi fouetter un chat.

Sauf qu'une fois dessus, c'est autre chose. Comme vous le voyez sur la photo, on est assis sur le cercle, et en dehors de ça, il n'y a rien. C'est à dire qu'en l'air, on a les jambes dans le vide, on voit TRES bien le sol, et surtout à quelle vitesse on s'en approche. Pour ceux qui on déjà pris l'avion, au moment de descendre on a la délicieuse sensation du trou d'air, c'est à dire l'estomac qui bouge, mais pas son contenu. Là où ca devient pervers, c'est que l'anneau sur lequel nous étions assis tournait encore sur lui même, précisement au moment où on attaquait la phase descendante.

Avant de monter, j'avoue, j'ai fanfaronné. En descendant, je faisais moins la fière. Je n'avais plus du tout l'impression que c'était trop court et que c'était un manège pour les gosses. D'ailleurs, en plein milieu, je me suis surprise à esperer que ça finisse vite. Tout ça pour dire, que ça m'a remis les idées en place. A tel point que deux minutes après on était dans la queue pour le Kanonen. Inutile de vous préciser qu'avec un nom pareil, ce n'est pas exactement une attraction paisible.

En fait, il s'agit d'un mini grand-huit, assez court mais avec des rails fabriqués en chewing-gum à prise rapide. C'est à dire des loopings, du balançage à gauche, à droite et même un petit tour complètement à l'envers. En attendant, je n'étais même plus stressée en me disant que de toutes façons, ça ne pourrait pas être pire que le précédent. Enfin, jusqu'au moment d'être près d'embarquer. On a regardé les gens monter en voiture et démarrer. Et là, on a tous pali comme un seul homme.

Vous remarquez qu'on éclate de rire sur la vidéo, mais qu'au moment où la vidéo cadre sur le wagon suivant, on s'arrête d'un coup. Parce que le wagon suivant, était le notre. Le tour dure 30 secondes, qui paraissent relativement longues. Après ça, c'était bon, on a estimé qu'il était l'heure d'aller déjeuner et d'arrêter les frais.

Je vous passe les détails des quarante-cinq minutes de queue (oui, on a fait la queue toute la journée) pour un pauvre kebab à 6€.

Après manger, on s'est séparés. Ozan est parti risquer sa vie dans une attraction de kamikazes, nous on a opté pour un tour dans la Lisberg tower, histoire d'avoir une vue d'ensemble de Göteborg. Je vous ai fait une petite vidéo panoramique de la ville et vous avez en bonus Pascal et Caro qui taillent une bavette.

Après ça, on est allés voir un film en 3D (très bien fait) puis on s'est balladé un peu.

L'un des trucs le plus marrant à Liseberg, c'est les tombolas. En arrivant, nous avons vu un gars avec un toblerone de deux kilos sur l'épaule. Puis d'autres avec des Daims géant (pas le bestiau, la sucrerie, un post alimentaire prévu pour très bientôt), d'autres encore avec des paquets de chips énormes. Finalement, nous avons constaté qu'il y avait des tombolas où on pouvait gagner toutes ses bonnes choses en format géants. Des images.



Complètement subjugués par ces formats pantagruelesque, nous avons décidé que nous ne repartirions pas sans un KEX géant. Sans trop empieter sur le post alimentaire qui va arriver bientôt, le KEX fait partie des aliments qui se placent dans la categorie des saloperies addictives. A base de gaufrettes et de chocolat, si vous en mangez un, un jour, par accident, c'est foutu. Caro et moi avont été contaminés et l'idée de repartir avec deux kilos de KEX nous remplissait d'allegresse. Donc nous avons joué à plusieurs sur la même partie pour être sur de gagner. Ce qui a eu lieu, evidemment. En exclusivité, une photo avec deux Caroline et deux kilos de KEX.

Evidemment, nous avons partagé les 36 KEX que contenait la boite entre tous les présents. Sinon, il y aurait eu de fortes chances que la boite se vide en deux jours en donnant deux crises de foie.

Tout ça pour dire, que nous étions tous enchantés par la journée. Même si ce parc d'attraction est quand même un poil cher, on s'est amusé comme des fous. Le truc le plus bizarre quand même, c'est que dans le parc, la population était composée à 80% (et je n'exagère pas) de scouts. De tout âge, toute taille, et de tous poils, impossible de tourner la tête sans apercevoir un scout. Il devait y avoir un rassemblement national au parc de Lisberg, ce week-end.

Je vous quitte avec une chanson de Brigitte Fontaine que j'adore et dont je ne me lasse pas. Inspiré d'un morceau de Duke Ellington, rien que pour vous : la caravane

Bonne semaine les amis !