D'accord, j'avoue, j'ai peu d'expérience en ce qui concerne les églises et les temples. Bien que n'hésitant pas à visiter ces lieux de culte lors de mes pérégrinations, c'est souvent plus pour la forme (architecture, déco) que pour le fond mystique. Les églises sont aussi souvent un refuge temporaires pour voyageurs transis par le froid ou trempés par la pluie. Surtout ici, où ces édifices grand luxe ont le chauffage. Et pas que.

Moi qui avait une idée plutôt archaïque de tout ce qui touchait au christianisme, quelle ne fut pas ma surprise en rentrant dans l'église de Helsingborg et de tomber nez-à-nez avec le Kollektomat. Une image.

Une distributeur de billet, me suis-je dit au premier regard. Comme ça me paraissait quand même un rien suspect, je me suis approchée et ai tenté d'interagir avec la machine qui, ô joie, parlait anglais. C'est alors que j'ai découvert que cette machine ne délivrait pas d'argent, mais au contraire était là pour te prendre le tien. Voyez plutôt.

Je retarde peut-être, mais mon idée de la collecte était un panier d'osier qui passait dans les mains des fidèles au cours des offices. Foin des piécettes et des billets déchirés, maintenant on fait des virements bancaires pour lesquels ont doit choisir un sujet. Si tu avais envie de donner 100 couronnes pour que le curé aille chez le coiffeur, c'est raté.

La veille à Malmö dans l'église St Petri, j'étais tombée en admiration sur des pubs pour l'église qui reprenait des citations de Christina Aguilera (!), John Lennon et même un groupe de musique electronique suédois appelé BWO (pour Bodies Without Organs).

A ce rythme là, bientôt les confessionnaux seront des petits cabinets avec un fauteuil, une caméra et ta sentence en voix off à la fin. Où encore mieux, la confession via Skype. Même plus besoin de sortir.

Ah la la la mes amis, je sais pas où on va, mais on y va.