Les aventures de louline la croute

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lundi 31 août 2009

Légumes

Oui, alors une fois n'est pas coutume, aujourd'hui ça va causer légumes. Toi, lecteur fidèle qui me suit depuis longtemps, tu sais que souvent, il est questions de bouffe par ici, le plus souvent à base de gras, et de sucre. Même que souvent tu t'es plains que ça te donnait faim mais que tu n'avais accès qu'au photos et que donc la vie était mal faite.

Il ne faudrait pas croire non plus que ce que tu as vu est mon lot quotidien, car, vois-tu, je me plie docilement à la règle des cinq fruits et légumes par jour. Au moins, j'essaie. Surtout que dans ma boite de hippies, on se fait livrer des paniers de légumes direct de la ferme, directement à notre bureau. Du bon légume bien terreux. Ce panier, c'est la pochette surprise de la semaine. Parce que le contenu, ce n'est pas toi qui choisi et c'est l'occasion de surprises intéressantes comme la découverte de légumes qui existent depuis toujours mais pas forcément dans tes casseroles. Les gens de la ferme, sachant qu'ils s'adressent à des autistes citadins, ont la gentillesse de mettre des conseils de cuisine pour ces légumes qui ne figurent pas dans l'imager du Père Castor. Histoire qu'on s'en sorte.

Sinon, la deuxième surprise, ça a été les courgettes. Je ne sais pas vous, mais pour moi jusque là, ça se présentait comme un concombre en plus petit, légèrement incurvé, dans un petit filet. Sauf que là, rien à voir. Premier panier avec courgettes, on m'en annonçait six-cent grammes et quel ne fut pas ma surprise de découvrir un seul spécimen pesant à lui tout seul, ce poids là. Hormis quelques détails pratiques qu'il a fallu régler ("mais comment je vais faire rentrer ça dans mon bac à légumes"), il y a eu à gérer l'invasion de courgettes. Parce que la ferme, fière de produire de tels spécimens, s'est mise à nous refourguer des monstroplantes toutes les semaines. Impossible à suivre. Malgré de vaines tentatives de congélation (courgettes pour tout l'hiver), il y a quelques semaines, j'ai fini par renoncer. Parce que les courgettes, c'est bon, mais bon, pas quatre fois par semaines, pendant six semaines. Surtout que celles-là, c'est des méchantes. En exclusivité pour vous mesdames et messieurs : l'attaque de la courgette surgelée.

Si, vous aussi, les légumes ça commence à vous gaver, allez jeter un oeil sur this is why you're fat, parce qu'après tout, on est pas des tortues. Attention, site qui, contre toute attente, ouvre grand l'appétit.

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Pour rester dans le thème, je vous quitte avec une chanson qui parle de légumes. Le Quartet Buccal: Pleine Lune.



Bonne rentrée à tous !

lundi 17 août 2009

Pas ri

En fait si, le week-end dernier, on a beaucoup ri.

Vendredi dernier, j'ai plié bagage direction la capitale. Là-bas m'attendait, entre autres, le plus néerlandais des turcs, à savoir mon pote Ozan. Pour ceux qui ne suivent pas ma (passionnante) vie, nous nous sommes rencontrés en Suède où nous avons traversé un hiver des plus rudes. Nous sommes même allés en Finlande ensemble, et ça, c'est le genre de trucs qui te scelle une amitié à vie (si tu survis au voyage).

Toujours est-il que depuis les retrouvailles à Istanbul, il y a plus d'un an déjà, on ne s'était pas revu. Face à cette situation tragique, nous avions décidé de nous retrouver à mi-chemin de nos maisons, dans la ville lumière, donc.

Etant arrivée plus tôt que lui, j'ai eu la chance de vivre quelques épopées pour récupérer les clés du gite, y aller, puis repartir boire un verre avec une future expatriée, à Châtillon, haut lieu touristique, s'il en est. Après un concert place de l'hôtel de Ville, assise dans une fontaine, j'ai enfin retrouvé Ozan et le week-end pouvait commencer.

Au programme : musées (un peu), balades (en plein soleil) et gros bavardage. Parmi ce que nous avons vu, il y avait l'exposition elles@centrepompidou qui m'a beaucoup plu. Quelques images.

Statue
Truc
Lumière

Beaucoup d'artistes connues et moins connues, avec de bonnes surprises comme le plaisir de re-découvrir quelques oeuvres de Barbara Kruger, que j'aime beaucoup.

Une autre bonne surprise a été rencontrée aux arts déco. Il y avait là plusieurs expositions dont une nommée "Musique en jouets". Le titre était prometteur. Au cours de nos déambulations, un grand rideau noir a attiré notre attention. Devant il y avait un panneau qui nous proposait de voir un "Nabaz'mob" d'une vingtaine de minutes. Ni une, ni deux, on est allés voir.

Je digresse deux minutes, parce que je sais que toi, petit lecteur, aussi cultivé sois-tu, tu ne sais peut-être pas ce qu'est un Nabaztag. Un éclaircissement s'impose. Le Nabaztag est donc un lapin souriant qui se connecte en Wifi, qui peut donc te donner la météo, lire tes mails et même recevoir des messages que tes amis t'auraient envoyé. Très décoratif, il a deux oreilles qui bougent et il fait de la lumière. Tu te demandes maintenant comment tu as pu vivre sans cette petite chose dans ton salon, rassure-toi, c'est possible. Mais c'est difficile (je parle d'expérience).

Bref, derrière le rideau, se cachait donc une centaine de lapinoux qui ont commencé à clignoter sur fond musical.

Nabaz'mob

Nous avons ouvert la bouche d'un air ébahi et vingt minutes après nous étions toujours là, pas bougés d'un pouce. Hypnotisés, nous étions. Alors évidemment, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller farfouiller sur Internet et j'ai trouvé le site du projet plein de vidéos et de photos. Et surtout, amis Strasbourgeois, j'y ai découvert que les lapins viendront faire leur opéra chez nous pendant l'Ososphère. Ça vaut vraiment vraiment vraiment le coup d'œil.

Sinon, nous avons beaucoup marché, à travers les touristes, le long de Paris-Plage, la rue de Rivoli sur des kilomètres, au bord de l'eau, en plein cagnard, du côté de Saint-Paul, dans les musées, les escalators, dans des librairies, un bar à cidre. Un peu de métro pour reprendre le train, dimanche soir. Et c'était chouette. A peine le week-end commençait qu'il était fini.

J'en profite d'ailleurs pour passer un message codé à quelqu'un qui se reconnaitra, sister (et associé), merci beaucoup beaucoup, vous avez désormais un compte chez un nouveau livreur de pizza (pas bon au demeurant).

Je vous laisse avec Barbara Carlotti et une chanson de circonstances : Paris Plage.



A bientôt, les amigos.

Sunset

mardi 4 août 2009

Et la madeleine de Proust

Ambiance vacances, tout le monde se dore la pilule au soleil, le nez dans un polar. Plus d'embouteillages le matin, pas de queue à la cantine pour les valeureux qui n'ont pas de vacances. Et dont je fais partie.

Pas de vacances ne signifie pas pour autant que je ne profite pas de la douceur estivale. Par un heureux hasard, les environs regorgent de pistes cyclables qui relient Strasbourg à plein de charmantes petites bourgades aux alentours. Des petits villages qu'on a déjà rencontré et maudit dans un TER bondé qui avait décidé de faire cent kilomètres en 2h30.

A vélo, ça change tout parce qu'on y va volontairement. Et qu'on en est fière. Déjà, parce qu'au lieu de rester sous sa couette avec un pc, un café et un dvd, on s'est habillé un dimanche et qu'on est sorti. Pour faire du sport qui plus est. Ensuite, on est fière, parce que, comme c'est uniquement le premier pas qui coûte, une fois sur son vélo, on s'emballe et on fait 40 km. Enfin, le dernier motif de fierté est qu'on peut dire "j'y étais".

Bien que finalement, souvent arrivé, il n'y a rien à voir. Un peu d'étonnement peut-être ("tiens, alors des gens vivent vraiment ici") voire même parfois de l'émerveillement ("un point d'eau devant l'église. Cool"). Le plus beau reste quand même la route. Les pistes cyclables sont souvent jolies, dans la forêt, au bord de l'eau et regorgent de surprises. Pour vous Mesdames et Messieurs : les mûres.

Les mûres tièdes ont toujours un gout d'enfance, de cueillette, de bouches pleines de fruits et de confiture. De Pépé avec son mini sécateur.

Je vous quitte avec une jolie chanson de Juliette qui s'appelle les souvenirs.



Bel été à tous.