Les aventures de louline la croute

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jeudi 28 février 2008

Miam miam iranien et glou glou finalandais

Samedi a été une bonne journée gastronomique. Une bonne journée tout court d'ailleurs. Les suivantes ayant été relativement moins bonnes et très pleines, je n'ai pas trouvé le temps de vous raconter. Mais comme je sais que vous êtes friands de posts alimentaires, avec du retard, je m'y mets quand même.

Donc samedi, le programme était simple : train, déjeuner iranien, musée, rencontre de blogueuse. Sauf qu'évidemment, ça n'a pas été aussi simple. Le train nous a mis une heure de retard dans les gencives et tout le programme a été chamboulé. Rien de grave finalement, puisque ça a été l'occasion de rencontrer une prof de français sur le quai de la gare. Les annonces de retard étant en suédois, j'étais allée demander traduction à une demoiselle et elle m'a répondu en français. Parce que j'ai "l'air français" parait-il. La prochaine fois, je laisse ma baguette de pain et mon bonnet phrygien à la maison.

On arrive quand même à Göteborg, et rejoins par des amis d'Ali, nous partons dans un resto iranien, où tout le monde était iranien : les serveuses, les clients, et le menu. Aidée par mes comparses et les sous-titres anglais, je me suis décidée au hasard pour un Jooje Kebab. Kebab, ça sonnait familier. Pour la boisson, j'ai laissé les autres décider pour moi. Et je n'ai pas été décue.

En fait, leurs kebabs ne sont autres que des grillades. "Jooje" voulant dire poulet, je me suis retrouvée avec une brochette de poulette grillée. Comme les iraniens sont des gens sympa, tout le monde m'a filé un bout de ce qu'il a commandé et je me suis régalée. La viande était servie avec du riz au safran. Avec, nous avons bu du Doogh. Il s'agit d'un mélange d'eau, de yahourt et d'un peu de sel. Le premier contact est un peu curieux mais finalement c'est très bon, quoiqu'un peu bourratif. Des photos.


Petit détail culturel interessant, nous sommes allés chercher nos couverts avec l'entrée. Arrivée à la table avec mon couteau et ma fourchette, je remarquais alors que les iraniens s'étaient munis d'une fourchette et d'une cuillère à soupe. Je n'ai rien dis mais ai observé du coin de l'oeil. Alors en fait, dans la main où nous tenons la fourchette, ils utilisent la cuillère à soupe et se servent de la fourchette comme couteau pour "pousser" la nourriture. De toutes façons il n'y avait rien à couper dans nos assiettes. Et c'est bien plus ingénieux, parce que je ne sais pas vous, mais manger du riz à la fourchette, c'est toujours une épreuve pour moi. D'ailleurs, le temps que je me batte avec mes couverts, ils avaient déjà tous fini et me regardaient en rigolant me débattre avec mon riz.

Ils sont quand même forts, ces iraniens.

Après ce délicieux repas, j'ai filé à mon rendez-vous avec Catie, une française qui vit à Göteborg. On a bu un café et papoté c'était très sympa. De toutes façons, les bloggeurs, c'est des gens bien.

En rentrant à Trollhättan, après une demie heure de marche sous une pluie battante, je suis allée directement chez Ozan et Sakari mettre les pieds sous la table. Ozan avait cuisiné un truc bon et Sak avait fait un mustikkapiirakka, dont j'ai déja parlé. Pour pousser le tout, on a sorti la bouteille de Salmiakki, qui est un alcool finlandais.

Je sais que j'ai été dure envers les finlandais et ce qu'ils osent appeler leur cuisine mais là, je dois avouer que le Salmiakki a eu raison de moi. Il s'agit en fait d'un alcool fort (32%) à base de reglisse. Ca se présente dans une jolie petite bouteille à la forme rigolote. Quand on le verse dans un verre, ô curiosité, c'est noir et complètement opaque. Comme on est courageux mais pas téméraire, on commence par avoir peur. Et puis finalement, comme c'est dans un petit verre qui se boit cul sec, on se dit qu'au pire, c'est un mauvais moment à passer. Et puis bon, mon estomac n'est plus à ça près.

En fait c'est très bon. Bien sur, il faut aimer la reglisse, mais globalement c'est sucré, ça a le goût de reglisse et c'est fort. Ca se boit très bien, ce qui n'est pas forcément un bon point. D'après notre faux viking, les lendemains de cuite au Salmiakki sont particulièrement violents.


Pour finir cette soirée, nous avons regardé un film finlandais appelé Gourmet club. Un club privé de notables finlandais qui, chacun à leur tour, essaient de faire deviner aux autres membres un ingrédient inédit. Un des membres qui est medecin arrive un jour avec un aliment mysterieux qui va complètement subjuguer les gourmets. Des amygdales d'enfant. Oui oui, des amygdales d'enfant, vous avez bien lu. Bien sur tant qu'on a pas goûté on peut pas juger, mais bon, quand j'irai en Finlande, je demanderai le détail de mon assiette avant de manger. C'est plus sur. Bon film cependant.

D'ailleurs, on y va en Finlande, le week-end du 7 mars. Entre temps, boulot, projets et exams. Et puis lecture, un arrivage massif de presse française est arrivée ce début de semaine (merci sister, merci maman), dont trois "voici". Enfin de la bonne lecture pour les toilettes !

Ha det bra !!

vendredi 18 janvier 2008

Why Finland?

En 2005, Jacques Chirac qui était alors président avait déclaré en parlant de l'Angleterre "Comment peut-on faire confiance à des gens qui préparent de si mauvais plats? Après la Finlande ce pays est celui qui a la plus mauvaise cuisine." Ayant la chance de cotoyer un finlandais qui cuisine, ces derniers temps j'ai été forcée de constater qu'effectivement, la cuisine finlandaise est pleine de surprises pas toujours heureuses. Depuis le Minttu et les bonbons "reglisse-barbecue", j'étais déjà un peu méfiante, non sans raisons.

La semaine dernière, Sakari nous annonça qu'il avait rammené du fromage finlandais. Il sortit alors un petit paquet sous-vide du frigo et, fier comme un paon, nous présenta le juustoleipä. Il ouvrit l'emballage (tiens, pas d'odeur) et le coupa en petits morceaux. Ca ressemblait à ça.

A base de lait de Rennes, ce fromage n'a de fromage que le nom. S'il n'avait pas d'odeur, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé de goût non plus. Le plus interessant, c'était quand même la texture car durant le processus de mastication, ce curieux aliment crisse sous la dent, comme si on machait de la gomme à papier (qui, au moins, a du goût). Pour vous donner une idée, après votre prochain brossage de dents, passez-vous un doigt sur les dents et vous allez ressentir cette curieuse sensation. Ce fromage a rejoint la catégorie des aliments qui n'en sont pas, comme le tofu.

Mais ce n'est pas tout. Hier soir, j'ai été invitée pour le dessert à déguster une spécialité finlandaise. Etant d'un naturel plutôt curieux et optimiste, je me suis réjouie et suis partie avec mon nouvel appareil photo, prête pour de nouvelles sensations fortes. Et je n'ai pas été décue en découvrant le lingon pudding.

Composé d'airelles, de sucre et de semoule, la première chose qui frappe dans ce plat est sa couleur. Dire que c'est rose, reste encore très loin de la vérité. C'est tellement rose que le malabar, babe le cochon et les barbies paraissent grisatres à côté. Voyez plutôt.

Ensuite, le deuxième point interessant est la texture à nouveau. J'ai procédé au test de la cuillère, il a été positif : une cuillère à soupe tient debout là-dedans. Ce n'est donc pas un liquide. Seulement, le problème est que ce n'est pas vraiment solide non plus. En bouche, on ne sait pas vraiment quoi en faire. L'aliment le plus proche que je connaisse niveau consistence est l'écume qu'il y a quand on cuit la confiture. Sauf que le goût n'a aucun rapport.

C'est d'ailleurs le troisième point interessant de cette curiosité. Les airelles n'étant ni salé ni vraiment sucré, la semoule non plus, le tout donne un goût aussi fade que la couleur est éclatante. Au premier contact, passé le choc de la texture, c'est un peu sucré puis ça devient un peu amer, mais à peine.

Pour vous dire, me faire une opinion sur ce dessert m'a demandé un effort de concentration absolument énorme. Devant mon scepticisme, Sakari m'a dit qu'avec du lait c'était meilleur. Allons-y avec du lait.

pink shit

Effectivement, c'était meilleur. Mais j'ai eu beaucoup de mal à faire abstraction de ce rose surnaturel et de la consistance rappelant un peu le caca (surtout sur cette photo). Donc au final, bilan mitigé. Mes papilles gustatives et mon palais ont été complètement déboussolés par cette curieuse experience proche de la science-fiction.

Ayant reçu "les cakes de Sophie" à Noël, j'ai décidé d'en faire un par semaine. Dimanche, je vais faire le cake pruneaux-lardons, histoire de lui montrer, au finlandais, ce que c'est que la nourriture avec du goût. Je sens qu'on va rigoler.

To be continued...

jeudi 20 décembre 2007

Où l'on parle de Noël, encore

Je me souviens, une fois dans le train pour Paris, derrière moi étaient assis un papa et sa fille qui devait avoir 6 ans. A un moment, le train s'est arrêté dans la nature sans raisons apparente. Tout s'est arrêté avec, la climatisation incluse. Plein milieu d'un mois d'avril assez chaud en plein soleil, la temperature est vite devenue insupportable. Mais ce n'était pas le pire. Au bout d'une demie-heure d'arrêt. Le PIRE a commencé, la petite fille derrière moi a demandé "Papa, pourquoi le train est arreté?". Le papa répond qu'il y a peut-être une panne. Mais pourquoi une panne? S'ensuivent alors 4500 questions enchaînées l'une derrière l'autre. Si le gentil (et surement habitué) papa a répondu à toute sur un ton égal, il nous est venu à nous tous autour comme une envie de faire un sacrifice humain pour que le train redémarre. Et nous avions trouvé la victime idéale. Finalement le train a fini par repartir tout seul, la petite fille a arreté de poser des questions, et tout le monde a survecu.

Bref tout ça pour dire que depuis que je suis en Suède, ayant la chance de fréquenter beaucoup d'autochtones, je traverse une longue phase assez similaire. Surtout en periode spéciale comme en ce moment, je pose des questions sur tout ce qui m'entoure. Ma prof, Linn, qui est très cool a organisé une "glögg party" destinée à étancher ma soif de questions sur noël, ce qu'on mange, pourquoi, comment, etc.

Comme indiquait le nom, nous avons bu du glögg, ce breuvage qu'ils ont l'outrecuidance de comparer à notre vin chaud. A leur décharge, cette fois-ci, j'ai eu le droit de goûter celui à base d'alcool, qui est nettement plus buvable. Mais bon, le notre est meilleur. Voilà je l'ai dis (encore).

Au niveau miam-miam, nous avons eu les fameux pepparkakor. Ce sont des gateaux secs à la canelle massivement consommés à la periode de Noël.

Rendons à Cesar ce qui lui appartient, c'est très bon. Trempé dans un café, avec un verre de lait, un glögg, ou même comme ça tout seul, ça se laisse manger. Fins et croustillants, peut-être un peu trop sucré, c'est délicieux.

Avec, j'ai découvert une nouvelle patisserie répondant au doux nom de saffranslängd. C'est une sorte de gateau au safran avec de la pâte d'amandes et des raisins secs dedans.

Là aussi délicieux mais relativement indigeste. Après une part on est content mais un peu plein, surtout si c'est poussé par d'autres choses.

Enfin, pour finir nous avons mangé des Lussekatte. Normalement ça se mange à la sainte Lucia (13 décembre), jour spécial où de nombreux evenements ont lieux. Mais on continue d'en manger après aussi et ca ressemble à ça.

Il s'agit de brioche au safran. Tout simple mais efficace, on y trouve également deux raisins secs dessus. J'ai trouvé une recette en français et je vais essayer.

J'avais remarqué que sur chaque fenêtre de chaque foyer suédois, à l'arrivée de noël un chandelier electrique avait fait son apparition. Mais quand je dis chaque foyer, je n'exagère pas. Même à l'université, à chaque fenêtre de chaque bureau, il y a un truc comme ca.

Du coup, bien sur, la pauvre Linn n'a pas coupé à la question, pourquoi, hein dis, pourquoi vous faites ça? Et d'où ca vient, hein, hein, dis? Du coup, cet après-midi, j'ai eu ma réponse.

En fait, Philips a crée la première guirlande electrique de noël en 1929-1930. Seulement voilà, en ce temps là, le voltage n'était pas le même dans tout le pays. Etant prévu pour fonctionner sur du 127 volts, les utilisateurs de 220 volts virent leur guirlande flambante neuve, flamber. Philips récupera donc nombre de ces guirlandes et voulait les jeter.

Cependant, Oscar Andersson qui travaillait là, décida de bricoler un truc avec les restes qui fonctionnaient encore et il crea ce chandelier. Comme il était gentil, il l'offrit à ses parents qui le mirent à la fenêtre. Et tous les gens du village étaient jaloux. Du coup, Oscar proposa a Philips de commercialiser l'objet. Deux mille exemplaires test partirent comme des petits pains, et depuis, la Suède en vend environ un million par an. On en trouve dans toute la Scandinavie. En même temps vu le nombre d'heures de soleil qu'on a ici par jour, ce n'est vraiment pas du luxe.

Voilà pour noël en Suède, après-demain je prends l'avion direction la douce France, cher pays de mon enfance. Bonnes fêtes à tous ou god jul, comme on dit ici.

mardi 4 décembre 2007

Les gaufres suédoises

Ce week-end, pour changer, nous avons mangé des gaufres. Depuis le temps que je vous en parle, il est temps que vous le sachiez, mais les gaufres suédoises n'ont rien à voir avec les notres. Enfin celles de nos voisins belges puisqu'après tout, ce sont eux qui ont inventé ce délicieux encas.

La première fois que j'ai mangé des gaufres en Suède, j'ai été décue. Je m'attendait à quelque chose comme la gaufre bruxelloise,qui par définition, nourri son homme pour trois repas. Garnie avec des fraises, de la chantilly, du chocolat et une petite boule de glace pour la route, le tout sur une solide et epaisse gaufre qui tient vaillamment sans ployer. Aucun rapport avec sa cousine Suèdoise.

Déjà, la bougresse n'est pas rectangulaire. Au diable les angles droits, vive la poésie, la gaufre suédoise est en forme de fleur. Si vous observez de plus près, vous vous rendrez compte que les "pétales" sont en forme de coeur. Voyez plutôt.


swedish waffle

Il y a plusieurs écoles pour la forme des gaufres. Comme vous pouvez le constater, cette gaufre comporte cinq pétales. On trouve le même modèle avec quatre pétales. Plus de petits coeurs, en revanche cela offre la possibilité de pliage en deux qui est assez interessante. Car oui, le deuxième défaut de la gaufre suédoise, c'est son épaisseur. Pour être repu, il en faut un nombre certain.

D'autant que dans les soirées, pour que tout le monde mange en même temps, chaque fois qu'une gaufre est prête on partage les pétales. On mange plus doucement, et dans un certain sens, on apprecie plus. Mais il ne faut pas avoir trop faim. Ou alors garnir correctement son pétale.

Pour la petite histoire insolite liée aux gaufres, je discutais en début d'année avec un de mes Vickings, qui me demandait quelles étaient mes gaufres préférées. Quelle question, Nutella bien sur ! Et là, silence, malaise dans l'assemblée : "tu mets du Nutella sur les gaufres?!". D'un coup le malaise a changé de camp et je me suis permis de demander ce qu'on mettait officiellement sur les gaufres au pays du Krisprolls. Il m'a répondu qu'il mettait soit de la glace à la vanille, de la confiture ou du sucre. J'ai objecté alors "mais pourquoi pas du Nutella?". Il n'a pas eu de réponses à cette question. Les autres Vickings autour non plus. Le fait est qu'ils n'y avaient jamais pensé. Ce n'est visiblement pas dans les moeurs.

Ca m'a paru vraiment étrange, car j'ai, c'est vrai, cette facheuse tendance : tester des mélanges nouveaux d'aliments entre eux. Et pour quelqu'un qui a experimenté (et apprecié) la tartine Nutella-camembert, cela parait impensable de ne pas penser à mettre du Nutella sur des gaufres. D'ailleurs, suite à cette discussion qui a perturbé tout le monde, nous avons fait une soirée gaufres au Nutella, pour leur montrer que c'est possible et très bon. Pour m'adapter au swedish style, j'ai ajouté une boule vanille sur ma gaufre au Nutella. Et ça se laisse manger même si sans, c'est quand même mieux.

Pour finir sur une note culturelle parce que mon blog est dangereusement orienté nourriture en ce moment et que demain j'ai un exam de suédois, sachez qu'une gaufre se dit en våffla et pour briller en societé vous pouvez toujours dire : "jag gillar våfflor". Ca veut dire que vous aimez les gaufres et même si ca ne passionera pas votre interlocuteur, au moins vous parlerez suédois.

Ha det bra mina vänner !!

dimanche 25 novembre 2007

Où l'on se dit "au revoir" autour d'un bon diner

Parce que les bonnes choses ont toutes une fin, samedi Caroline et Pascal sont repartis pour la France. Pas question de les laisser filer comme ça, pour la peine, vendredi soir nous avons fait une "good-bye" party. Le principe était simple, chacun devait emmener un plat, de son pays de préférence. Nous étions quinze.

Tout le monde est arrivé avec son manger et ses couverts. L'apero fini, nous avons dressé la table, et, il faut le dire, ça en jetait un max.

Petit tour d'horizon des trois nationalités les plus présentes: France, Chine, Iran. La France a été brillament représentée par Caro qui nous a préparé le confit de canard apporté par ses parents avec des tagliatelles (au centre de la table). Jérémy nous a préparé des tartines pour l'apéro et Pascal un moelleux au chocolat. J'ai été la seule à me désolidariser en préparant des Kimbap. Pour me faire pardonner un peu quand même, j'ai apporté des gendarmes (pour l'apéro) et des pains d'épices au chocolat. Des images, dans l'ordre, les tartines, les kimbap, les gendarmes.

apero
kimbap (Corée)
gendarmes

Nos amis chinois nous ont, encore une fois, gâté. Le premier plat était composé de viande hachée avec des aubergines et de l'ail. Le deuxième était au poulet, avec des champignons noirs et des courgettes. Le dernier était une sorte d'omelette à la tomate. Une petite photo de chaque.

Plat chinois 2
Plat chinois 1
Plat chinois 3

En plus d'être excellent, ces plats sont toujours tellement esthetiques. Un vrai plaisir à prendre en photo.

Enfin pour finir ce petit apercu, Ali nous a préparé une gateau de riz au safran, au poulet.

Gateau de riz (Iran)

Sinon en vrac, nous avons eu un Apfelstrudel de nos amis allemands, des légumes très épicés de Chandra qui est indien, et des feuilles de vignes farcies de Ozan (comme pour le tzatziki, c'est un plat typiquement greque pour les grecs, typiquement turque pour les turcs). Le seul à ne pas être étudiant est Sakari donc n'ayant pas eu le temps de préparer à manger, il nous a apporté un alcool fort finlandais : le Minttu.

Je vais être honnête avec vous, ce breuvage est particulièrement dégueulasse. Pour vous faire une idée, imaginez-vous quelque chose composé à 50% de sucre et à 50% de dentifrice. C'est epais et sirupeux, et après on a l'impression d'avoir maché un tube de dentifrice. Donc, pour les amateurs d'alcool de menthe ou ceux qui aiment boire intensement sucré, c'est pour vous. Pour les autres, je ne conseille pas.

Inutile de vous préciser que la soirée fut un grand succès. Après une courte nuit, nous sommes partis samedi matin mettre Caro et Pascal dans l'avion, pour être sur qu'ils soient bien partis. Puis nous sommes allés trainer dans le centre commercial de Göteborg qui était incroyablement bondé.

Me voilà donc de nouveau toute seule à la maison. Il va falloir que je réapprenne les bases de la vaisselle et que je prenne toute seule l'initiative de faire le ménage régulièrement. Pour noyer notre chagrin, cet après-midi, Sakari (qui lui aussi se retrouve tout seul), Ozan et moi sommes allés faire les courses tous ensemble à Overby. N'empêche que ça va me faire drôle de regarder "Desperate Housewives" toute seule, cuisiner juste pour moi, et n'avoir plus personne qui se moque de mes cheveux au quotidien. Caro tu me manques déjà (y a plus un couvert de propre à la maison).

Bonne semaine à tous !

mercredi 21 novembre 2007

Soirée chinoise

Comme annoncé précédemment, mardi soir, nous avons eu le bonheur de manger chinois. Mais attention, pas du chinois aseptisé de restaurant, de la vraie nourriture cuisinée par de vrais chinois.

En arrivant dans l'appartement de Anyio et Rui, mon premier reflexe a été de foncer dans la cuisine. Attention, n'allez pas croire que c'était pour fourrer mon nez dans les casseroles, mais juste pour déposer les deux kilos de vaisselles que j'avais trimballé depuis la maison. Toujours est-il, que quelle ne fut pas ma surprise, quand je suis tombée nez-à-nez avec ça.


Ô joie. Sur une echelle du bonheur de 1 à 10, j'étais environ à 20. J'ai donc posé mes quatre assiettes et mes douze couverts pour sauter sur mon appareil photo. Ces raviolis étaient entièrement fait maison et contenaient du boeuf et des carottes. On les a mangé en entrée, et il y a eu du supplément, notamment grâce à Chandra, notre ami indien, qui a la bonne idée d'être végétarien. C'était vraiment délicieux et j'ai pensé avec nostalgie aux mandu coréen et à notre projet de futur restaurant dédicacé à ce merveilleux plat.

Ensuite, nous sommes passés au plat principal. Enfin aux multiples plats qui ont composés le plat principal. Tout d'abord, du celeri branche. Rien de très différent, si ce n'est que celui-ci a été préparé avec du lys. Si j'ai bien tout compris, ce sont les bourgeons qui sont utilisés et coupés en petit morceaux dans le celeri. Et c'est très bon.

En deuxième accompagnement, nous avons eu le droit au traditionnel riz cantonnais. Là encore, un grand classique qui tient toujours ses promesses.


Enfin, le meilleur pour la fin, la viande. C'était du porc préparé avec des champignons noirs que nos amis avaient rammené dans leurs valises. Mhhhh, que c'est bon. Vraiment rien à redire, c'était parfait.


Ahhhh chers amis lecteurs, après des repas comme ça, je troquerais volontiers mon diplome d'informaticienne contre une toque de chef. Les festivités continuent cette semaine puisque ma colloc me quitte samedi. Avant de transformer sa chambre en salle de cinéma, nous organisons un grand repas d'adieu vendredi soir, soirée VIP où chaque invité apportera une spécialité de son pays. Dans un grand élan de non-patriotisme, je pensais préparer des kimbap. Heureusement, l'honneur est sauf car j'ai reçu aujourd'hui un colis de ma Maman, avec dedans de quoi représenter fièrement l'Alsace.


La boite magique contenait en vrac: des olives, des pains d'épices au chocolat et sans chocolat, des babybels, des sucettes de noel au chocolat, des calendrier de l'avent pour caro et moi, du chocolat, des mini épis de maïs, huit gendarmes, une boite de bretzel (qui a explosé dans le colis, je vous laisse imaginer le bazar), mon courrier, et des magasines. Je vous raconte pas le bonheur, quand j'ai récuperé tout ça en sortant de cours à 20h. Mon estomac criait famine, aussi pour ne pas risquer une crise d'hypoglycémie pendant que le diner cuisait, nous avons fait un sort à un gendarme, aux bretzels qui ne rentraient pas dans leur nouvelle boîte avec une petite sucette au chocolat pour pousser le tout. J'ai quand même attendu le dessert pour attaquer les pains d'épices. En tout cas, Maman, merci beaucoup beaucoup pour tout ça !

A bientôt !

dimanche 18 novembre 2007

La cuisine iranienne, le retour de la vengeance

Il n'y a pas à dire, nos amis iraniens sont vraiment très sympa. Devant l'enthousiasme général lors du précédent repas iranien, Ali a décidé de nous en mettre plein la vue, et samedi, nous avons remis le couvert pour une nouvelle session de cuisine persane.

En entrée, nous avons eu du masto khiar. C'est la version iranienne du tzatziki grecque ou du cacik turque : du yahourt avec du concombre. On aura beau dire, avec les classiques, on est jamais déçu.

Le plat pricipal que nous avons mangé est, parait-il, ce qu'on pourrait qualifier de plat national en Iran. Il répond au doux nom de ghorme sabzi.



A base de haricots rouges et de viande de boeuf, nous étions très curieux de savoir quels étaient les légumes verts que composent se plat. On nous a dit alors que c'était un mélange spécial très compliqué à faire composé d'herbes et de légumes inconnus dont le secret se transmet les nuits de pleine lune dans des milieux spécialisés. Nous avons passé une partie de la soirée à essayer de deviner, au goût, les ingrédients secrets de ce mélange mystique. Nous avons deviné la présence d'épinard, et de persil. Malgré les avertissements sur le fait qu'on ne trouve rien là-dessus sur internet, j'ai quand même cherché et wikipedia a finalement étanché ma soif d'informations. Il y avait bien, entre autres, des épinards, du persil, des poireaux, et de la coriandre dans ce mysterieux plat. Toujours est-il, que ce fut très bon.

Pour accompagner tout ça, nous avons mangé du tahdig. Ou gateau de riz au safran.


Le tout se mariant parfaitement bien ensemble, nous avons fait largement honneur au repas. Comme la dernière fois, je me suis fait la reflexion sur le fait que les goûts et les saveurs de la cuisine persane sont totalement différents de ce que je connais. C'est d'autant plus agréable de découvrir tous ces nouveaux plats.

En dessert, Pascal nous avait fait un excellent crumble, et Aniyo une crème au chocolat non-moins délicieuse.

N'allez pas croire que durant ces soirées nous ne faisons que manger. Nous avons eu une discussion interessante sur comment dire "je t'aime" dans nos langues maternelles respectives. Et ça donne ça.

Dans l'ordre, en turque, finnois, persan, chinois, coréen (ok, je ne suis pas native de là-bas, mais on en sait jamais assez) et enfin français. Je vous fait grâce des prononciations.

Restez en ligne car mardi, c'est au tour de nos amis chinois de nous faire à manger. Rien que d'y penser, j'ai déjà faim. En attendant, bonne semaine à tous !

lundi 12 novembre 2007

La cuisine iranienne

Ce n'est pas parce qu'on est en Suède qu'on ne va manger que des patates et du saumon. L'avantage des échanges Erasmus, c'est le brassage culturel. Aussi, nos amis iraniens nous ont initiés à leurs spécialités culinaires. Anyio et sa copine nous ont préparé un grand repas mercredi dernier.

Au programme, trois plats. Tout d'abord, ghelgheli. Suède oblige, c'est une variante des köttbullar, à savoir de délicieuses petites boulettes de viande à base de boeuf. Faites maison avec diverses épices, elles étaient accompagnées de Lobiapolo. Ca, c'est du riz préparé avec des haricots verts et moultes autres ingrédients. J'ai beau avoir mangé avec beaucoup d'attention, je n'ai pas réussi à analyser précisement tout ce qu'il y avait dedans. Pour me rattraper, j'ai demandé à notre ami Google, qui m'a trouvé une recette que je me garde sous le coude. Parce que c'était vraiment très bon. Une petite photo.

Je ne vous cache pas que je ne me suis pas étendue sur la prise de photo pour plusieurs raison. La première était que la lumière était vraiment insuffisante pour donner un résultat satisfaisant. La deuxième (et pas la moindre) est que nous avons diné tard et que mon frugal déjeuner commencait à être loin. J'ai donc préféré faire honneur au repas.

Après, ô joie, est arrivé sur la table le plat de kashke bademjoon. Vous l'ignoriez, mais "bademjoon" veut dire aubergine. Kashk, d'après les explications que j'ai reçu, désigne une serie d'aliments à base de lait, relativement acide. Il s'agissait donc d'aubergines préparés avec cette crème acide et des oignons. Le goût était vraiment différent de tout ce que j'avais déjà goûté auparavant.

Enfin presque. Lorsque nous avions fait la soirée crèpes, Ali, était venu avec du grignotage apéritif qu'il avait ramené d'Iran. Au milieu des pistaches, il y avait ça.

Non, ce n'est pas de la craie, même si ça y ressemble. Ayant déjà goûté de la craie, texture interessante mais goût assez fade, je n'ai pas hésité à tester cette chose curieuse. Pour la texture, c'est assez similaire, mais au niveau du goût, rien à voir. Déjà c'est très salé, ensuite, que vous le croyez ou pas, ca ressemble à du yahourt acide. Au début, c'est un peu agressif, mais après c'est assez plaisant. Au final, ça se laisse manger. Ali qui est un gentleman, m'a par la suite offert toute une boite de ces kashk. Et oui, c'est la même chose qu'au dessus dans les aubergines, juste en déshydraté.

La soirée iranienne était organisée en l'honneur de l'anniversaire de Sakari et Aily, et comme de juste nous avons voulu célébrer l'evenement en chantant la traditionnelle chanson pour l'occasion. Et là, stupeur, parmi toutes les nationalités présentes, les iraniens sont les seuls à chanter une chanson sur un air différent du notre. Sinon, Finlande, Chine, Turquie, France, même combat.

Gardez un oeil sur mon blog, car j'ai ouïe dire qu'un repas chinois va s'organiser très bientôt. En attendant, que la force soit avec vous !

samedi 27 octobre 2007

De la vie quotidienne

La periode des examens et des projets bat son plein en ce moment. Etant une étudiante très studieuse ce semestre pour cause de très mauvais semestre précédent, je passe mes week-end à ne pas voyager. Forcement, mes posts sont moins exotiques que quand j'étais en Corée. Ne voulant quand même pas négliger mon blog et mes lecteurs, aujourd'hui je vais vous parler nourriture quand même. Parce que sans être complètement dépaysante, la façon de vivre ici est différente. Au programme, ce que je pratique le plus : quelques produits de base et les bonbons.

Ceux qui ont suivi mon dernier post culinaire se sont rendu compte qu'un débat à propos de lait avait été lancé. En effet, ici, dans tous les magasins les bouteilles de lait sont rangées dans des frigos parce qu'il s'agit de lait frais. Qu'à cela ne tienne, nous en achetions quand même, après nous être battues pour comprendre la difference entre les couleurs de bouteilles. Le problème est que je suis la seule à boire du lait et uniquement une goutte dans le café du matin ou dans le thé. Alors, régulièrement le matin, j'avais la surprise de trouver du lait qui avait tourné. Pour commencer la journée, il y a mieux. Heureusement, après moultes recherches, nous avons trouvé chez Lidl du mellanmjölk (lait demi-ecremé) estampillé UHT. Merci Chantal pour le tuyau (et merci aux autres pour cette démystification des couleurs de bouteilles.).

Parlons beurre maintenant. Pour mon premier petit dejeuner suédois, la décéption fut grande. Mon beurre fraichement acheté était salé. Lors des courses suivantes, je retournais enquêter du coté du rayon beurre, pour en choisir un autre. Arrivée à la maison, je l'ouvre tout de suite, le goûte. Salé. Après avoir essayé toutes les marques de beurre de chez Willys et Lidl, nous avons baissé les bras et decidé de manger du beurre salé.

beurre salé

Un jour, ayant une suédoise sous la main, je lui ai confié mon desarroi à ce sujet. Elle m'a alors expliqué qu'ici on ne mange/utilise que du beurre salé. Même pour la patisserie? Même pour la patisserie. Elle avait l'air de ne pas comprendre en quoi cela pouvait bien me perturber. Et si au début je trouvais ça un peu bizarre de mettre du beurre salé dans un cake sucré, finalement il faut avouer que ça ne change pas grand chose. Et puis bon, tant pis pour les tartines beurre-confiture, il y a du nutella.

Un dernier petit truc un peu insolite, c'est la couleur des oeufs. Comme en Suisse, ici, les oeufs sont blancs.

egg2
egg3

C'est beau, non?

Parlons sucreries. En France, si vous avez envie de bonbons en vrac, il vous faudra aller dans un "Glups" ou "Faller" (pour les alsaciens), temple du bonbon au poids. Ici, c'est tout à fait différent. Le bonbon en vrac étant partout, ce n'est plus nous qui allons au bonbon, c'est le bonbon qui vient à nous. Bureaux de tabac, stations services, kiosques, supermarché, partout partout partout il y a du bonbon en vrac. Des murs complets de bonbons multicolores qui semblent sussurer "mange nous".

Au début, c'est fascinant, tout ces bonbons. Ensuite ça devient un peu penible de devoir s'auto-controller à chaque fois qu'on passe devant, c'est à dire souvent. Surtout lors des virées à Willys entre colloc', nous évitons le rayon car à deux, il y a deux fois moins de resistance ("allez, on fait les courses, on peut bien se prendre quelques bonbons"), et nous repartons avec un sachet plein à craquer qui n'arrivera pas jusqu'à la maison.

Sinon, une sucrerie typiquement scandinave puisqu'on en a vu partout du Danemark à la Suède en passant par la Norvège, c'est une sorte de long fils colorés et sucrés. Ca ressemble à ca.


Très souvent à base de reglisse, cette chose est en générale recouverte de sucre acidulé et fourrée à quelque chose de très sucré. Dans les files d'attente à Liseberg, ils en vendaient et tout le monde était en train de grignoter son fil géant en attandant de monter dans les manèges. Evidemment, nous avons gouté. Courageux mais pas téméraires, nous n'avons pas essayé la reglisse fourrée et acidulée mais ceux à la pomme et aux fruits de la passion. Pas trop mal, je dirais, mais un peu trop sucré et un peu ecoeurant sur la fin.

Je vais finir sur la plus connue des sucreries suédoises, le Daim.

daim

Je sais que la majorité d'entre vous connait cette fine plaque de chocolat fourrée au caramel croquant puisqu'on en trouve de par chez nous aussi. Mais ce truc rejoint le KEX dans la categories des saloperies addictives. Ce n'est pas Pascal qui me contredira.

Promis, après les examens il y aura plus d'activités et d'aventures par ici, surtout que ma petite grande soeur et mon (très) beau-frère arrivent jeudi prochain. A tout bientôt les amis.

dimanche 14 octobre 2007

Week-end gastronomique

Comme les temperatures commencent à baisser dramatiquement ici, ce week-end nous avons pris des forces.

Samedi soir, nous avons festoyé internationalement chez Pascal et Sakari. Chacun d'eux avait concocté un petit plat de chez lui pour le plus grand bonheur des français, iraniens, turc et finlandais présents.

Pour le plat principal, Pascal a brillament défendu les couleurs de la France (pas comme nos amis rugbymen) avec un boeuf bourguignon qui nous a tous laissé pantois. Accompagné de riz et de vin rouge, avec Aznavour qui chante derrière, on se serait presque cru à la maison.

En dessert, Sakari nous a préparé un dessert finlandais répondant au doux nom de mustikkapiirakka. Litteralement, une tarte aux myrtilles, agrementé d'un flan au yahourt.

Comme vous le voyez, cette tarte contenait aussi d'autres fruits rouges. Il parait que c'est une pratique courante. Toujours est-il, que c'est très bon. La base n'est pas une pâte brisée mais une sorte de biscuit à base d'avoine. Je me suis trouvée une recette en français et je vais me frotter à la patisserie finlandaise, qui à l'air, dieu merci, beaucoup plus facile à pratiquer que le finlandais.

Enfin, Ozan nous a préparé un délicieux café turque.


Après avoir bu le contenu de sa tasse, la coutume veut qu'on la retourne sur sa soucoupe et qu'on laisse poser pendant quinze minutes. Après ça, il n'y a plus qu'à lire son avenir dans le marc de café. La jolie Aniyo et sa copine ont étudié avec beaucoup d'attention les dessins sur les parois et ont révélé plein de mysterieuses propheties. Personnellement, ma tasse est passée directement dans l'evier parce que je n'avais pas très envie de savoir ce qu'elle allait me raconter. Gardons le suspens intacte. Après ça, nous avons fini la soirée en jouant au UNO.

Cette soirée me permet de vous introduire un aspect de la vie suédoise. Ici, sachez que le retard n'est absolument pas toléré. C'est très malpoli d'arriver en retard à un rendez-vous ou en cours, ce qui fait de moi quelqu'un de très très malpoli, mais tant pis. Nous discutions justement de ça avec ma colloc' pour savoir si nous devions aller au dîner à l'heure suèdoise (20h), ou à l'heure française (après 20h15). Pour la petite histoire, en fin d'après-midi, nous avons regardé le premier épisode d'une nouvelle série : big shots. A la fin (19h56), Caro a décidé de se faire un shampoing avant de partir. Par la force des choses, nous sommes donc arrivées à l'heure française.

Aujourd'hui dimanche, pour rester dans la lignée gastronomique, j'ai fait une tarte poire-chocolat. A l'instar de Bree Van de Kamp et sa fameuse tarte au citron meringué (saison 4 !!!), la tarte poire-chocolat est ma patisserie référence. J'avais un peu peur de la rater après m'être amplement vantée. Finalement, le resultat a été à la hauteur de mes esperances.

poire&choco

Je vous laisse avec une chanson de Barbara, reprise par Dominique A. Actuellement, je replonge tête la première dans mes CD de Dominique A, ce qui tombe plutôt bien car il sort, ce lundi 15 octobre, un album live : "Sur nos forces motrice". Il va rejoindre les rangs des albums à acheter à mon retour (avec Mell et Anne Sylvestre).

Ha det bra !

vendredi 5 octobre 2007

Kanelbullens dag

Hier, jeudi 4 octobre, était le kanelbullens dag. Je vous entends d'ici : mais qu'est que ceci?

Ici, dans les cafés, il y a toujours de nombreuses patisseries proposées et une des plus répendue est la kanelbullar. Je n'avais pas essayé jusqu'à ce qu'une gentille lectrice, Hibiscus, m'en parle sur mon dernier post culinaire. Avec mon café à l'école, j'ai donc tenté l'aventure et me suis offert une kanelbullar.

Déjà, c'est très joli à regarder, premier plaisir, ensuite c'est très bon. C'est une sorte de brioche à la cardamone fourré à la canelle avec des grains de sucre dessus. J'étais donc ravie. C'est là qu'intervient le kanelbullens dag, vous l'avez compris, c'est un jour dédié à la kanelbullar. Jeudi, n'écoutant que mon estomac, je me suis dis : "et si je faisais des kanelbullar?". Tête baissée, je me suis trouvée une recette facile et en français, les ingrédients nécessaires (ce qui au passage me fait apprendre de nouveaux mots en anglais et en suédois) et en route pour l'aventure.

Ce qu'il faut savoir, c'est que ça n'est pas comme les cookies, il y a de la levure boulangère donc ça doit poser (trois heures en tout). Il en faut plus pour me décourager, d'autant que j'adore patisser. J'ai attaqué à 18h et vers 22h30, les deux plateaux de kanelbullar étaient sortis du four. Quel délice les amis, l'odeur de la cardamone et de la canelle dans la maison et le résultat plutôt réussi. Jugez-en par vous même.

Kanelbullar5
Kanelbullar6
Kanelbullar2

Pour une partie, j'ai mis trop de garniture à l'interieur ou trop applati la pâte, toujours est-il que, durant la cuisson, quelques-uns se sont un peu effondrés mais ils sont tout de même fort bons.

J'avoue que je suis quand même assez fière de moi parce que voilà un mois que je cuisine et patisse sans verre doseur, uniquement avec les equivalences de marmiton.org et il n'y a pas eu trop de ratés.

Pour les gens interessés, je vous remets le lien vers la recette, vous pouvez également aller chez hibiscus qui a fait un post-recette illustré. Sa recette est un peu différente mais globalement ça se vaut.

Amusez-vous bien !

mercredi 26 septembre 2007

Post culinaire, le retour

Voilà maintenant un mois que je suis en Suède, il est temps de parler nourriture.

Ici, la vie étant chère, nous n'allons pas au resto à tout les repas comme en Corée, nous sommes obligées de cuisiner. Ca ne pose pas vraiment problème vu que j'adore être aux fourneaux. Cependant, un frigo de françaises en Suède, reste un frigo de françaises.

Heureusement pour nous, en début d'année, notre coordinatrice Erasmus nous avait preparé un "food testing" regroupant quelques spécialités locales. Grâce à elle, notre alimentation s'est enrichie d'habitudes suédoises.

Commençons par les traditionnelles köttbullar. Tout bon habitué d'IKEA connait ces fameuses petites boulettes de viandes.

Köttbullar

Faciles à manger, à preparer et assez goutues, nous les avons définitivement adoptées. Dans notre congélateur, trône en permanence un kilo de boulettes, ce qui nous permet de manger régulièrement de la viande pas trop chère et d'assez bonne qualité. Après, ça reste de l'aglomerré, on ne sait pas vraiment ce qu'il y a dedans (et peut-être qu'il vaut mieux finalement).

Toujours dans les proteines, nous avons adopté egalement le cottage cheese. Alors il me semble que ça existe en France aussi, mais moins présent dans nos rayons "fromages" qu'ici.

cottage

Alors ça, c'est très très bon. Ca se mange habituellement sur du pain (ou un Wasa, on est en Suède que diable), c'est un peu salé, bien frais, bien agréable. Idéal pour le grignotage de quatre heure.

Un peu plus exotique maintenant, parlons-un peu boisson. Toujours durant le food testing, nous avons fait la connaissance du nyponsoppa.

"Du jus de fruit" pensions-nous. Mais pas du tout. "Soppa" veut bien dire "soupe" comme vous l'aviez tous compris, linguistes distingués que vous êtes. Ce qui signifie que ce truc peut se boire froid mais est prévu pour se boire chaud. Litteralement, le nyponsoppa est une soupe d'églantine. Froid, on était pas emballées mais comme on a eu le droit d'embarquer la brique entamée, en rentrant, on l'a chauffé pour voir. Et, curieusement, chaud c'est bien meilleur. Au niveau texture, c'est plus epais qu'un jus de fruit. En fait, ça ne ressemble pas à grand chose qu'on connait.

On peut trouver des tas de differentes "soupes" avec plein de gouts différents. Comme on nous a présenté ça dans les boissons, on a pris l'habitude de se faire chauffer du nyponsoppa pour l'apero. Pour écrire ce post, je me suis renseignée un peu, et je me suis rendue compte qu'en fait ce n'était pas du tout une boisson d'apero mais un dessert. Il faudra essayer. C'est vrai qu'en boisson avec des chips, c'était quand même assez riche (mais faut bien préparer l'hiver).

Pour finir, parlons du fameux KEX abordé dans mon dernier post..

Kex

Comme je vous l'ai déjà dit, le KEX est composé de gaufrettes et de chocolat au lait. Inutile de vous dire que ça se laisse manger. La gaufrette étant un aliment ultime, le chocolat une drogue dure, le KEX est donc une drogue ultime. Pour vous donner une idée, sur les dix KEX qu'on a de ce week-end, il en reste deux ! Et avec beaucoup d'auto-discipline. Le seul défaut de cette merveilleuse friandise est que la gaufrette est composée de feuilles très fines donc très friables. Quand on en mange, ça tombe en lambeaux de gaufrette/chocolat, ce qui est, premièrement, du gachis, et deuxièmement, très dangereux pour le clavier et les vêtements. Mais bon, avec quelques précautions, la consommation de KEX reste un pur plaisir dont on ne se lasse pas.

Voilà pour le premier petit tour d'horizon culinaire de la Suède. A tout bientôt pour de nouvelles aventures !