septembre 2007 - Les aventures de louline la croute

Les aventures de louline la croute

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mercredi 26 septembre 2007

Post culinaire, le retour

Voilà maintenant un mois que je suis en Suède, il est temps de parler nourriture.

Ici, la vie étant chère, nous n'allons pas au resto à tout les repas comme en Corée, nous sommes obligées de cuisiner. Ca ne pose pas vraiment problème vu que j'adore être aux fourneaux. Cependant, un frigo de françaises en Suède, reste un frigo de françaises.

Heureusement pour nous, en début d'année, notre coordinatrice Erasmus nous avait preparé un "food testing" regroupant quelques spécialités locales. Grâce à elle, notre alimentation s'est enrichie d'habitudes suédoises.

Commençons par les traditionnelles köttbullar. Tout bon habitué d'IKEA connait ces fameuses petites boulettes de viandes.

Köttbullar

Faciles à manger, à preparer et assez goutues, nous les avons définitivement adoptées. Dans notre congélateur, trône en permanence un kilo de boulettes, ce qui nous permet de manger régulièrement de la viande pas trop chère et d'assez bonne qualité. Après, ça reste de l'aglomerré, on ne sait pas vraiment ce qu'il y a dedans (et peut-être qu'il vaut mieux finalement).

Toujours dans les proteines, nous avons adopté egalement le cottage cheese. Alors il me semble que ça existe en France aussi, mais moins présent dans nos rayons "fromages" qu'ici.

cottage

Alors ça, c'est très très bon. Ca se mange habituellement sur du pain (ou un Wasa, on est en Suède que diable), c'est un peu salé, bien frais, bien agréable. Idéal pour le grignotage de quatre heure.

Un peu plus exotique maintenant, parlons-un peu boisson. Toujours durant le food testing, nous avons fait la connaissance du nyponsoppa.

"Du jus de fruit" pensions-nous. Mais pas du tout. "Soppa" veut bien dire "soupe" comme vous l'aviez tous compris, linguistes distingués que vous êtes. Ce qui signifie que ce truc peut se boire froid mais est prévu pour se boire chaud. Litteralement, le nyponsoppa est une soupe d'églantine. Froid, on était pas emballées mais comme on a eu le droit d'embarquer la brique entamée, en rentrant, on l'a chauffé pour voir. Et, curieusement, chaud c'est bien meilleur. Au niveau texture, c'est plus epais qu'un jus de fruit. En fait, ça ne ressemble pas à grand chose qu'on connait.

On peut trouver des tas de differentes "soupes" avec plein de gouts différents. Comme on nous a présenté ça dans les boissons, on a pris l'habitude de se faire chauffer du nyponsoppa pour l'apero. Pour écrire ce post, je me suis renseignée un peu, et je me suis rendue compte qu'en fait ce n'était pas du tout une boisson d'apero mais un dessert. Il faudra essayer. C'est vrai qu'en boisson avec des chips, c'était quand même assez riche (mais faut bien préparer l'hiver).

Pour finir, parlons du fameux KEX abordé dans mon dernier post..

Kex

Comme je vous l'ai déjà dit, le KEX est composé de gaufrettes et de chocolat au lait. Inutile de vous dire que ça se laisse manger. La gaufrette étant un aliment ultime, le chocolat une drogue dure, le KEX est donc une drogue ultime. Pour vous donner une idée, sur les dix KEX qu'on a de ce week-end, il en reste deux ! Et avec beaucoup d'auto-discipline. Le seul défaut de cette merveilleuse friandise est que la gaufrette est composée de feuilles très fines donc très friables. Quand on en mange, ça tombe en lambeaux de gaufrette/chocolat, ce qui est, premièrement, du gachis, et deuxièmement, très dangereux pour le clavier et les vêtements. Mais bon, avec quelques précautions, la consommation de KEX reste un pur plaisir dont on ne se lasse pas.

Voilà pour le premier petit tour d'horizon culinaire de la Suède. A tout bientôt pour de nouvelles aventures !

dimanche 23 septembre 2007

Liseberg, le parc d'attraction

Comme annoncé dans des posts précédents, hier nous sommes allés à Liseberg, un chouette parc d'attraction à Göteborg.

Départ dans la matinée, arrivée à midi, excités comme des gamins. Après acquisition du pass pour les attractions, nous partons dans le coin des sensations fortes. Le raisonnement était le suivant : faisons les manèges qui bougent avant le déjeuner. Ce qui n'était pas dépourvu de bon sens.

La première attraction fut "Balder", de gigantesques montagnes russes en bois.

Comme il y avait beaucoup de monde, on a fait la queue pendant vingt minutes. A chaque fois que je vais dans des trucs comme ça, le processus est le même. Première étape, beaucoup d'excitation et d'impatience. Puis on avance dans la queue, on percoit les cris des gens embarqués et on se fait la remarque que c'est bien haut. On s'interroge sur la solidité du bois. C'est l'étape deux. Ensuite, étape trois, on embarque, content, mais subitement un peu inquiet. Etait-ce une bonne idée, vraiment?

Le principe des montagnes russes, c'est comme les vraies montagnes, après chaque montée, il faut forcement descendre. Le fameux Balder commence par une lente ascension de la plus haute des bosses. Arrivée en haut, un petit panneau nous indique que la pente qui arrive est à 70°. Rapide visualisation, 70°, ah oui quand même, peut-on faire demi-tour, non, très bien. C'est au moment où l'étape trois se transforme en vraie trouille qu'on démarre à toute blinde et qu'on ne peut même plus reflechir au fait qu'on a peur. On peut juste hurler à la mort.

Quand c'est fini, on est content. Pas uniquement parce qu'on est vivant, mais aussi parce que mine de rien, le mélange de vitesse, et de peur produisent une pure montée d'adrenaline, qui, une fois en sécurité, rend tout joyeux.

A côté du Balder, il y avait le SpinRock.

Pascal et Ozan, chauds comme la braise, proposent d'y aller. Les iraniens et ma colloc décident de décliner l'invitation. Mue par je ne sais quelle pulsion d'inconscience (ou de masochisme), je pars avec eux. Franchement, de l'exterieur ce n'était pas très impressionant. C'était comme un "bateau-pirate" (attraction en forme de bateau qui se balance de gauche à droite) sauf que le bateau était un cercle qui tournait un peu sur lui même. Pas de quoi fouetter un chat.

Sauf qu'une fois dessus, c'est autre chose. Comme vous le voyez sur la photo, on est assis sur le cercle, et en dehors de ça, il n'y a rien. C'est à dire qu'en l'air, on a les jambes dans le vide, on voit TRES bien le sol, et surtout à quelle vitesse on s'en approche. Pour ceux qui on déjà pris l'avion, au moment de descendre on a la délicieuse sensation du trou d'air, c'est à dire l'estomac qui bouge, mais pas son contenu. Là où ca devient pervers, c'est que l'anneau sur lequel nous étions assis tournait encore sur lui même, précisement au moment où on attaquait la phase descendante.

Avant de monter, j'avoue, j'ai fanfaronné. En descendant, je faisais moins la fière. Je n'avais plus du tout l'impression que c'était trop court et que c'était un manège pour les gosses. D'ailleurs, en plein milieu, je me suis surprise à esperer que ça finisse vite. Tout ça pour dire, que ça m'a remis les idées en place. A tel point que deux minutes après on était dans la queue pour le Kanonen. Inutile de vous préciser qu'avec un nom pareil, ce n'est pas exactement une attraction paisible.

En fait, il s'agit d'un mini grand-huit, assez court mais avec des rails fabriqués en chewing-gum à prise rapide. C'est à dire des loopings, du balançage à gauche, à droite et même un petit tour complètement à l'envers. En attendant, je n'étais même plus stressée en me disant que de toutes façons, ça ne pourrait pas être pire que le précédent. Enfin, jusqu'au moment d'être près d'embarquer. On a regardé les gens monter en voiture et démarrer. Et là, on a tous pali comme un seul homme.

Vous remarquez qu'on éclate de rire sur la vidéo, mais qu'au moment où la vidéo cadre sur le wagon suivant, on s'arrête d'un coup. Parce que le wagon suivant, était le notre. Le tour dure 30 secondes, qui paraissent relativement longues. Après ça, c'était bon, on a estimé qu'il était l'heure d'aller déjeuner et d'arrêter les frais.

Je vous passe les détails des quarante-cinq minutes de queue (oui, on a fait la queue toute la journée) pour un pauvre kebab à 6€.

Après manger, on s'est séparés. Ozan est parti risquer sa vie dans une attraction de kamikazes, nous on a opté pour un tour dans la Lisberg tower, histoire d'avoir une vue d'ensemble de Göteborg. Je vous ai fait une petite vidéo panoramique de la ville et vous avez en bonus Pascal et Caro qui taillent une bavette.

Après ça, on est allés voir un film en 3D (très bien fait) puis on s'est balladé un peu.

L'un des trucs le plus marrant à Liseberg, c'est les tombolas. En arrivant, nous avons vu un gars avec un toblerone de deux kilos sur l'épaule. Puis d'autres avec des Daims géant (pas le bestiau, la sucrerie, un post alimentaire prévu pour très bientôt), d'autres encore avec des paquets de chips énormes. Finalement, nous avons constaté qu'il y avait des tombolas où on pouvait gagner toutes ses bonnes choses en format géants. Des images.



Complètement subjugués par ces formats pantagruelesque, nous avons décidé que nous ne repartirions pas sans un KEX géant. Sans trop empieter sur le post alimentaire qui va arriver bientôt, le KEX fait partie des aliments qui se placent dans la categorie des saloperies addictives. A base de gaufrettes et de chocolat, si vous en mangez un, un jour, par accident, c'est foutu. Caro et moi avont été contaminés et l'idée de repartir avec deux kilos de KEX nous remplissait d'allegresse. Donc nous avons joué à plusieurs sur la même partie pour être sur de gagner. Ce qui a eu lieu, evidemment. En exclusivité, une photo avec deux Caroline et deux kilos de KEX.

Evidemment, nous avons partagé les 36 KEX que contenait la boite entre tous les présents. Sinon, il y aurait eu de fortes chances que la boite se vide en deux jours en donnant deux crises de foie.

Tout ça pour dire, que nous étions tous enchantés par la journée. Même si ce parc d'attraction est quand même un poil cher, on s'est amusé comme des fous. Le truc le plus bizarre quand même, c'est que dans le parc, la population était composée à 80% (et je n'exagère pas) de scouts. De tout âge, toute taille, et de tous poils, impossible de tourner la tête sans apercevoir un scout. Il devait y avoir un rassemblement national au parc de Lisberg, ce week-end.

Je vous quitte avec une chanson de Brigitte Fontaine que j'adore et dont je ne me lasse pas. Inspiré d'un morceau de Duke Ellington, rien que pour vous : la caravane

Bonne semaine les amis !

mercredi 19 septembre 2007

La rubrique de l'insolite : le recyclage

En arrivant dans mon appart, j'ai découvert dans l'un des nombreux tiroirs deux rouleaux de sacs poubelles. Un rouge, un vert, accompagnés d'un papier explicatif. En anglais heureusement, ça disait cela:

Je commençais à découvrir que l'une des principales activités des suédois était le recyclage. Pas très compliqué finalement, le compost (ou tout ce qui est biodegradable) dans le sac vert, les dechets combustibles dans le sac rouge. Très bien.

Là où ça commence à devenir bizarre pour la française que je suis, c'est que le principe des sacs rouges/verts ne s'applique pas uniquement dans notre immeuble, mais absolument partout. Les poubelles publiques sont tapissées de sacs rouges, et à l'école, dans les couloirs on croise ce genre de choses :

Comme ça, hop, le sac vert pour le trognon de la pomme de 10h et le rouge pour le gobelet de café vide. Cela entraine des choses evidemment, les sachets plastiques pour les courses (payants bien sur) sont rouges de façon à pouvoir s'en servir quand même en poubelle. Mais le plus marrant, c'est quand même le rayon sac poubelle au supermarché:

Rouge ou vert, on ne rigole pas avec les poubelles.

Dans la même veine, dans le train pour Göteborg, quelle ne fut pas notre surprise en découvrant ce qui pendait à côté de nos sièges.

Au début, on se demandait à quoi cela pouvait bien servir (quand même pas pour vomir? non?) et finalement, nous avons regardé les autochtones se comporter. Il s'agit en fait de poubelles. Au lieu d'avoir les grosses poubelles en métal qui claquent, qui sont pleines et souvent qui pendent lamentablement, ici les suédois mettent leurs déchets dans un petit sachet. Au moment de sortir du train, ils doivent surement les embarquer, et repartir les ordures dans les poubelles ad hoc. De cette façon, le voyageur suivant trouvera un emplacement propre et pourra s'ouvrir sa propre poubelle.

Mais, me direz-vous, que faisons nous des dechets qui ne conviennent ni à la poubelle rouge, ni à la poubelle verte? Que faire des canettes, des bouteilles? Pour ce qui est du verre et des piles, c'est comme à la maison, il y a des bennes spéciales. Le truc super fort, c'est que pour les canettes et les bouteilles en plastique, il y a un système de consigne. Vous achetez donc votre bouteille d'eau de deux litres, et une fois qu'elle est terminée, vous allez la donner à manger à une machine spéciale qui vous sortira un avoir du montant indiqué par le petit logo.


Et ca marche pour toutes les tailles, les canettes de 33 cl, 50 cl, les petits bouteilles d'eau, les grandes. Les remboursement vont de 50 öre (5 centimes) à 2 couronnes (20 centimes). Alors moi je dis, qu'est ce qu'on attend? Hormis le fait qu'il ne faut pas oublier les bouteilles vides en allant faire les courses, il n'y aucune contrainte et tout le monde est bénéficiaire (surtout la planète).

En France, je ne trie pas spécialement mes ordures mais finalement ce n'est pas si compliqué et avec toute l'organisation en place ici, on sent que c'est vraiment utile. J'essayerai de garder les bonnes habitudes que je suis en train de prendre. Je vous quitte avec une chanson de circonstances : la nature, des Suprêmes dindes.

A bientôt, et triez bien vos poubelles !

lundi 17 septembre 2007

Angoisse nocturne



Parce que si certains maux cicatrisent avec des anti-inflammatoires, d'autres sont plus compliqués à éliminer.

dimanche 16 septembre 2007

Aventures de vélo et crêpes

Ce week-end, nous sommes restés tranquillement à Trollhätan.

Vendredi soir, nous nous sommes retrouvés tous au Swania, l'hotel qui offre un buffet gratuit et deux boissons pour le prix d'une. Après quelques verres, nous avons changé de bar, puis encore une fois pour aller dans un club où un concert devait avoir lieu. Les suédois, quand ils sortent dans des bars boivent beaucoup de bière mais aussi beaucoup de cidre. Malheureusement, leur cidre est souvent aromatisé et ce n'est pas toujours un grand succès. Par exemple, je vous déconseille fortement le cidre à la poire. Cependant, vendredi j'ai gouté le cidre à la framboise et ça, c'est super bon (qui a dit "boisson de gonzesse"?). Ca se boit comme de la limonade. Des images.

cidre à la framboise
cider, ice and candle

Le concert était sympa, mais nous ne sommes pas restés jusqu'au bout. Au moment de rentrer, on était tous bien content car la soirée avait été très bonne et qu'on avait tous un peu bu. Seulement, nous ignorions qu'une petite aventure nous attendait encore.

En début de soirée, j'ai rejoins les autres un peu plus tard parce que j'avais un rendez-vous prévu de longue date avec la machine à laver. Une fois mon linge plié, mon lit refait, j'étais venue en ville, le nez au vent sur mon fidèle destrier. Au moment de le recuperer, à une heure du matin, le bougre était tombé. En fait, ici, les suédois n'attachent pas leurs vélos à quelque chose, ils sont juste alignés et cadnassés. Les ranges-vélos ne sont là que pour les aligner proprement. Du coup, mon vélo gisait dans le sable du garage à vélo. Bonne surprise, le cadenas était plein de sable, plus moyen de l'ouvrir. Plus j'essayais de forcer, plus le sable allait loin dans la serrure. Tout le monde a essayé de trouver une solution, j'ai sorti mon couteau suisse, Lin, le chinois, sa lime, Ali, l'iranien, une petite aiguille. Beaucoup de bonne volonté mais pas de résultats. Qu'à cela ne tienne, on décide d'aller jusqu'à la station service. Les gars on empoigné mon vélo et c'était parti. Arrivés à la station service, on a essayer l'air comprimé pour virer le sable, et du dégrippant prété gracieusement. Là encore, impossible d'ouvrir le cadenas. On décide de ramener le vélo à la maison et d'aviser le lendemain. Une photo des braves.

Franchement, je dois exprimer toute mon eternelle reconaissance aux garçons qui m'ont porté mon vélo sur plus de deux kilomètres à une heure du matin. Une remarque quand même, les suédois ne sont pas des gens méfiants. On a bricolé mon vélo pendant une demie heure en pleine rue principale, la nuit et après on l'a embarqué. Nous étions quatre français, deux iraniens, un chinois, un finlandais et un turque, à marcher dans la nuit, un vélo sur l'epaule. En France, on aurait surement fini la nuit au poste, le vélo avec.

Samedi matin, Caro et moi avons monté le vélo à la maison et armées d'un curdent et d'un aspirateur nous avons nettoyé le cadenas et délivré mon vélo, toutes les deux, comme des grandes. Heureusement que ma colloc est la fille spirituelle de McGyver. Tout est bien qui finit bien, mais, conseil à tous les cyclistes, ne garez plus vos vélos dans le sable. On ne m'y reprendra plus.

Samedi soir, tout le monde (les même que vendredi plus une petite chinoise) est venu manger des crêpes à la maison. Comme nous avons trois verres, quatre assiettes et six chaises, tout le monde est venu avec son matos car nous étions dix. C'était vraiment sympa, pour les crêpes c'était un peu juste (deux par personnes, il faudra voir plus grand la prochaine fois), mais j'avais fait un gateau pour le dessert et on a fait un mega apero avant. Notre magnifique salon a enfin servi, pour faire une photo souvenir. On est pas beau, tous?

Pour finir la soirée, Pascal est allé chercher son Uno et on s'est lancés dans une partie endiablée. Tout le monde est parti à deux heures du matin.

Dimanche, levée à 13h, un regard dehors : pluie et brouillard. Pas de motivation, donc journée pépère entre conversation avec mon grizzly et trainage sur internet, en pyjama. Un bon week-end en somme. Je suis bien contente car le petit groupe avec qui on a trainé est composé de gens très sympas et on a passé de bons moments. On a planifié d'aller tous ensemble, samedi prochain, au parc d'attraction de Göteborg.

N'allez pas croire que je n'ai rien fait aujourd'hui, j'ai quand même essayé de faire une tarte cet après-midi, mais on avait plus de lait. Je vous laisse donc avec une chanson de circonstances : no milk today de Herman's Hermits.


Bonne semaine les amis !

mercredi 12 septembre 2007

Hiver?

Lundi, nous parlions avec la prof de suédois à la pause. La question portait sur la question de la pratique du vélo en hiver, puis a deviée sur l'hiver en général. Et d'un coup, ce fut le drame.



En gros (pour ceux qui ne parlent pas anglais), elle nous a confié que l'hiver le plus froid qu'elle ait eu ici, la temperature est tombée à -28°C. Pour nous rassurer, elle nous a dit que c'était assez rare, mais que l'hiver le thermomètre passait quand même souvent en dessous des -20°C. Je vous passe les détails qu'elle a cru bon d'ajouter sur la neige, rien que d'en parler j'ai froid. J'avoue, j'étais prévenue. Mais, bizarrement je n'avais pas vraiement réalisé. Je pensais que l'hiver allait être froid un peu comme chez nous. D'un coup, je commence à douter de ma capacité à faire face à de telles temperatures malgré ma robuste composition d'Alsacienne/Belfortaine d'adoption. Si j'étais un peu choquée à l'évocation de ces terribles révélations, les iraniens/turques/indiens présents étaient carrément décomposés.

Sinon, pour donner des nouvelles, je suis très prise actuellement par un cours (software engineering) où nous avons un gros projet à réaliser, à quinze. N'ayant pas peur des défis, je suis chef de projet. Etant la seule fille, ça tombait sous le sens. Notre premier rendu est lundi, et demain nous attaquons un mini projet en parallèle. Beacoup à faire donc. Je continue aussi à me chercher un stage pour le prochain semestre. Actuellement, j'ai trois pistes assez interessantes (dans trois pays differents, evidemment). A suivre.

Je vous quitte avec une pub qui me fait beaucoup rire et j'en profite pour souhaiter une bonne année à tout ceux qui pourraient se sentir concernés.

dimanche 9 septembre 2007

Week-end en vadrouille

Ce n'est pas tout ça, mais mine de rien, je n'ai pas encore beaucoup visité la Suède. Ce week-end, pas question de trainer, on a chaussé les sac à dos, les appareils photos, et en route pour l'aventure.

Samedi matin, reveil à 6h15, direction Göteborg. Ce n'est pas très loin d'ici, environ cinquante minutes de train. Avec Caro, Pascal et Ozan (un autre exchange student), on s'est promené à travers la ville toute la journée. Nous avons vu la mer evidemment, mais aussi plusieurs églises, des petites rues, l'université, et la bibliothèque. Dans un quartier très animé appelé Haga, il y avait de chouettes petits magasins, dont une librairie qui vendait des livres en anglais et en français. Je me suis pris "The diary of a nobody" de Georges et Weedon Grossmith. Jamais entendu parlé, mais ça sera parfait pour me faire un peu travailler mon anglais.

Pour parler une petite minute de Göteborg, c'est la deuxième plus grande ville de Suède, après Stockholm et c'est le chef-lieu du comté de Västra Götaland (où je vis). Les suédois ne sont pas toujours d'accord sur la prononciation du nom de cette ville, la version officielle se rapproche de "Götenborg". Ce qui m'a plus dans cette ville, c'est l'architecture. Entre les batiments en briques rouges et les facades sculptées ornées de statues, le tout dans des rues pavés très propres, il y a de quoi avoir envie de rester. On comprend aussi pourquoi les suédois sont super zen. Quelques images, en vrac, un pont, un immeuble, et l'interieur d'une église.

bridge watching

In the church#1
Pour l'insolite, en nous promenant sur une grande avenue, nous sommes tombées sur une pub marrante sur une colonne. Elle se déclinait en trois parties.


Après un petit passage sur un site de traduction, il semblerait que cela s'adresse aux personnes voulant partir cet hiver à l'étranger sans se faire vacciner. Une petite leçon de mots qui pourrait leur être utile. L'idée est bonne, et comme ça maintenant vous pourrez briller en soirée en parlant de vomi et de diarrhée en quatre langues. Bravo à l'institut de vaccins Kungsportsläkarna et merci pour ce grand moment de culture générale.

Dimanche, après une grasse matinée bien méritée, nous sommes partis avec Zac, le colloc finlandais de Pascal pour Vänersborg. A une petite vingtaine de kilomètres d'ici, on y trouve un grand lac. C'était d'ailleurs le but de notre promenade. Après avoir garé la voiture, on s'est enfoncé dans la foret et après un petit moment de marche, nous croisons des allemands au téléphone qui nous expliquent qu'un homme est tombé dans le vide et qu'ils sont au téléphone avec les secours. Très bien.

Nous continuons sur le sentier et nous tombons sur un point de vue sur le lac, en haut d'une falaise abrupte. Magnifique. Un allemand, assis sur un rocher nous explique que le gars tombé est sain et sauf, il s'appelle Eric et il reste avec lui en attendant les secours. En effet, environ 20 mètres plus bas, on l'aperçoit, du sang sur la tête. Il nous dit qu'il a l'impression d'avoir la jambe cassée. On lui confirme que les secours sont en route et peu de temps après, effectivement la cavalerie a débarqué : deux hélicoptères, un bateau, et environ 15 personnes avec des cordes. Le problème est que le pauvre gars était tombé dans un endroit peu accessible. Les secouristes sont descendus en rappel jusqu'à lui et l'hélicoptère a ramassé tout le monde. Nous on a fait les badauds. Même en France, je n'avais jamais assisté à un tel spectacle, l'hélicoptère à flanc de falaise, etc... D'ailleurs, les ambulanciers présents ne doivent pas voir ça souvent non plus parce que tout le monde avait sorti son portable pour faire une petite photo souvenir. Préparant ma future carrière de photographe chez Paris Match, j'ai mitraillé le sauvetage du début à la fin. En exclusivité, une photo de l'helico.



Du grand spectacle. En plus, j'ai pu mettre à profit mes connaissances étendues en allemand et franchement quand on voit le résultat par rapport au nombre d'années d'études, il y a de quoi avoir honte.

Nous sommes allées dans un autre coin pour voir le lac dans un contexte un peu plus serein et, franchement, ça valait le détour.

lake&duck
bench&sky

Voilà pour mon week-end. J'ai beaucoup aimé Göteborg et on y retournera surement très bientôt parce que j'ai ouïe dire qu'il y avait un super parc d'attraction, visiblement un des plus grands d'Europe. Je vous quitte avec les suprêmes dindes, un groupe de rock tout fou et très pechu. On me l'a recemment conseillé et j'ai bien accroché, surtout sur le camion, qui est le morceau du jour.


Bonne semaines les zamis et n'hésitez pas à laisser vos têtes dans le photomaton.

jeudi 6 septembre 2007

La rubrique de l'insolite : la piscine

Eh oui les amis, la rubrique de l'insolite reprend du service.

Pour les non-initiés, il s'agit d'une rubrique où je relate les petits riens insolites auxquels on est confrontés quand on décide de vivre à l'étranger. Donc au programme d'aujourd'hui : mon experience de la piscine suédoise.

A l'arrivée dans les vestiaires, première surprise, il n'y a pas de cabines. Juste un immense vestiaire avec des placards. Et, chose déjà vécue en Islande, la population est composée de blondes, toutes nues pour la plupart. N'ayant pas particulièrement le type suédois, j'essaie de me caser dans un coin pour enfiler discrètement mon maillot. Peine perdue, tout le monde me regarde me tortiller sous ma serviette. Là, où ça commence à devenir particulièrement curieux, c'est quand en allant vers la douche on tombe nez à nez avec ce panneau :


En trois langues, l'inscription anglaise dit : " please wash these part of your body extra carefully", ce qui en gros veut dire qu'il faut se laver les zones indiquées avec beaucoup de soin avant d'aller dans l'eau. En France, on nous dit juste que la douche est obligatoire, pas besoin de faire un dessin, ici, si, on fait un dessin.

Alors bon, pas contrariante, je vais me doucher et j'entame ma toilette. Manque de bol, tout le monde me regarde de travers parce que j'ai mis mon maillot avant de me laver. La fois suivante, j'ai observé des autochtones pour bien faire et la procédure est la suivante : arrivée dans les vestiaires, deshabillage intégral, maillot et gel douche à la main traversée du vestiaire toute nue et toute bronzée, douche et savonnage intégral, enfilage du maillot de bain, et direction la piscine.

Bien que je ne raffole pas de me deplacer toute nue en public, il faut avouer que c'est quand même plus pratique pour se laver, et l'idée de se laver avant de se baigner n'est pas mauvaise, on est, finalement, plus cracra en arrivant qu'après avoir trempé une heure. Une remarque cependant, l'enfilage du maillot "une pièce" est quand même plus facile à sec. Surtout quand on essaie de se depêcher, et qu'on finit par s'enerver, le spectacle est garanti !

Le point positif, c'est qu'une fois le problème de la nudité depassé, on peut profiter pleinement du sauna, à disposition dans les vestiaires. Et rien que pour ça, je peux vous dire que ça vaut le coup ;)

mardi 4 septembre 2007

C'est bien plus beau lorsque c'est inutile

Ainsi parlait Cyrano de Bergerac. Loin de moi l'idée de le contredire. Mon pote Webast, qui est à l'UTBM, a developpé un petit gadget parfaitement inutile mais extremement sympa. Il s'agit d'un petit photomaton. Le principe est le suivant, vous allez sur son blog, vous faites une petite photo et lui, il est bien content parce qu'il a gagné une photo d'un de ses fidèles lecteurs, vous vous êtes content parce que vous êtes narcissique. Ca ne pouvait que me plaire. Comme en plus, l'ami Webast est très gentil, il prête ses gadgets à ses copines pour qu'elles puissent, elles aussi, recevoir plein de photos de gens imbus d'eux même.

Donc dans le menu à droite, vous pouvez apercevoir mon nouveau joujou. Pour l'utiliser rien de plus facile. Vous cliquez sur la photo, une petite fenêtre s'ouvre. Là, on vous demande si vous acceptez d'acceder à votre webcam, bien sur vous répondez oui. Pour prendre une photo, il suffit de cliquer sur le bouton bleu central. Une fois que c'est fait, vous verrez ça (avec votre tête à la place de la mienne):



Si vous voulez garder l'image, appuyez alors sur le bouton vert, à gauche. Ca prendra un peu de temps car la photo est gardée en assez bonne qualité. Si vous voulez refaire la photo, c'est le bouton bleu. Avec le bouton rouge, vous recommencez depuis le début.

Allez, laissez moi plein de photos, que je puisse voir vos tête, au reveil, au boulot, où vous voulez !

@++

dimanche 2 septembre 2007

Week end à Trollhättan

N'ayant pas eu beaucoup de cours cette semaine, j'en ai profité pour... ne pas faire grand choses ! Grasses mat', piscine et petites ballades en vélo pour me préparer au raz-de-marée de boulot qui va arriver demain. Hier soir, j'ai quand même tenté l'experience de la machine à laver. Il faut se reserver un creneau dans la petite maison prévue à cette effet, au pied de notre immeuble. Durant ce temps, on a une pièce reservée où on trouve deux machines à laver et deux sèches-linges. Les procédures d'utilisation sont, bien évidemment, totalement en suedois. Avec un peu de bon sens, de hasard et beaucoup de chance, j'ai réussi à laver/secher mon linge sans encombres.

Aujourd'hui, dimanche, on est allés se promener dans la campagne environnante. En escaladant un peu, on a pu voir notre ville d'en haut. Ca donne ca.

Pour vous situer un petit peu, l'université est en face du chateau d'eau. Comme vous pouvez le constater, le soleil n'était pas trop au rendez-vous. On a essuyé quelques bonnes averses, mais comme je vous l'ai dis, ici le temps est schizophrène, et dans l'après-midi nous avons eu du soleil et malgré tout, pas trop froid. Au cours de nos 10 km de ballade, nous avons vus de très jolies maisons (avec drapeau suédois sur quasiment toutes), beaucoup de limaces dont quelques-une toutes noires, de vieilles écluses datant du 19e siècle et beaucoup d'eau.

huset2
limace sur pomme
ecluses

Voilà, c'était une chouette ballade. Demain, les cours commencent sérieusement. J'étais inscrite à un cours de suédois pour débutants, mais au dernier cours, la prof nous a dit qu'il y avait une UV spéciale pour les étudiants en master (ce qui est mon cas). Plus d'heures que le cours normal, et un aménagement au moment des examens. Trois heures de plus par semaine, génial, me suis-je dit et ai changé, toute contente. A la fin du cours, j'étais nettement moins enthousiaste. Figurez-vous les amis, qu'apprendre cette langue de barbare ne sera une promenade de santé. Je vous ferez surement un post pour vous montrez un peu l'étendue du drame. En attendant, le cours pour les masters commence demain et je pleure des larmes de sang sur la révision des voyelles et autres phrases de base. Rendons à Cesar ce qui lui appartient, l'allemand me sert beaucoup, presque autant que l'anglais, car beaucoup de mots sont très proches. Maintenant, je regrette un peu de ne pas m'être impliquée plus dans mes études d'allemand surtout avec tout les moyens que j'avais à disposition (mimi, merci pour ta patience pendant les devoirs^^).

Je vous quitte avec Emiliy Loizeau, une petite franco-anglaise qui chante tantôt en anglais, tantôt en français des petites chansons sympas. Mon coup de coeur du moment : je ne sais pas choisir. Hej då ("aurevoir" à prononcer "hey do")!!