Les aventures de louline la croute

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jeudi 28 février 2008

Miam miam iranien et glou glou finalandais

Samedi a été une bonne journée gastronomique. Une bonne journée tout court d'ailleurs. Les suivantes ayant été relativement moins bonnes et très pleines, je n'ai pas trouvé le temps de vous raconter. Mais comme je sais que vous êtes friands de posts alimentaires, avec du retard, je m'y mets quand même.

Donc samedi, le programme était simple : train, déjeuner iranien, musée, rencontre de blogueuse. Sauf qu'évidemment, ça n'a pas été aussi simple. Le train nous a mis une heure de retard dans les gencives et tout le programme a été chamboulé. Rien de grave finalement, puisque ça a été l'occasion de rencontrer une prof de français sur le quai de la gare. Les annonces de retard étant en suédois, j'étais allée demander traduction à une demoiselle et elle m'a répondu en français. Parce que j'ai "l'air français" parait-il. La prochaine fois, je laisse ma baguette de pain et mon bonnet phrygien à la maison.

On arrive quand même à Göteborg, et rejoins par des amis d'Ali, nous partons dans un resto iranien, où tout le monde était iranien : les serveuses, les clients, et le menu. Aidée par mes comparses et les sous-titres anglais, je me suis décidée au hasard pour un Jooje Kebab. Kebab, ça sonnait familier. Pour la boisson, j'ai laissé les autres décider pour moi. Et je n'ai pas été décue.

En fait, leurs kebabs ne sont autres que des grillades. "Jooje" voulant dire poulet, je me suis retrouvée avec une brochette de poulette grillée. Comme les iraniens sont des gens sympa, tout le monde m'a filé un bout de ce qu'il a commandé et je me suis régalée. La viande était servie avec du riz au safran. Avec, nous avons bu du Doogh. Il s'agit d'un mélange d'eau, de yahourt et d'un peu de sel. Le premier contact est un peu curieux mais finalement c'est très bon, quoiqu'un peu bourratif. Des photos.


Petit détail culturel interessant, nous sommes allés chercher nos couverts avec l'entrée. Arrivée à la table avec mon couteau et ma fourchette, je remarquais alors que les iraniens s'étaient munis d'une fourchette et d'une cuillère à soupe. Je n'ai rien dis mais ai observé du coin de l'oeil. Alors en fait, dans la main où nous tenons la fourchette, ils utilisent la cuillère à soupe et se servent de la fourchette comme couteau pour "pousser" la nourriture. De toutes façons il n'y avait rien à couper dans nos assiettes. Et c'est bien plus ingénieux, parce que je ne sais pas vous, mais manger du riz à la fourchette, c'est toujours une épreuve pour moi. D'ailleurs, le temps que je me batte avec mes couverts, ils avaient déjà tous fini et me regardaient en rigolant me débattre avec mon riz.

Ils sont quand même forts, ces iraniens.

Après ce délicieux repas, j'ai filé à mon rendez-vous avec Catie, une française qui vit à Göteborg. On a bu un café et papoté c'était très sympa. De toutes façons, les bloggeurs, c'est des gens bien.

En rentrant à Trollhättan, après une demie heure de marche sous une pluie battante, je suis allée directement chez Ozan et Sakari mettre les pieds sous la table. Ozan avait cuisiné un truc bon et Sak avait fait un mustikkapiirakka, dont j'ai déja parlé. Pour pousser le tout, on a sorti la bouteille de Salmiakki, qui est un alcool finlandais.

Je sais que j'ai été dure envers les finlandais et ce qu'ils osent appeler leur cuisine mais là, je dois avouer que le Salmiakki a eu raison de moi. Il s'agit en fait d'un alcool fort (32%) à base de reglisse. Ca se présente dans une jolie petite bouteille à la forme rigolote. Quand on le verse dans un verre, ô curiosité, c'est noir et complètement opaque. Comme on est courageux mais pas téméraire, on commence par avoir peur. Et puis finalement, comme c'est dans un petit verre qui se boit cul sec, on se dit qu'au pire, c'est un mauvais moment à passer. Et puis bon, mon estomac n'est plus à ça près.

En fait c'est très bon. Bien sur, il faut aimer la reglisse, mais globalement c'est sucré, ça a le goût de reglisse et c'est fort. Ca se boit très bien, ce qui n'est pas forcément un bon point. D'après notre faux viking, les lendemains de cuite au Salmiakki sont particulièrement violents.


Pour finir cette soirée, nous avons regardé un film finlandais appelé Gourmet club. Un club privé de notables finlandais qui, chacun à leur tour, essaient de faire deviner aux autres membres un ingrédient inédit. Un des membres qui est medecin arrive un jour avec un aliment mysterieux qui va complètement subjuguer les gourmets. Des amygdales d'enfant. Oui oui, des amygdales d'enfant, vous avez bien lu. Bien sur tant qu'on a pas goûté on peut pas juger, mais bon, quand j'irai en Finlande, je demanderai le détail de mon assiette avant de manger. C'est plus sur. Bon film cependant.

D'ailleurs, on y va en Finlande, le week-end du 7 mars. Entre temps, boulot, projets et exams. Et puis lecture, un arrivage massif de presse française est arrivée ce début de semaine (merci sister, merci maman), dont trois "voici". Enfin de la bonne lecture pour les toilettes !

Ha det bra !!

samedi 23 février 2008

Magie magie

Peu d'activité sur mon blog cette semaine. Malgré un retour à la vie étudiante qui m'occupe pas mal, j'ai quand même eu une experience relativement troublante. J'en ai tiré une petite bd, pour vous les amis, la carte européenne d'assurance maladie :

C'est peut-être bien aussi un tour de Dédé le magicien, qui aurait fait sortir ma carte de son chapeau magique. Ce qui me permet de vous introduire un deuxième extrait de Bijoux et babioles de Juliette, les fameux lapins !!

A++

dimanche 17 février 2008

Kent et cuisine

Comme vous le savez, jeudi dernier, c'était la saint Valentin. Nous, au lieu d'enrichir les marchands de chocolat, nous sommes allés voir Kent en concert. Ce groupe de pop/rock est très populaire en Suède et tourne depuis plus de dix ans. Pour réussir notre immersion dans la culture suédoise nous nous étions impregnés de leur musique, alors quand nous avons vu qu'ils venaient à Trollhättan, nous avons sauté sur l'occasion.

Pour vous dire, il n'y a même pas de salle de concert ici, cela s'est passé dans un gymnase. La population était relativement hétérogène. On s'attendait à voir des admirateurs de la première heure (donc plus tout jeunes) et ils étaient là mais aussi accompagné d'ados totalement fans. Des petites jeunes filles avec "Kent" écrit sur la joue qui sautillent, hurlent en pleurant.

Après une première partie toute pourrie, Kent est arrivé. Composé d'un chanteur qui a une super pêche et de cinq ou six musiciens non moins talentueux, le concert a été une réussite. J'avais emmené mon appareil photo et malgré les teenagers hysteriques, j'ai réussi à faire une ou deux bonnes photos.

Kent#1
Kent#2

Une petite remarque en plus. N'ayant, hélas, plus vingt ans, au bout de deux heures de concert, il a fallu que je m'assoie. Je me suis trouvée un petit coin sur le côté et ai posé mes fesses et ma colonne vertebrale. En moins de une seconde, un monsieur de la sécurité a fondu sur moi comme un aigle sur un poussin à peine éclos. Il s'est mis à me poser 125 questions en suédois. Autant vous dire qu'avec la musique à fond les ballons, ça n'a pas aidé à la comprehension. J'ai essayé de lui crier que, si si si, tout allait bien, everything's ok, thanks. Rien à faire. J'ai fini par accepter le verre d'eau qu'il m'a mimé avec de grands gestes désesperés. Du coup il était content. Et moi aussi finalement. Comme ils ne vendent pas de bière, ils compensent par un service de sécurité très attentionné.

Pour le concert, Eeva, la petite soeur de Sakari nous a rejoint et elle a passé le week-end avec nous. Alors on en a profité pour festoyer. Vendredi soir, on a décidé de faire dietetique, au menu : vin et fondue au chocolat. Pour tremper dans le chocolat, nous avions prévu des fruits, des gateaux et des marshmallows. Pour couronner le tout, Ali est arrivé avec un dessert iranien fait exprès pour nous. Ca partait d'une bonne attention : un gateau aux pommes de terres appelé kookoo shirin. Le point interessant, c'est que c'est un gateau sucré fait avec des patates normales. Des photos.


fondue#2
fondue#2
fondue#1

Même pour une amatrice de sensations fortes comme moi, le gateau à la patate avec la fondue au chocolat, c'était un peu trop audacieux.

Samedi, Eeva nous a coaché pour un cour de cuisine finlandaise. Nous avons fait des karjalan piirakka. Globalement, il faut faire le porridge à base de riz et de lait, la pate de la base, mettre l'un dans l'autre et enfourner. Facile, hein? Et bien non. On s'y est mis à cinq et on y a passé quatre heures. Le plus long a été la mise en forme pâte. Il faut faire des cercles très plats. Un rouleau à patisserie spécial existe pour ça.

Comme on est des gourmands, on a fait environs cinquante piirakka. Une fois le porridge sur la pâte, il faut faire la forme. Là aussi, on a regardé Eeva faire et on s'est dit "fastoche". Pour être honnête, ceux que j'ai fait ressemblaient à tout sauf ce à quoi ils auraient du.

A la sortie du four, on ne se jette pas dessus pour les manger. J'ai été surveillée de très près. On fait d'abord fondre du beurre qu'on applique au pinceau. Du coup, ça brille et la pâte devient moins croquante (parce que, oui, j'ai réussi à en manger avant le beurrage). C'est cependant très bon avec et sans.

Là où ça devient un peu gore, c'est quand nos amis finlandais ont dis "faisons le beurre à l'oeuf". Et, chers lecteurs, que vous le croyez ou non, ils l'ont fait. Ils ont fait fondre du beurre, dans lequel ils ont coupé en petit morceaux des oeufs durs, puis mis le tout au frigo. Au moment de manger les piirakka, ils les ont nappés généreusement de cette mixture.

Alors bon, c'est toujours la même chose. Dans l'absolu, le beurre, les oeufs, les karjalan piirakka sont des choses délicieuses séparément donc ensemble ça se laisse manger. Mais bon, du beurre à l'oeuf, sur un truc à base de riz et de farine, déja beurré, il ne faut quand même pas exagerer. On peut aisément faire sans.

Il semblerait qu'Eidar m'envoie une nouvelle colloc fin mars. Vu le nom sur le loyer, ça sera vraisemblablement une française. Nous verrons bien ce que ça va donner. En attendant, bonne semaine à tous.

mercredi 13 février 2008

Où les choses se compliquent

Vous, mes lecteurs, ne le savez peut-être pas, mais je fais des études. Je ne passe pas uniquement mon temps à faire des macros de nourriture ou des ballades au bord de la mer. Non, je devais entamer un stage pour finir mon cursus d'ingénieur. Parce que oui, je fais des vraies études sérieuses de grande personne. Toujours est-il que j'ai trainé pour faire les papiers avec une boite d'ici qui voulait de moi parce que j'attendais une réponse de dernière minutes d'une grosse boite qui a mis deux mois à me dire non. Bon.

Là où ça devient tragique, c'est que quand j'ai, finalement, voulu établir la convention avec l'entreprise qui voulait bien de moi, ben, ils ne voulaient plus de moi. Et ça, c'est vraiment ballot, parce que faire un stage sans entreprise c'est un défi intéressant mais moyennement réalisable. Il ne me restait plus qu'à trouver un plan B pour ne pas me faire couper en morceaux par mon école en France, et ne pas perdre mon semestre.

M'inspirant d'Aladdin, j'ai frotté mon clavier magique pour contacter mon génie et lui demander conseil. Ce génie, c'est mon tuteur à l'UTBM. Il a toujours des solutions, pour les dos en miettes, les UV ratées, les stages annulés. Là encore, il a été à la hauteur. Je lui ai dis que j'aimerais profiter de ces six mois pour étudier et éventuellement valider le master commencé dans mon université suédoise. Il m'a dit "ok on va transformer ton ST50 en ST00". Il en a parlé au chef de département, il m'a fait envoyer un dossier et tout ça deux fois plus vite que la vitesse de la lumière.

Pour les non-initiés, le ST50 est le stage de fin d'études alors que le ST00 est un projet personnel. Plus classiquement appelé "césure", c'est un semestre libre pour faire quelque chose tout en restant intégré à l'école. Du coup, je vais rebondir la dessus et continuer les cours. Si tout se passe bien, je devrais avoir, à la fin de l'année, un master international en software engineering délivré par l'université ouest. Puis j'irai faire mon stage, et après, j'aurai mon diplôme d'ingénieur français.

J'attends encore la confirmation de l'école, mais à priori ça devrait être bon et j'aurai deux diplômes au lieu d'un. Pour les six mois perdus, ma carrière scolaire n'en n'est plus à ça près. Toujours est-il que pour mon prochain stage, dès que j'ai trouvé une entreprise qui est d'accord de me prendre, je kidnappe les enfants du patron jusqu'à ce qu'il me signe une convention en bonne et due forme.

Heureusement, en parallèle, Ozan, Sak et moi avons commencé à regarder Planter Earth, une série de documentaires réalisés pour la BBC. Des paysages magnifiques, des curiosités, des animaux majestueux, des très vilains, des qui se font manger. Et de très stupides. Dans le premier épisode, nous avons découvert l'oiseau de paradis, et je ne résiste pas à l'envie de vous introduire cet étrange volatile à la parade nuptiale hilarante.

Je ne m'en lasse pas.

A bientôt !

samedi 9 février 2008

De la culture suédoise : le bandy

Ici, le sport national, ce n'est pas le football. On a d'ailleurs été informé assez vite, nous autres, étudiants. L'association nous a proposé en début d'année de nous initier à l'innebandy. Une sorte de hockey sur terrain non glacé qui se joue avec des crosses et une balle. Très peu pour moi, mais j'avais noté que ce sport était énormement pratiqué.

Et ce n'est rien en comparaison de son pendant sur glace : le bandy. Un "ice stadium" se trouve entre l'école et la maison, et nous entendons très souvent monter les clameurs, dans les nuages de vapeurs dégagés par la glace, de ceux qui assistent avec passion à des matchs. Avec notre loyer de février, nous avons reçu des invitations à un match qui se déroulait cet après-midi. Ni une, ni deux, nous y sommes allés. Il s'agissait de Trollhättan contre Sandviken.

Nous sommes arrivés, ce n'avait pas encore commencé mais tout le monde était chaud. Les supporters de Trollhättan avaient tous revetus pour l'occasion bonnets et écharpes aux couleurs de l'équipe : jaune et noir.

Début du match. Première épreuve pour moi, repérer la balle sur la glace. En effet, sur ce grand terrain glacé la petite balle orange est difficilement détectable à la vitesse où ils jouent. Mais c'est très impressionant, ils se la passent tantôt en la faisant glisser, tantôt en la lançant en l'air. Et vas-y que je te rattrape ça avec un coin de la crosse. Derrière mon appareil photo, j'étais mystifiée, étant à peine capable de tenir debout sur des patins.

Après quarante-cinq minutes de jeu, c'est la mi-temps. Tradition suédoise oblige, nous allons nous repaître d'une "korv med bröd", à savoir une saucisse dans du pain. Et là, choc culturel, pas de bière. Pour vous remettre dans le contexte, ça serait comme si vous assistiez à un match de foot local. La bière semblait une évidence, mais, Suède oblige, on s'est rabattu sur de l'eau gazeuse. Dommage d'ailleurs, parce qu'après quasiment une heure debout devant de la glace, on commençait à avoir froid.

Le jeu reprit et pour être honnête, on s'est pris une branlée. Trollhättan a perdu 2 - 6. Peu importait finalement, les supporters étaient nombreux et enthousiastes. Nous nous sommes pris au jeu et nous avons crié avec eux même si on comprenait rien de ce qu'ils disaient. J'ai même osé un "aux chiottes l'arbitre" quand ce dernier a pinaillé sur une faute qu'un de nos joueurs aurait fait. Des photos.




A l'entrée, des gens vendaient des petits papiers fermés. Nous ne savions pas ce que c'était mais plus tard nous avons vu qu'il s'agissait de ça :


En fait, si tu tombes sur le bon score, tu peux gagner quelque chose. On a pas réussi à avoir plus d'informations sur cette sorte de pari-hasard.

Après quatre-vingt dix minutes de jeu, on était vaincus par le froid et par l'équipe adverse. Je suis allée pleurer avec mon accent français pour avoir une balle, parce que j'étais curieuse de voir la matière et le poids. Sous les yeux ébahis de mes compères, je suis revenue avec une balle orange avec laquelle je vais pouvoir embêter mes voisins.

Finalement, le bandy c'est chouette. Moins violent que le hockey sur glace ça n'en reste pas moins dangereux. Le stade n'étant pas muni de protection autour du terrain, plusieurs balles sont partis dans le public. En plus, à un moment deux joueurs sont venus s'éclater la tronche à nos pieds. On a bien rigolé mais bon. Ca aurait été dommage de prendre un coup de crosse perdu. La prochaine fois, j'emmène un bouclier.

Ha det bra !!

Fan de Bandy

mercredi 6 février 2008

Bijoux et babioles

L'être humain est naturellement bon. J'en suis convaincue. Très profond à l'intérieur de chaque Homme se cache un coeur d'or. Parfois très très caché, certes. Mais quand même.

Chez d'autres, c'est une évidence. Leur bonté et leur générosité sautent aux yeux au premier regard. Récemment, j'ai eu l'occasion de rencontrer une telle personne. C'était il y a quelques jours. En prévision de la sortie du dernier album de Juliette, j'ululais, sur un forum de la Patronne, ma douleur et ma frustration de ne pas pouvoir dormir devant mon disquaire favori, la veille de la sortie du précieux opus.

Et c'est ainsi que je rencontrais Hortésie. Dans un message privé lumineux, elle me proposa alors de me l'envoyer en Suède. En guise de signature, elle ajouta un mot gentil sur mon blog. J'étais toute proche de pleurer d'émotion derrière mon écran. Le 4 février, je recois un message me disant que le disque a pris le chemin de la Suède. J'eus même l'occasion de voir une photo du rayon où mon CD avait été cueilli. Là encore, je refoulai des larmes de reconnaissance.

Ce matin, mercredi, je trouvais parmi mon courrier une enveloppe en provenance de France et contenant LA CHOSE : Bijoux et babioles de Juliette.

Dans la vie de tous les jours, je suis plutôt quelqu'un de tranquille, calme voire parfois un peu trop zen, rapport à la ponctualité qui est une notion assez abstraite pour moi, attendu que je ne vais quand même pas me depêcher pour quelque chose qui peut commencer sans moi. Il y a cependant des exceptions. Quand je suis enthousiaste, je suis une autre. Et ça arrive ponctuellement, pour des concerts souvent. C'est ainsi que j'ai eu le droit à des "je ne viendrai plus jamais avec toi à un concert de Brigitte Fontaine" ou des "vraiment, tu n'es pas sortable". Mais, peu m'importe. J'assume parfaitement mes hysteries ponctuelles.

Toujours est-il que ce matin, j'ai attrapé l'enveloppe et ai couru dans ma chambre en ponctuant mon trajet de cris de joie et de petits sauts. Assise à mon bureau, je branchai mon cutter à mon ordinateur, ouvris l'enveloppe avec mon lecteur cd, bu une gorgée de CD et sortis mon café de l'enveloppe. Après une grande respiration, je refis tout dans l'ordre et la musique fut.

Je sais que je ne suis pas complètement objective, mais, mes amis, quelle merveille ! Onze morceaux magnifiques. Drôles majoritairement, mais aussi une ou deux chansons plus serieuses. Voire tristes. Je ne vais pas me lancer dans la description de chaques chansons parce qu'elles méritent toutes d'être écoutées, je ne saurais donc trop vous conseiller de vous plonger dans cet album. Pour les musiques travaillées qui portent des textes brillants. Pour la voix profonde de Juliette. Pour les lapins.

Pour vous prouver que je ne vous dis pas n'importe quoi, je vous propose la jeune fille ou le tigre en écoute. Cette chanson relate l'histoire d'un roi qui a condamné l'amant illégitime de sa fille. Pas à mort tout simplement, le condamné va se retrouver face à deux portes. Derrière l'une, une femme avec qui il pourra s'enfuire, derrière l'autre un tigre dont il servira de déjeuner. La fille du roi sait qui est caché où. Mais laquelle indiquer à son amant? Préfère-t-elle le voir vivant avec une autre ou mort?

Vous auriez choisi quoi, vous, à sa place?

dimanche 3 février 2008

Neige et heroïsme

Hier, samedi, il a neigé. Attention, pas qu'un peu. En me levant vers midi, c'était la tempête et il y avait déjà bien quinze centimètres sur la rembarde du balcon. Je me suis alors rappelée d'un suédois qui nous a dit, la semaine dernière, qu'il n'allait plus neiger pour cet hiver. Effectivement.

Vers 14h, soudain la tempête s'est arrêtée et un grand soleil est sorti de nulle part. Au même moment, Sakari me proposa d'aller faire une promenade dans la nature. Il m'informa qu'il devait d'abord changer de pneus et qu'une fois prêt, il me ferait signe. Après vingt minutes, coup de fil m'annoncant qu'il y a un problème avec la voiture, si je veux venir voir. Impossible de rentrer dedans, et ce n'est pas à cause du froid ou de la neige.

Effectivement, j'arrivai et trouvai Sakari en train d'essayer de voler sa propre voiture.

Le problème était le suivant, c'est une vieille Audi avec des poignées pas pratiques. Celles qu'on trouve sur les vieilles Volkswagen où il faut pousser un bitauniau qui pince le gras de la main. En général, c'est toujours difficile à ouvrir. Là, encore plus et pour cause. La poignée coté conducteur marchait dans le vide. On avait beau presser fort, rien n'arrivait. La porte était déverouilllée mais impossible de l'ouvrir. Quant à la porte coté passager, ça lui était déjà arrivé et Sakari n'avait pas la clé de cette serrure. Impossible de passer par le coffre. La seule solution demeurait dans la fenêtre arrière ouverte d'un demi centimètre où, en intruduisant une ficelle, il aurait été possible de lever le champignon et de rentrer dans la voiture.

Me sentant parfaitement inutile alors que Sak se battait avec ses ficelles, j'ai sorti mon couteau suisse et ai demandé la permission de faire sauter le caoutchouc autour de la poignée. Accordée. En regardant un peu, j'ai constaté que quand on actionne la poignée, ça pousse une pièce, qui elle même pousse autre chose. Cette pièce était cassée en deux. Le couteau à la main, j'ai actionné la poignée en poussant en même temps là où ça aurait du. Et là, le miracle fut. La porte s'est ouverte. Mon couteau suisse et moi, on n'était pas peu fiers. Sakari, heureux qu'on ait pas eu besoin de casser une vitre, n'en revenait pas.

On a pu donc aller se promener. On a rejoint un des points de vue de Trollhättan, et rien à dire, c'était magnifique.



trollhattan_neige

On s'est promenés aux alentours pour profiter du beau temps et de la poudreuse puis nous sommes rentrés. Dans la soirée, il a encore neigé. Malheureusement ce matin, ça a déja commencé à fondre.

Sinon, cette semaine j'ai tenté une nouvelle de recette : la tarte de Santiago. Il y a quelque temps, une prof d'espagnol sympa nous en avait fait une. J'ai eu envie d'essayer. Ce gateau est principalement à base d'amandes en poudre. Quand j'ai voulu en acheter, impossible. J'étais pourtant dans un hypermarché, mais rien à faire. On a pas trouvé. Entières, effilées ok, mais pas en poudre. Finalement, je les ai acheté entières et ai usé de mes charmes pour les faire réduire en poudre par mon finlandais préféré equipé d'un mini mixeur.

Normalement, quand c'est fini, on fait un pochoir au sucre glace, d'une croix de Santiago pour la déco. Un peu ennuyeux, n'est-il pas. J'ai donc sorti mes ciseaux et mes stylos pour faire un truc un peu plus rigolo. Mais j'ai eu des mesaventures de sucre glace qu'il aurait fallu tamiser dans un chinois (que je n'avais pas), du coup le résultat est moyen.

Le gateau était moins bon que prévu. Il faut dire aussi que j'ai pris quelques libertés avec la recette (je n'allais quand même pas monter quatre blancs en neige à la fourchette), ce qui fait que je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Je reessaierai avec une autre recette et le materiel adequat.

Je vous laisse avec Claire Diterzi et son "tableau de chasse" tiré de l'album du même nom, qui vient juste de sortir. Je l'ai découvert lors d'un petit concert à Mulhouse où la neige avait empêché les plus frileux de venir. Avec son album "boucle" elle m'avait envoutée. Et elle continue avec "Tableau de chasse" .

Ha det bra !!