Je te l’annonçai ici, ami lecteur, une nouvelle venue a rejoint le foyer. Suisse, jeune, lumineuse, efficace. J'ai nommé, ma nouvelle machine à coudre.

Désirée depuis longtemps, à force de pérégrinations sur Pinterest, d'ourlets à faire, de pantalons préférés défoncés, d'heures passées l'aiguille à la main pour les réparer. De perspective d'une garde-robe faite sur mesure. Unique. L'idée de la machine à coudre présentait donc un fort potentiel. Et, elle est arrivée.

Comme tu me suis depuis longtemps, petit lecteur, tu sais qu'au début d'une nouvelle monomanie, louline la croûte passe par une petite phase d’hystérie, qui ne dure pas forcément, mais quand même. Sache que dans ce cas là, cette phase a été quasiment immédiatement interrompue, par le cours de mise en marche de la machine. Parce qu'on a beau croire comme ça, qu'une machine à coudre, ça s'allume, et magiquement, ça se met à coudre par une opération du Saint-Esprit et de la Fée Electricité. Sauf que non.

Apprendre la couture, ça se mérite.

La petite dame en charge de m'introniser et de nous présenter, ma machine et moi, s'est rapidement rendue compte qu'on partait de zéro. Ce qui, de fait, était le cas. L'ajustement s'est fait au bout de cinq minutes, quand quarante deux termes techniques avaient été lancés, et que j'étais encore en train de traiter le troisième. Une fois que nous étions arrivés sur la même longueur d'ondes, il a quand même fallu s'envoyer tout le technique. Mais l'enthousiasme était là. Le changement de canettes, de pied, d'aiguille, ont été apprivoisés, et nous sommes parties, ma machine et moi, conquérir le monde dans un grand rire démoniaque.

Puis, il a fallu refaire tout ce qu'on avait fait avec la dame, à la maison. Seule. Et là, petit lecteur, grands moments de solitudes, je t'assure. Forte d'une obstination digne des des plus grands, j'ai surmonté avec brio l'épreuve du premier changement de canette en solitaire. Avec un chrono de quarante-cinq minutes certes, mais exécuté avec succès. L'opération a été répétée depuis, avec une amélioration constante du temps d’exécution.

Là tu te dis, elle est bien gentille de nous raconter qu'elle ne pige que dalle en technique, mais qu'en est-il sorti? D'ailleurs en est-il sorti quelque chose?

Excellente question.

Car oui, il y a eu production. Timide production, mais production quand même.

Pour commencer, j'ai transformé un tee-shirt à manches longues, en tee-shirt à manche courte. Easy. Sauf que contrairement aux apparences, à l'instar du découpage, la couture droite n'est pas innée. Surtout pas chez moi, qui suis complètement montée à l'envers. Donc, mes premières coutures sont de travioles.

Mais j'y travaille.

Pour me faire la main, je me suis lancée dans de l'ouvrage facile, à savoir un chèche et un sac. Là aussi, beaucoup d'enthousiasme, beaucoup d'entrain, et beaucoup de galères. Le résultat en images.




En tant que créatrice de ces pièces, je suis partagée entre l'immense fierté d'avoir produit quelque chose de mes mains, et le résultat final qui est acceptable mais, quand même, largement perfectible.

Pour la suite, demeurent encore plein de projets secrets dans les cartons qui n'attendent plus que je m'y mette. On en reparlera, le moment voulu.

Je vous laisse avec Maissiat, chanteuse talentueuse s'il en est. Elle avait sorti un EP il y a fort longtemps, avec cinq morceaux complètement envoûtants. Tout récemment, elle a sorti son premier album, qui tient réellement les promesses que nous avait fait son premier opus. C'est doux, mystérieux, puissant et riche. Le genre d'artiste qui arrive directement dans le top 5 émotionnel. Ma chanson toute préférée :
: Le départ

A bientôt !