Les aventures de louline la croute

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jeudi 31 juillet 2008

Istanbul et le moustique pervers

Pas d'exception à la règle, qui dit vacances dans pays chauds, dit piqures de moustiques. L'avantage avec moi, en plus, c'est que ça se transforme vite en retour d'Elephant Man, avec allergie, gonflage, cortisone et tout le toutim. Ça n'a donc pas manqué au programme. Surtout, que le point d'attaque a été choisi avec soin, juste histoire de faire peur à tout le monde au petit déjeuner du lendemain.

Suite au prochain épisode.

lundi 28 juillet 2008

Istanbul, trafic et sécurité

Quand on a visité Istanbul, on ne peut pas oublier la circulation. Ayant eu la chance de vivre chez des autochtones, nous avons pris tous les transports mis à disposition des habitants. Attention, quand je dis transport, il n'est nullement question du bus/tram/metro dont nous sommes des habitués. A la fin du séjour, nous avons comptabilisé non-moins de huit différents types de transports. Rapide aperçu de chaque.
  • Le taxi. Classique, me direz-vous. Ils sont jaunes, sillonnent les routes et klaxonnent les piétons qui se baladent à pied, quand ils sont vide. Sur la route, le taxi est le maître du monde. En plus, niveau prix, c'est beaucoup abordable que chez nous.

  • Le dolmus. A mi-chemin entre la voiture et la camionnette, le dolmus peut prendre huit passagers. Il a un point de départ, un point d'arrivée et au milieu tout dépend du vent. Les gens montent en chemin, demandent à s'arrêter au coin de la rue s'il vous plait, oui là. Très très pratique et peu cher (à peu près 1€), la philosophie du dolmus est "je suis plus gros, je passe en premier".

  • Le mini-bus. Un poil plus grand que le dolmus, il s'agit d'un petit bus contenant une quinzaine de place. L'avantage est que tu peux tenir debout dans celui là. Même prix et même philosophie que le dolmus, surtout que là c'est encore plus marrant : il y a des gens debout à faire tomber.

  • Le sea bus. Ou bus des mers. En gros, un gros bateau complètement fermé qui fonce à toute allure. A prendre un jour de pluie après le petit déjeuner. Sensations garanties. Comme nos bus, il y a plusieurs lignes et cela permet de voyager rapidement par la mer.

  • Le ferry. Ça, c'est que du bonheur. Le ferry est un petit bateau ouvert sur les cotés et au dessus. Là aussi, plusieurs lignes au prix d'un bus, où parfois, en prime on a la chance de voir un coucher de soleil sur la mosquée bleue ou la tour Galata. Mon préféré.

  • Le bus, metro et tram. Ceux là, c'est les même que chez nous. A noter juste que le métro est récent et très beau. Pareil pour le tram.


  • Les routes, chargées de tout ce petit monde, sont un vrai poème. En bonnes françaises complètement lombotomisées, déjà, dans les dolmus, on a cherché les ceintures de sécurité. En vain. De toutes façons, le chauffeur n'utilise pas la sienne, alors à quoi bon. On s'assoit donc là-dedans, et c'est parti pour le trafic de l'horreur. Le code de la route est assez facile là-bas, si tu vois une petite place pour passer, tu y vas. Eventuellement, en donnant un petit coup de klaxon pour dire "attention les gars, je passe". Caro et moi, blêmes, avons été les membres passifs de dépassements par la droite, de coupages de routes un rien cavaliers, le tout à des vitesses qu'on a préféré ne pas estimer. A coté de ça, se déplacer à Istanbul est extrêmement facile grâce à tous ces nombreux transports qui tournent quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je garde cependant une préférence pour le ferry, parce que voyager par la mer est très plaisant, surtout par grosse chaleur.

    Pour la petite touche d'insolite, les turcs ont conscience que leur trafic n'est pas des plus simple. Rien qu'à voir leurs panneaux "stop".

    Trop dur, effectivement.

    Un dernier petit détail qui m'a frappé, ce sont les plaques minéralogiques. Toutes, j'ai bien dit toutes, sont munies de la bande bleue "union europeenne" mais sans les étoiles. Prêtes à être rajoutées.



    Pour la suite du post, je voulais faire une partie un peu moqueuse sur les services de sécurité présents partout, dans les ciné, les centres commerciaux, les musées, et autres endroits publics. Mais l'actualité étant ce qu'elle est, je vais être brève. Donc effectivement, pour entrer dans un endroit comme un centre commercial, il faut passer un portique de sécurité et passer les sacs au rayon X. Même pour aller au cinéma. Les premiers jours, j'ai eu une surprise quand j'ai voulu entrer au musée. Ayant l'habitude d'avoir un couteau suisse dans mon sac, j'ai eu l'air bête devant l'air paniquée de la dame de la sécurité qui a vu mon couteau aux rayons X. Du coup, après ça, j'ai du le laisser à la maison, pour ne pas avoir l'air d'une dangereuse criminelle déséquilibrée qui va égorger quelqu'un.

    Bref, voilà. Je suis un peu triste à cause de ces attentats parce qu'il y a des gens que j'aime à Istanbul et aussi surtout parce que ça ne sert absolument à rien. Mais que faire?

    A bientôt pour de nouvelles aventures.

jeudi 24 juillet 2008

Istanbul, où il fait bon manger

Les bonnes choses ayant toutes une fin, me voilà de retour d'Istanbul. Il y aurait beaucoup à dire sur ces chouettes vacances, aussi je vais partager en plusieurs posts. Aujourd'hui, je vais commencer par vous parler un peu gastronomie. Vous l'aurez compris depuis le temps, et je vous le confirme, oui, je ne pense qu'à manger. Particulièrement dans les pays étrangers, parce que ça introduit un potentiel de surprises qui peuvent se révéler intéressantes.

Alors, les aliments de base d'abord. Au petit déjeuner en Turquie, on mange salé. Du fromage avec différentes formes de pains. La première et la plus répandue, est le simit. Il s'agit d'une sorte de bretzel rond au sésame. Les rues sont pleines de petits vendeurs de simit et cela se laisse déguster à toute heure du jour et de la nuit. Le truc parfait pour combler un petit creux.

simit

Avec ça, nous avons aussi mangé pas mal de pogaca, une petite brioche salé au fromage. Pas mal non plus, quoi qu'un poil sec.

pogaca

Parmi les incontournables, comme les iraniens et leur doogh, nos amis ottomans boivent avec leur repas de l'ayran. Un tiers de yaourt, deux tiers d'eau, du sel et roulez jeunesse. C'est effectivement très bon et rafraichissant, cependant, le deuxième effet kiss-cool moins sympa, c'est que c'est assez bourratif. Pour peu que le repas soit un peu copieux, finir un verre de trente-trois centilitres d'ayran relève du défi olympique.

Par exemple, si vous mangez un kebab, n'y pensez pas. Là, vous êtes tous en train de penser aux döner kebab qu'on connait ici en Europe. En fait, rien à voir. Kebab voulant dire "grillade", le döner kebab est la technique de préparation que l'on connait : la viande qui tourne sur une broche, mangée dans un sandwich. Alors que le kebab tout seul, mes amis, c'est plus qu'une grillade, c'est une institution.

Déjà, ce n'est pas un sandwich. Ça va se manger au restaurant. Avant d'arriver au plat, on reçoit des mezes. Salades cuites, caviar d'aubergines, tomates, de la viande, le tout à rouler dans des galettes ou à manger sur du pain. Le tout étant délicieux, on se jette bien évidemment sur la très copieuse entrée, ce qui est une erreur stratégique. Courante certes, mais une erreur quand même.



Quand le kebab arrive, on est content mais on a plus faim. Mais on est content quand même parce que c'est tellement bon, qu'on arrive encore à trouver une petite place. La chose en question est une sorte de longue grillade qui se mange en petits bouts dans une sorte de galette avec de la salade ou des oignons.


kebab

Après ça, comme on arrivait encore à bouger, nos amis nous ont commandé un dessert appelé künefe. A base de cheveux d'ange, de fromage et avec une petite boule vanille sur le dessus. Juste ce qu'il fallait.

künefe

On s'est quand même méfié du dessert au début. Dans les jours qui précédèrent le kebab, on avait gouté un dessert appelé tavuk Gögsu qui ressemblait à ça :

tavuk gogsu

Après avoir dépassé la texture un peu déstabilisante, à mi-chemin entre la morve et le chewing-gum, le gout n'est pas désagréable. Une sorte de flan au lait avec de la cannelle. Sauf que sur la fin, il y avait comme un résidu sec un peu filandreux et que ça faisait un peu bizarre du coup. Intriguée, je pose la question à Ozan qui me dit "finis, je t'explique après". Je ne sais pas vous, mais ce n'est pas le genre de phrases qui me met totalement en confiance. J'ai donc posé ma fourchette en disant que l'explication d'abord, si tu n'y vois pas d'inconvénients.

C'est à ce moment que j'ai appris que le nom de cette pâtisserie signifiait "poitrine de poulet" et que c'en était l'ingrédient principal. Mais comme je suis une dure, une vraie, une tatouée, j'ai bravement fini mon assiette, en me félicitant d'avoir trouvé un dessert à base de viande. Ce n'est pas tout les jours que ça arrive.

Sinon, on a aussi mangé des lahmacun ce qu'on appelle ici "pizza turque". C'est une pizza à la viande hachée toute fine qui se roule et se dévore à toute vitesse.

lahmacum

Une dernière remarque encore. Dans la culture turque, c'est très impoli de laisser de la vaisselle sale sur la table. Aussi, dans les restaurants, au dernier coup de fourchette, on te pique ton assiette, tes couverts, ton set de table alors que tu as encore la bouche pleine. Nous, on a été mystifiés par ce phénomène. Par exemple, moi qui mange très vite, je me retrouvais à regarder manger mes comparses devant mon coin de table vide, et caro, qui elle mange plutôt calmement se retrouvait à finir son assiette au milieu d'une table sans assiettes. Le plus drôle étant quand même le serveur qui augmente la pression en tournant autour de la table, prêt à bondir sur la dernière assiette. A la fin, on a même chronométré le phénomène. Quand l'attente à dépassé la minute, on était outré. Nos potes turcs chez qui on a mangé et bu le café étaient pareils. C'est pourquoi il faut boire et manger ostensiblement si vous voulez avoir une chance de finir complètement votre repas.

C'est tout pour aujourd'hui, mais restez dans le coin, bientôt la suite. En attendant vous pouvez aller voir quelques photos ou alors visiter le groupe facebook de Siktir git.

Hadi bay bay

mardi 15 juillet 2008

Istanbul, premier jour

Me voila arrivée en Turquie. Mon ex-colloc et moi sommes parties ensemble emmenant avec nous un autre compagnon de voyage répondant au doux nom de Siktir git. Moitie finlandais, moitie suédois et français de cœur, il a voyage clandestinement dans mon sac, ce qui ne l'a pas empêché de profiter du premier jour pour lire le journal local, visiter la partie asiatique d'Istanbul, et même de manger des lahmacum.



Demain, on part a l'assaut de la partie européenne. En attendant, profitez-bien de vos vacances (si vous en avez).

kitty

samedi 12 juillet 2008

Alive, she's alive !

Eh oui, louline la croute revient sur son blog.

Après mon retour de Suède, j'ai traversé une phase d'acclimatation où je me préparais moralement à ne plus voyager autant. Tout de suite après, je suis repartie sur les routes. Ces dernières semaines, j'ai donc rattrapé mon quota de viande rouge et d'expresso dans un premier temps. Puis je suis partie tête baissée me trouver un toit à Strasbourg. Après une semaine de visite de piaules toutes plus pourrites les unes que les autres, j'ai finalement trouvé mon bonheur. Pour fêter ça, retour à Belfort pour trois jours d'Eurockeennes de folie.

Hormis le fait qu'on a vu plein de supers concerts, que ça a été l'occasion de revoir (souvent par accident) de vieux potes, ce qui m'a le plus marqué cette année, ça été les gobelets. D'habitude, quand tu achetais une bière, tu la recevais dans un verre en plastique, qui en général finissait sa vie dans l'herbe à coté d'une poubelle pleine à ras-bord. Cette année, avec les jetons pour acheter à boire, on recevait un vrai gobelet. On allait donc se le faire remplir. Alors en plus de ne pas polluer, tu pouvais repartir avec un joli verre "eurocks 2008" et même que si t'avais pas envie, on pouvait te rendre un euro à la place, au moment de partir. Moi je dis, bravo.

Tout de suite après, je suis partie deux jours à Paris marier ma cousine et voir comme mon neveu a poussé, puis, de là, je suis allée rejoindre mon papa qui bosse à Dijon. Là-bas, j'avais une journée pour faire du tourisme.

Le temps n'étant pas vraiment à la promenade, j'avais opté pour le musée des beaux-arts. Situé dans le palais du duc de Bourgogne, sympathique petit loft, je suis venue me protéger de la pluie. Tout a bien commencé. J'étais en train de monter le majestueux escalier en direction de l'étage, quand je remarquai que le long de l'escalier, des animaux en plastique se suivaient à la queue-leu-leu. Un sur chaque marche. Bon.

Pas déstabilisée, j'arrive au premier et attaque la première salle. Pièce parquée avec hauts plafonds et moulures. D'anciens meubles. Des tableaux représentant des pietà où autres scènes religieuse. Et au milieu de tout ça, une colonne blanche de un mètre de haut, avec, dessus, des animaux en plastique avec des boules rouges à la place des yeux. Pareil dans la deuxième salle, et la suivante. Le mystère s'épaississait. Quelques pas plus loin, je tombe sur ça.

Avec une petite note dessus indiquant "prière de s'assoupir". De la musique jouait aussi, et je commençai a penser que quelque chose m'échappait dans la situation. Et quand j'ai vu la tente, je suis allée demander une explication, parce que là c'était trop. La tente? Oui oui, la tente. Avec un mot dedans.


priere#3

J'ai harponné une madame, lui ai demandé ce qui se passait attendu que moi je ne me love pas dans des tentes dans les musées en général et que la situation devenait beaucoup trop obscure pour moi.
Alors, d'un air ravi, la dame m'a expliqué qu'il s'agissait d'une expo dans le cadre d'un festival artistique dijonnais Dièse, que ça s'appelait Comment je me suis mis à fredonner "two unlimited" en regardant un tableau de Brueghel de velours et qu'il s'agissait d'une libération. Marion Golmard à libéré les animaux du tableau "le chateau de Mariemont" de Brueghel de Velours (celui plus haut) et ajouté des petits coins cosy pour libérer aussi le visiteur du musée, le laisser découvrir un musée moins formel et s'offrir une visite ponctuée de rêveries, d'animaux et de musique. Là-dessus, elle m'invite a aller me reposer dans la tente, que même si je veux elle fait une photo avec mon appareil. Et non, non pas besoin de me déchausser, je peux y aller avec mes grolles dégeu.

Ne ratant pas une si bonne occasion, je suis allée me jeter sur les coussins pour lire la brochure que m'a remis la gentille madame, après son explication. J'ai continué et à chaque petit coin de confort, j'ai fait une petite pause. Chaque endroit avait son petit mot.


priere#1
priere#2
bebete

Complètement fane. Même si j'ai été la seule à vraiment aller regarder la peinture du plafond couchée par terre sur les coussins au pied de la statue, au milieu du musée. Après ça, je suis allée faire un tour à une autre expo du festival, et ai fini l'après-midi au cinéma.

Maintenant je suis de retour au pays de la choucroute, où je reste deux jours, puisque lundi je repars à...Istanbul !!! Entre temps, je vais essayer de me trouver cinq minutes pour dormir, défaire et refaire ma valise.

A bientôt en direct de Turquie !

Hadi bay bay