Pourtant, à la base, ça avait l'air plutôt simple. Le plan d'attaque était le suivant:
  • 11h : départ pour Zurich afin de déjeuner avec papa à l'aéroport

  • 15h : check-in

  • 17h10 : décollage pour Copenhague (arrivée prévue à 18h55)

  • 19h55 : décollage pour Göteborg (arrivée prévue à 20h40)

  • 22h15 : bus pour la gare

  • 23h40 : train pour Trollhättan

Bon, je reconnais que ce n'était pas exactement le voyage idéal mais globalement si le timing était respecté, ça aurait pu bien se passer. Sauf qu'évidemment, ça n'a pas été le cas.

Tout est bien allé jusqu'à l'étape 2. Après un bon repas et un passage à la douane sans encombres (enfin, vidage intégral de sac mais pas de fouille corporelle, rien à signaler donc), je m'installais devant ma porte d'embarquement avec un bon livre. Il était 16h. Mais soudain, l'avion qui devait partir avant le mien était en retard. Un rapide coup d'oeil sur la télé m'indique que, oh tiens, le mien aussi. Une demie-heure de retard. En fin mathématiciens que vous êtes, vous avez sans doute noté que j'avais seulement une heure pour faire ma correspondance. Quand la demie-heure s'est muée en une heure de retard, j'ai gardé ma bonne humeur mais il fallait se rendre à l'évidence, il était temps de mettre en place un plan B.

J'ai donc endossé un joli sourire et suis allée exposer mon cas à une petite dame débordée. Elle s'est voulue rassurante, me disant qu'à Copenhague, c'était le même bazar et que l'avion ne serait surement pas partie et que quand bien même, un autre avion partait à 22h30. Rapide calcul : si je pars à 22h30 mes correspondances sont ruinées. Tant pis, je retourne m'assoir et à 18h30 on embarque. Et là vous le croirez ou pas, mais le commandant de bord se met à parler en disant que l'avion est gelé et qu'on attend l'equipe qui dégèle. Et effectivement, un petit monsieur est venu dans une nacelle laver notre avion.

19h00, l'avion est degelé mais on doit attendre 25 minutes pour décoller.

19h10, on recoit un verre d'eau.

19h25, j'ai fait deux grilles de Sudoku (niveau moyen), on est toujours à Zurich.

19h35, mais qu'est ce qui se passe, tiens, l'avion décolle.

21h00, on atterit à Copenhague. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion d'aller dans cet aeroport, mais il est énorme. Déjà à l'aller, j'avais du marcher 20 min avant de voir de la vie. Là, pareil. Je fonce à l'endroit des changements, et bien sur, il y a un re-passage à la sécurité. Et vous le croirez ou pas, je n'avais pas sonné à Zurich et là j'ai sonné en passant dans le détécteur de metaux. Madame gantée, fouille intégrale et mon espoir d'arriver en Suède qui diminue.

Finalement, je rejoins le bureau SAS où, après 30 minutes de queue, un monsieur m'explique qu'y a plus d'avion pour moi. En échange, j'ai le droit à un avion demain matin avec une nuit d'hotel offerte, des bons pour le taxi et une trousse de toilettes. Parce qu'evidemment, ma valise reste en transit. Au passage je sympathise avec une petite dame toute seule, dans le même cas que moi. Un taxi plus loin, nous arrivions au Radisson Scandinavia, un palace hotel casino. On nous sert un petit diner qui nous permet de papoter un peu puis on va prendre possession de nos appartements.

Et rien à dire, c'est cossu. Je déballe ma trousse de toilette qui contenait tout un tas de choses très utiles.

Même un tee-shirt ! Le lendemain, reveil aux aurores pour prendre le petit déjeuner avec ma copine d'infortune. Nous avons parlé d'un air désabusé du lit qui était peu confortable mais que, bon, c'est mieux que de dormir à l'aeroport, le tout en croquant un bout de melon vert. Les pancakes et les croissants n'étaient pas mauvais non plus.

J'ai quand même réussi à prendre mon avion et à retrouver ma valise qui avait pris l'avion précédent. Le choc en arrivant en Suède, une très bonne couche de neige s'était installée là. Et tirer une valise dans 30 centimètres de neige s'avère être un sport de haut niveau. Je suis finalement bien arrivée et maintenant il me reste a rattraper tout le boulot en retard qui m'attendait gentiment ici. Plus qu'une semaine et je suis de nouveau en vacances.

Je vous laisse avec Brigitte Fontaine et ses "palaces" tiré de l'album du même nom qui est l'un de mes préférés.

A bientôt !