La semaine dernière, louline la croûte s'est vue contrainte et forcée de subir du repos forcé.

Rien de grave, ami lecteur, je te rassure. Rien de cassé, juste un petit dysfonctionnement au niveau du tendon du genou gauche. On y pense pas souvent, mais finalement, un genou gauche, on s'en sert quand même beaucoup. Surtout que c'est accroché à plein de trucs utiles de chaque côté, qui, en conséquence, ne fonctionnent plus des masses non plus. Et donc ne plus pouvoir utiliser le-dit genou et ses dépendances, c'est embêtant.

Surtout que bon, en plus, soyons honnête, la façon dont j'ai fait ça, frise légèrement le ridicule. Je sais petit lecteur, qu'initialement, tu venais ici pour le rêve que ça t'apportait. Je te vois déjà en train de m'imaginer arrêter un bus par la seule force de mon genou, pour sauver un enfant qui traversait au rouge. Tu te refais l'action au ralenti, et tu te dis "wow, la tendinite de l'héroïne. Quelle force. Quelle abnégation. Que c'est beau.".

Sauf qu'en fait non. J'aurais préféré bien sur, mais la vérité est toute autre. A mon cours de gym de mamies, je précise, parce que ne va pas t'imaginer que je fais des roues sur des poutres, à mon cours disais-je, la prof nous avait préparé un petit parcours à suivre pour nous dégourdir les jambes. Oui, tu sais, ceux qu'on faisait à l'école primaire, sauter dans les cerceaux, et compagnie. Donc, j'attaquai tranquillement la partie slalom, en petite foulée tranquille, parce qu'à 19h, on ne va pas non plus s'amuser à battre le record de France de sprint entre plots. Tout se passait merveilleusement bien, quand soudain ce fut le drame.

Je ne pourrais pas trop dire ce qui s'est passé exactement, mais mon genou a fait un mouvement interdit par la convention des tendons. Ça en a contrarié plus d'un du coté de la communauté intra-genouillère. Et pas que. Je dois dire qu'à la réception, j'ai bien senti la manœuvre illégale et me suis arrêté en disant "aïe,aïe,ouille. Zut". Enfin, ce n'est pas exactement ce que j'ai dis, mais comme il se pourrait que j'ai émaillé mon discours de propos grossiers dans le feu de l'action, et que je tente de garder un certain registre en cette modeste demeure, on va dire, que ça résume l'idée générale.

Aïe aïe ouille, donc. En slalomant entre des plots en plastique rouge. La honte, quoi. D'un côté, ça te rassure sur la gravité de la blessure, mais d'un autre côté, tu ne te fais plus d'illusions sur mes performances sportives. Si tant est qu'il t'en restait quelques unes. En même temps, on ne peut pas être brillant dans tous les domaines.
Enfin, voilà, je me retrouve jeudi, coincée à la maison, la patte en vrac. A ne pas savoir quoi faire. Mon paternel, au téléphone, m'a suggéré d'une voix entendue et un peu lasse que je pourrais mettre à partie ce temps pour ranger mon bureau.

Épatée par ses talents divinatoires et en jetant un œil au fameux bureau, j'ai répondu, que ah ouais, tiens. Parce que mon bureau, et ce depuis toujours, est un lieu où règne un chaos créateur, un système de stratosphère à l'agencement compliqué où seul un habitué peut retrouver (et manipuler) une souris, un clavier, retrouver un papier, poser une tasse. Mon bureau, c'est ma petite zone sans lois. Mais pour des règles d'hygiène élémentaire, parfois, il faut ranger et nettoyer. Ce que je fis. Pour vous Mesdames et messieurs, le rangement du Bureau (avec un B majuscule).

Je vous quitte avec un morceau d'Anabase. J'étais tombée par hasard sur l'album "le bonheur flou" sur deezer et j'avais été happée par cet ovni musical. Par chance, c'est un album à couches. Celui qu'on écoute et où on distingue une chanson préférée. Puis quelques jours/mois/semaines, une autre, puis quelques temps après, une autre encore. Actuellement, je suis sur la chanson "my castle's down", que je vous fait partager.

: My castle's down

A bientôt les amis.