Les aventures de louline la croute

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lundi 31 décembre 2007

Noël et effet de bord

Tout le monde le sait, le meilleur à Noël après les repas de famille sanglants, c'est bien sur les cadeaux. En particulier ceux qu'on se fait à soi-même. Arrivant samedi dernier en Alsace, dimanche, j'étais au garde à vous devant le magasin de BD du passage du théatre, toute prête à me souhaiter de bonnes fêtes. Et c'est ce que je fis. A la sortie, je possédais trois nouveaux manhwa et un manga. J'y suis retournée encore un peu plus tard car j'avais oublié les références d'un manhwa que je voulais absolument. Finalement, j'ai tout trouvé, tout lu, tout aimé.

Le premier était strawberry shortcakes de Kiriko Nananan. J'avais déja rencontré son dessin épuré et ses personnages attachantes dans "blue" et "everyday". Elle remet ça dans ce manga qui raconte la vie de quatre japonaises à Tokyo. Leur quête du bonheur, du sens de leur vie, de l'amour. Un grand sentiment de solitude se dégage de ces jeunes filles, entre la dessinatrice de bd qui a du succès mais qui ne digère pas sa rupture, celle qui se prostitue en étant secrètement amoureuse d'un de ses amis, en passant par la nouvelle venue en ville qui y cherche sa place. C'est assez poignant sans être mélodramatique. Juste la réalité toute nue.
  
On retourne en Corée avec Nouilles tchajang d'après une oeuvre de Ahn Do-Hyun adaptée par Chi Kyu-Sok et Byun Ki-Hyun. Les avantures d'un jeune homme de 17 ans qui a fuit la maison et qui trouve un petit boulot en tant que livreur dans un restaurant. Il y rencontrera de nombreuses personnes et evidemment l'amour. Puis, suite à une série d'évènements, il retrouvera le chemin de la maison et de la vie adulte.

Raconté avec nostalgie, l' histoire est appuyé encore plus par un dessin magnifique à la peinture. Rien d'étonnant d'ailleurs, Chi Kyu-Sok n'est rien moins que l'auteur de "marecages" et "l'amour est une proteine", deux manhwa absolument excellents sur un groupe d'étudiants en dessin qui vivent ensemble (entre autres). Un bon moment.
  
Continuons avec Mijeong de Byun Byung Jun, auteur de "Cours, Bong-gu". Un recueil de petites histoires au dessin noir sur blanc avec des personnages non moins noirs. Toujours dans une réalité qui pourrait être desesperante, l'espoir demeure à l'image d'une des petites histoire qui apparait au milieu du livre, en couleurs. Rien à rajouter, j'avais bien aimé "Cours, Bong-gu", mais j'ai vraiment adoré celui là.
  
  Le dernier, c'est mon coup de coeur. Il s'agit de femmes de réconfort de Jung Kyung-a. Les femmes de réconfort ont été les femmes enrolées de force dans des bordels par l'armée japonaise, pour satisfaire les soldats pendant la deuxième guerre mondiale. Des esclaves sexuelles le plus souvent enlevées en Corée, Chine, Taiwan et que le Japon ne reconnait pas comme des victimes de guerre.

A travers un dessin naif et leger, la terrible vérité, des temoignagnes, des photos. Un pan de l'histoire qu'on ne connait pas ou peu et qui risque de s'effacer avec les dernières Halmuny (anciennes femmes de réconfort) qui continuent d'aller manifester tout les mercredi à Séoul devant l'ambassade du Japon. Pour qu'on oublie pas. Lisez-le, prêtez-le, ou offrez-le, mais à lire et à diffuser largement.


Je vous quitte avec une petite image insolite trouvée au marché de noël de Colmar. Trouvez l'erreur. Et bonne année à tous.

lundi 24 décembre 2007

En un mot comme en mille...