Eh oui, louline la croute revient sur son blog.

Après mon retour de Suède, j'ai traversé une phase d'acclimatation où je me préparais moralement à ne plus voyager autant. Tout de suite après, je suis repartie sur les routes. Ces dernières semaines, j'ai donc rattrapé mon quota de viande rouge et d'expresso dans un premier temps. Puis je suis partie tête baissée me trouver un toit à Strasbourg. Après une semaine de visite de piaules toutes plus pourrites les unes que les autres, j'ai finalement trouvé mon bonheur. Pour fêter ça, retour à Belfort pour trois jours d'Eurockeennes de folie.

Hormis le fait qu'on a vu plein de supers concerts, que ça a été l'occasion de revoir (souvent par accident) de vieux potes, ce qui m'a le plus marqué cette année, ça été les gobelets. D'habitude, quand tu achetais une bière, tu la recevais dans un verre en plastique, qui en général finissait sa vie dans l'herbe à coté d'une poubelle pleine à ras-bord. Cette année, avec les jetons pour acheter à boire, on recevait un vrai gobelet. On allait donc se le faire remplir. Alors en plus de ne pas polluer, tu pouvais repartir avec un joli verre "eurocks 2008" et même que si t'avais pas envie, on pouvait te rendre un euro à la place, au moment de partir. Moi je dis, bravo.

Tout de suite après, je suis partie deux jours à Paris marier ma cousine et voir comme mon neveu a poussé, puis, de là, je suis allée rejoindre mon papa qui bosse à Dijon. Là-bas, j'avais une journée pour faire du tourisme.

Le temps n'étant pas vraiment à la promenade, j'avais opté pour le musée des beaux-arts. Situé dans le palais du duc de Bourgogne, sympathique petit loft, je suis venue me protéger de la pluie. Tout a bien commencé. J'étais en train de monter le majestueux escalier en direction de l'étage, quand je remarquai que le long de l'escalier, des animaux en plastique se suivaient à la queue-leu-leu. Un sur chaque marche. Bon.

Pas déstabilisée, j'arrive au premier et attaque la première salle. Pièce parquée avec hauts plafonds et moulures. D'anciens meubles. Des tableaux représentant des pietà où autres scènes religieuse. Et au milieu de tout ça, une colonne blanche de un mètre de haut, avec, dessus, des animaux en plastique avec des boules rouges à la place des yeux. Pareil dans la deuxième salle, et la suivante. Le mystère s'épaississait. Quelques pas plus loin, je tombe sur ça.

Avec une petite note dessus indiquant "prière de s'assoupir". De la musique jouait aussi, et je commençai a penser que quelque chose m'échappait dans la situation. Et quand j'ai vu la tente, je suis allée demander une explication, parce que là c'était trop. La tente? Oui oui, la tente. Avec un mot dedans.


priere#3

J'ai harponné une madame, lui ai demandé ce qui se passait attendu que moi je ne me love pas dans des tentes dans les musées en général et que la situation devenait beaucoup trop obscure pour moi.
Alors, d'un air ravi, la dame m'a expliqué qu'il s'agissait d'une expo dans le cadre d'un festival artistique dijonnais Dièse, que ça s'appelait Comment je me suis mis à fredonner "two unlimited" en regardant un tableau de Brueghel de velours et qu'il s'agissait d'une libération. Marion Golmard à libéré les animaux du tableau "le chateau de Mariemont" de Brueghel de Velours (celui plus haut) et ajouté des petits coins cosy pour libérer aussi le visiteur du musée, le laisser découvrir un musée moins formel et s'offrir une visite ponctuée de rêveries, d'animaux et de musique. Là-dessus, elle m'invite a aller me reposer dans la tente, que même si je veux elle fait une photo avec mon appareil. Et non, non pas besoin de me déchausser, je peux y aller avec mes grolles dégeu.

Ne ratant pas une si bonne occasion, je suis allée me jeter sur les coussins pour lire la brochure que m'a remis la gentille madame, après son explication. J'ai continué et à chaque petit coin de confort, j'ai fait une petite pause. Chaque endroit avait son petit mot.


priere#1
priere#2
bebete

Complètement fane. Même si j'ai été la seule à vraiment aller regarder la peinture du plafond couchée par terre sur les coussins au pied de la statue, au milieu du musée. Après ça, je suis allée faire un tour à une autre expo du festival, et ai fini l'après-midi au cinéma.

Maintenant je suis de retour au pays de la choucroute, où je reste deux jours, puisque lundi je repars à...Istanbul !!! Entre temps, je vais essayer de me trouver cinq minutes pour dormir, défaire et refaire ma valise.

A bientôt en direct de Turquie !

Hadi bay bay