Les aventures de louline la croute

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samedi 27 octobre 2007

De la vie quotidienne

La periode des examens et des projets bat son plein en ce moment. Etant une étudiante très studieuse ce semestre pour cause de très mauvais semestre précédent, je passe mes week-end à ne pas voyager. Forcement, mes posts sont moins exotiques que quand j'étais en Corée. Ne voulant quand même pas négliger mon blog et mes lecteurs, aujourd'hui je vais vous parler nourriture quand même. Parce que sans être complètement dépaysante, la façon de vivre ici est différente. Au programme, ce que je pratique le plus : quelques produits de base et les bonbons.

Ceux qui ont suivi mon dernier post culinaire se sont rendu compte qu'un débat à propos de lait avait été lancé. En effet, ici, dans tous les magasins les bouteilles de lait sont rangées dans des frigos parce qu'il s'agit de lait frais. Qu'à cela ne tienne, nous en achetions quand même, après nous être battues pour comprendre la difference entre les couleurs de bouteilles. Le problème est que je suis la seule à boire du lait et uniquement une goutte dans le café du matin ou dans le thé. Alors, régulièrement le matin, j'avais la surprise de trouver du lait qui avait tourné. Pour commencer la journée, il y a mieux. Heureusement, après moultes recherches, nous avons trouvé chez Lidl du mellanmjölk (lait demi-ecremé) estampillé UHT. Merci Chantal pour le tuyau (et merci aux autres pour cette démystification des couleurs de bouteilles.).

Parlons beurre maintenant. Pour mon premier petit dejeuner suédois, la décéption fut grande. Mon beurre fraichement acheté était salé. Lors des courses suivantes, je retournais enquêter du coté du rayon beurre, pour en choisir un autre. Arrivée à la maison, je l'ouvre tout de suite, le goûte. Salé. Après avoir essayé toutes les marques de beurre de chez Willys et Lidl, nous avons baissé les bras et decidé de manger du beurre salé.

beurre salé

Un jour, ayant une suédoise sous la main, je lui ai confié mon desarroi à ce sujet. Elle m'a alors expliqué qu'ici on ne mange/utilise que du beurre salé. Même pour la patisserie? Même pour la patisserie. Elle avait l'air de ne pas comprendre en quoi cela pouvait bien me perturber. Et si au début je trouvais ça un peu bizarre de mettre du beurre salé dans un cake sucré, finalement il faut avouer que ça ne change pas grand chose. Et puis bon, tant pis pour les tartines beurre-confiture, il y a du nutella.

Un dernier petit truc un peu insolite, c'est la couleur des oeufs. Comme en Suisse, ici, les oeufs sont blancs.

egg2
egg3

C'est beau, non?

Parlons sucreries. En France, si vous avez envie de bonbons en vrac, il vous faudra aller dans un "Glups" ou "Faller" (pour les alsaciens), temple du bonbon au poids. Ici, c'est tout à fait différent. Le bonbon en vrac étant partout, ce n'est plus nous qui allons au bonbon, c'est le bonbon qui vient à nous. Bureaux de tabac, stations services, kiosques, supermarché, partout partout partout il y a du bonbon en vrac. Des murs complets de bonbons multicolores qui semblent sussurer "mange nous".

Au début, c'est fascinant, tout ces bonbons. Ensuite ça devient un peu penible de devoir s'auto-controller à chaque fois qu'on passe devant, c'est à dire souvent. Surtout lors des virées à Willys entre colloc', nous évitons le rayon car à deux, il y a deux fois moins de resistance ("allez, on fait les courses, on peut bien se prendre quelques bonbons"), et nous repartons avec un sachet plein à craquer qui n'arrivera pas jusqu'à la maison.

Sinon, une sucrerie typiquement scandinave puisqu'on en a vu partout du Danemark à la Suède en passant par la Norvège, c'est une sorte de long fils colorés et sucrés. Ca ressemble à ca.


Très souvent à base de reglisse, cette chose est en générale recouverte de sucre acidulé et fourrée à quelque chose de très sucré. Dans les files d'attente à Liseberg, ils en vendaient et tout le monde était en train de grignoter son fil géant en attandant de monter dans les manèges. Evidemment, nous avons gouté. Courageux mais pas téméraires, nous n'avons pas essayé la reglisse fourrée et acidulée mais ceux à la pomme et aux fruits de la passion. Pas trop mal, je dirais, mais un peu trop sucré et un peu ecoeurant sur la fin.

Je vais finir sur la plus connue des sucreries suédoises, le Daim.

daim

Je sais que la majorité d'entre vous connait cette fine plaque de chocolat fourrée au caramel croquant puisqu'on en trouve de par chez nous aussi. Mais ce truc rejoint le KEX dans la categories des saloperies addictives. Ce n'est pas Pascal qui me contredira.

Promis, après les examens il y aura plus d'activités et d'aventures par ici, surtout que ma petite grande soeur et mon (très) beau-frère arrivent jeudi prochain. A tout bientôt les amis.

dimanche 14 octobre 2007

Week-end gastronomique

Comme les temperatures commencent à baisser dramatiquement ici, ce week-end nous avons pris des forces.

Samedi soir, nous avons festoyé internationalement chez Pascal et Sakari. Chacun d'eux avait concocté un petit plat de chez lui pour le plus grand bonheur des français, iraniens, turc et finlandais présents.

Pour le plat principal, Pascal a brillament défendu les couleurs de la France (pas comme nos amis rugbymen) avec un boeuf bourguignon qui nous a tous laissé pantois. Accompagné de riz et de vin rouge, avec Aznavour qui chante derrière, on se serait presque cru à la maison.

En dessert, Sakari nous a préparé un dessert finlandais répondant au doux nom de mustikkapiirakka. Litteralement, une tarte aux myrtilles, agrementé d'un flan au yahourt.

Comme vous le voyez, cette tarte contenait aussi d'autres fruits rouges. Il parait que c'est une pratique courante. Toujours est-il, que c'est très bon. La base n'est pas une pâte brisée mais une sorte de biscuit à base d'avoine. Je me suis trouvée une recette en français et je vais me frotter à la patisserie finlandaise, qui à l'air, dieu merci, beaucoup plus facile à pratiquer que le finlandais.

Enfin, Ozan nous a préparé un délicieux café turque.


Après avoir bu le contenu de sa tasse, la coutume veut qu'on la retourne sur sa soucoupe et qu'on laisse poser pendant quinze minutes. Après ça, il n'y a plus qu'à lire son avenir dans le marc de café. La jolie Aniyo et sa copine ont étudié avec beaucoup d'attention les dessins sur les parois et ont révélé plein de mysterieuses propheties. Personnellement, ma tasse est passée directement dans l'evier parce que je n'avais pas très envie de savoir ce qu'elle allait me raconter. Gardons le suspens intacte. Après ça, nous avons fini la soirée en jouant au UNO.

Cette soirée me permet de vous introduire un aspect de la vie suédoise. Ici, sachez que le retard n'est absolument pas toléré. C'est très malpoli d'arriver en retard à un rendez-vous ou en cours, ce qui fait de moi quelqu'un de très très malpoli, mais tant pis. Nous discutions justement de ça avec ma colloc' pour savoir si nous devions aller au dîner à l'heure suèdoise (20h), ou à l'heure française (après 20h15). Pour la petite histoire, en fin d'après-midi, nous avons regardé le premier épisode d'une nouvelle série : big shots. A la fin (19h56), Caro a décidé de se faire un shampoing avant de partir. Par la force des choses, nous sommes donc arrivées à l'heure française.

Aujourd'hui dimanche, pour rester dans la lignée gastronomique, j'ai fait une tarte poire-chocolat. A l'instar de Bree Van de Kamp et sa fameuse tarte au citron meringué (saison 4 !!!), la tarte poire-chocolat est ma patisserie référence. J'avais un peu peur de la rater après m'être amplement vantée. Finalement, le resultat a été à la hauteur de mes esperances.

poire&choco

Je vous laisse avec une chanson de Barbara, reprise par Dominique A. Actuellement, je replonge tête la première dans mes CD de Dominique A, ce qui tombe plutôt bien car il sort, ce lundi 15 octobre, un album live : "Sur nos forces motrice". Il va rejoindre les rangs des albums à acheter à mon retour (avec Mell et Anne Sylvestre).

Ha det bra !

vendredi 5 octobre 2007

Kanelbullens dag

Hier, jeudi 4 octobre, était le kanelbullens dag. Je vous entends d'ici : mais qu'est que ceci?

Ici, dans les cafés, il y a toujours de nombreuses patisseries proposées et une des plus répendue est la kanelbullar. Je n'avais pas essayé jusqu'à ce qu'une gentille lectrice, Hibiscus, m'en parle sur mon dernier post culinaire. Avec mon café à l'école, j'ai donc tenté l'aventure et me suis offert une kanelbullar.

Déjà, c'est très joli à regarder, premier plaisir, ensuite c'est très bon. C'est une sorte de brioche à la cardamone fourré à la canelle avec des grains de sucre dessus. J'étais donc ravie. C'est là qu'intervient le kanelbullens dag, vous l'avez compris, c'est un jour dédié à la kanelbullar. Jeudi, n'écoutant que mon estomac, je me suis dis : "et si je faisais des kanelbullar?". Tête baissée, je me suis trouvée une recette facile et en français, les ingrédients nécessaires (ce qui au passage me fait apprendre de nouveaux mots en anglais et en suédois) et en route pour l'aventure.

Ce qu'il faut savoir, c'est que ça n'est pas comme les cookies, il y a de la levure boulangère donc ça doit poser (trois heures en tout). Il en faut plus pour me décourager, d'autant que j'adore patisser. J'ai attaqué à 18h et vers 22h30, les deux plateaux de kanelbullar étaient sortis du four. Quel délice les amis, l'odeur de la cardamone et de la canelle dans la maison et le résultat plutôt réussi. Jugez-en par vous même.

Kanelbullar5
Kanelbullar6
Kanelbullar2

Pour une partie, j'ai mis trop de garniture à l'interieur ou trop applati la pâte, toujours est-il que, durant la cuisson, quelques-uns se sont un peu effondrés mais ils sont tout de même fort bons.

J'avoue que je suis quand même assez fière de moi parce que voilà un mois que je cuisine et patisse sans verre doseur, uniquement avec les equivalences de marmiton.org et il n'y a pas eu trop de ratés.

Pour les gens interessés, je vous remets le lien vers la recette, vous pouvez également aller chez hibiscus qui a fait un post-recette illustré. Sa recette est un peu différente mais globalement ça se vaut.

Amusez-vous bien !