J'y suis allée, j'ai vu, et j'ai vaincu. Oui, messieurs-dames, j'ai vaincu stress et fatigue. Croyez-le ou pas, une semaine de vacances, ça vous retape son homme. Surtout, celle-là de semaine. On l'attendait de pied ferme. Après trois jours d'hibernation-cocoonig-bricolage, où j'ai tellement dormi que c'en est indécent, j'ai filé tout droit direction Paris.

Là, petit lecteur, je ne te raconte pas tout parce que tu vas être jaloux. Alors je serai brève sur l'expo Miles Davis à la cité de la musique, qui vaut le détour tout de même parce qu'on y entend de la bonne musique et qu'on est impressionné par Miles et son génie. J'évoquerai aussi brièvement ma visite à Océane Rose-Marie, dite la lesbienne invisible. On la connait sous le nom de Oshen, et après avoir sorti deux albums très très très chouettes, elle se lance dans un one-woman-show. Honnêtement, j'y suis allée parce que j'ai gagné une invitation. J'aime beaucoup sa musique, alors qu'elle soit lesbienne, invisible de surcroit, je dirais que ça ne changera pas ma vie. Je l'aime comme elle est, dans toute sa différence. Et en mauvaise langue que je suis, j'avais parié sur un déballage de clichés sur l'homosexualité féminine. Je m'étais presque trompée. Clichés, il y a eu, mais ceci mis à part, j'ai beaucoup rigolé. Donc encore une victoire de canard. Un petit bémol tout de même, après, pendant trois jours, j'ai eu "d'allemagne" de Patricia Kaas en tête. La torture. Maintenant que tout le monde est prévenu (et que tu as cliqué sur le lien de Patricia, ami lecteur, petit mouton, mon frère), vous pouvez y aller pour passer un bon moment, homos et heteros tous confondus. Le spectacle est prolongé quelques temps.

En fait, l'Évènement des vacances, celui que j'attendais les mains moites, et dont j'ai moultement parlé déjà, c'est le concert de Mansfield Tya. Depuis toutes ces années que j'écoute (découvert vers 2005), les deux nantaises sont de tous les voyages, tous les déménagements, tous les coups de déprime. Bien au chaud dans mes oreilles, elles font partie de mon univers sonore quotidien. Jamais, au grand jamais, je n'ai eu l'occasion de les voir. Durant leurs tournés, elles faisaient des petits écarts par la Lorraine mais jamais par l'Alsace. Sauf cette année. Mais cette année, j'ai fait ma grande dame, et au lieu d'aller les voir à Colmar, j'ai pris ma place pour l'Europeen à Paris. Tu avoueras, cher lecteur, que ça claque plus d'aller à l'Européen, que d'aller à Colmar un mardi soir, surtout quand tu n'as ni voiture, ni permis pour y aller. Européen, donc. Avec ma frangine, parce que ce genre de moments, c'est bien meilleur quand c'est partagé.

Oh, petit lecteur, je n'ai pas les mots. Des années que j'attendais, et elles étaient là. Devant nous. La voix toute douce, la musique parfaite, le tout sortant par magie des deux musiciennes qui étaient plus l'une avec l'autre qu'avec nous. Des sourires échangés, des regards, en plus de nous offrir leurs mélodies, elles nous ont fait partager un grand moment de complicité et de bonheur. Là, cher lecteur, tu te dis que je suis peu objective (voire même très légèrement hystérique, ce qui en somme n'est pas une nouveauté), mais rien que d'y penser, j'ai encore tout plein de frissons. Quelques images.

Mansfield.TYA#1
Mansfield.TYA#6
Mansfield.TYA#3

La prochaine fois qu'elles repassent pas trop loin, j'y retourne. Les yeux fermés.

Sinon, j'ai fait une découverte intéressante. Dans la chanson "à quatre pattes" de Claire Diterzi, le refrain est clairement une référence à une chanson pour enfants très connue (pas de moi, jusqu'à y a quelques jours) : le rock and roll des gallinacés. Je me devais de partager une information aussi capitale.

Je vous quitte avec quatre morceaux de Mansfield TYA, parce que c'est bon. Mangez-en.


: tes faiblesses

: lointaine

: so long

: mon amoureuse

A bientôt les amis !


Marcel Marien - Muette et aveugle