lundi 22 juin 2009
Gastéropodes and co
Par louline, lundi 22 juin 2009 à 23:02 :: En France
Cette semaine, j'ai de la visite dans ma tanière.
Des visiteurs on ne peut plus charmants. Au nombre de deux, ils sont calmes et se contentent de peu. De la terre, de la salade sans assaisonnement avec un peu d'eau. Car Jean-Louis et Claude, leurs petits noms, sont des escargots. Et ce n'est pas une métaphore, ce sont bien deux petits bestiaux à coquilles qui bavouillent.
Il faut bien avouer, tout est un peu de ma faute. Ma sœur, qui officie en école maternelle, élève en plus de ses morveux, une tripotée d'escargots dans une escargotière dans sa classe. Elle me confiait un jour d'un air dépité que les quelques spécimens de gastéropodes qu'elle avait adopté avaient décidé de repeupler la terre et qu'elle était l'heureuse grand-mère d'une armée de bébés carapacés. Pour palier au surpeuplement, la grande distribution avait commencé. Les enfants de sa classe en avaient reçu, et les autres étaient mis à disposition de qui voulait.
Là, à ce stade de l'histoire, on pourrait penser qu'en fait la responsable, c'est elle. Mais non. Le vrai responsable dans l'affaire, c'est le timing. Car au moment où ma frangine bradait sa descendance escargotière, la-dite Excargot était sur le point de fêter son anniversaire.
Anniversaire tombant un lundi, ma sœur de passage en Alsace justement le week-end d'avant. C'était tentant. Très. Trop. La perspective de faire LE cadeau original a vaincu des considérations plus terre à terre du genre, sérieusement des escargots, en appartement, avec deux chats. N'importe quoi.
Du coup, banco, les escargots dans un gobelet ont pris le TGV, séjourné dans le Haut-Rhin, pris le TER direction le Bas-Rhin, d'où ils ont eu l'occasion de faire vingt minutes de vélo pour rejoindre leur nouvelle maison. A l'époque, c'était en mai, je n'avais pas résisté à l'envie de faire des photos. Ils étaient tout bébé à l'époque.
Un mois plus tard, cette semaine, donc, ayant des vacances de prévu, Melle l'Excargot me refile les bébés arguant qu'elle ne pouvait les laisser à sa pauvre mère qui sera déjà en charge des deux chats. Parce que mine de rien, les escargots c'est de l'entretien : changement quotidien de la salade, arrosage de la terre, propreté de l'escargotière et j'en passe. Donc, nous y voilà, c'est pour moi.
En les voyant, je n'ai pas pu réprimer un cri de surprise sur la taille des animaux. Parce que mine de rien, ça pousse ces petites choses. Et ça a le sens de l'humour. Pour la petite histoire, dimanche matin, Claude avait disparu. J'ai vérifié l'étanchéité de la boite, refait le scénario de la veille, soulevé la salade mais en vain. Volatilisé. L'angoisse.
En fin de journée, armée de la loi physique qui dit que rien ne se perd, rien ne se crée, j'ai labouré la terre, jusqu'à trouver un Claude qui se faisait une petite sieste souterraine en se moquant bien que l'heure du diner soit passée depuis longtemps. Je lui ai fait les gros yeux, et depuis, il reste gentiment en surface. C'est bien qu'il comprenne qui est le chef ici.
Comme tu es, petit lecteur, surement en train de te dire que cette histoire d'escargots t'as fait perdre pour rien de précieuses minutes empruntées très certainement sur ton temps de travail, je vais t'offrir une petit consolation. Une petite consolation qui va te prendre quatre minutes de plus mais qui vont te procurer LE FRISSON.
Ce frisson, c'est Moriarty qui reprend une chanson appelée 'A Yiddishe Mame'. On monte le son, on ferme les yeux et on profite.
A tout bientôt les amigos.
Des visiteurs on ne peut plus charmants. Au nombre de deux, ils sont calmes et se contentent de peu. De la terre, de la salade sans assaisonnement avec un peu d'eau. Car Jean-Louis et Claude, leurs petits noms, sont des escargots. Et ce n'est pas une métaphore, ce sont bien deux petits bestiaux à coquilles qui bavouillent.
Il faut bien avouer, tout est un peu de ma faute. Ma sœur, qui officie en école maternelle, élève en plus de ses morveux, une tripotée d'escargots dans une escargotière dans sa classe. Elle me confiait un jour d'un air dépité que les quelques spécimens de gastéropodes qu'elle avait adopté avaient décidé de repeupler la terre et qu'elle était l'heureuse grand-mère d'une armée de bébés carapacés. Pour palier au surpeuplement, la grande distribution avait commencé. Les enfants de sa classe en avaient reçu, et les autres étaient mis à disposition de qui voulait.
Là, à ce stade de l'histoire, on pourrait penser qu'en fait la responsable, c'est elle. Mais non. Le vrai responsable dans l'affaire, c'est le timing. Car au moment où ma frangine bradait sa descendance escargotière, la-dite Excargot était sur le point de fêter son anniversaire.
Anniversaire tombant un lundi, ma sœur de passage en Alsace justement le week-end d'avant. C'était tentant. Très. Trop. La perspective de faire LE cadeau original a vaincu des considérations plus terre à terre du genre, sérieusement des escargots, en appartement, avec deux chats. N'importe quoi.
Du coup, banco, les escargots dans un gobelet ont pris le TGV, séjourné dans le Haut-Rhin, pris le TER direction le Bas-Rhin, d'où ils ont eu l'occasion de faire vingt minutes de vélo pour rejoindre leur nouvelle maison. A l'époque, c'était en mai, je n'avais pas résisté à l'envie de faire des photos. Ils étaient tout bébé à l'époque.
Un mois plus tard, cette semaine, donc, ayant des vacances de prévu, Melle l'Excargot me refile les bébés arguant qu'elle ne pouvait les laisser à sa pauvre mère qui sera déjà en charge des deux chats. Parce que mine de rien, les escargots c'est de l'entretien : changement quotidien de la salade, arrosage de la terre, propreté de l'escargotière et j'en passe. Donc, nous y voilà, c'est pour moi.
En les voyant, je n'ai pas pu réprimer un cri de surprise sur la taille des animaux. Parce que mine de rien, ça pousse ces petites choses. Et ça a le sens de l'humour. Pour la petite histoire, dimanche matin, Claude avait disparu. J'ai vérifié l'étanchéité de la boite, refait le scénario de la veille, soulevé la salade mais en vain. Volatilisé. L'angoisse.
En fin de journée, armée de la loi physique qui dit que rien ne se perd, rien ne se crée, j'ai labouré la terre, jusqu'à trouver un Claude qui se faisait une petite sieste souterraine en se moquant bien que l'heure du diner soit passée depuis longtemps. Je lui ai fait les gros yeux, et depuis, il reste gentiment en surface. C'est bien qu'il comprenne qui est le chef ici.
Comme tu es, petit lecteur, surement en train de te dire que cette histoire d'escargots t'as fait perdre pour rien de précieuses minutes empruntées très certainement sur ton temps de travail, je vais t'offrir une petit consolation. Une petite consolation qui va te prendre quatre minutes de plus mais qui vont te procurer LE FRISSON.
Ce frisson, c'est Moriarty qui reprend une chanson appelée 'A Yiddishe Mame'. On monte le son, on ferme les yeux et on profite.
A tout bientôt les amigos.