Les aventures de louline la croute

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lundi 26 mai 2008

Où on ne fait rien à moitié

Pour les lecteurs de longue haleine de ce blog, vous avez pu entrevoir combien l'hiver a été long ici. Non pas à cause du froid, mais bien à cause du manque de lumière.

Pourtant, ce n'est pas comme si j'avais grandi sur la Côte d'Azur. Forte d'une enfance alsacienne et de deux hivers à Belfort, j'étais sure d'être parfaitement prête à affronter les ténèbres suédois. Seulement voilà, ça n'a pas été le cas. Voir le soleil décliner à 14h30 quand il a timidement pointé son nez à 10h du matin, au bout d'un moment, c'est usant. Surtout vue la généreuse quantité de pluie qui accompagnait le tout. Physiquement, ça a été une vraie épreuve. De ce fait, depuis décembre, nous attendions le soleil de pied ferme. Du soleil, plein de soleil, de la lumière, de la chaleur. De la vie quoi.

Pour le coup, on a pas été déçus. D'abord, les jours ont rallongé. Youpi. Un peu plus tard, les soleil s'est mis à briller. Le bonheur. Enfin, il s'est même mis à faire chaud. La folie. Je vous passe le détail de la nature qui renait, les arbres en fleur, les bébés canard, les envies de courir nue dans les champs, vous avez saisi l'idée principale. On était contents.

Jusqu'à ce qu'arrive le deuxième effet Kiss cool. Quand je dis que les jours ont rallongé, ça s'est passé en deux étapes. La première qui transforme notre perpétuelle nuit hivernale en alternance jour/nuit, comme de juste. La deuxième qui transforme notre alternance jour/nuit en presque jour perpétuel.

Actuellement, la nuit est complète après 23h. Pour preuve, cette photo prise avant de commencer ce post.

Il fait bien jour, pour 22h30, hein?

Le plus marrant, c'est quand même le matin. Parce que, figurez-vous les amis, qu'à 3h30 du matin, il recommence déjà à faire jour, les oiseaux recommencent à chanter, et pour l'internaute qui n'a pas encore rejoint son lit, le cauchemar commence. Ici, les fenêtres sont munis de stores blanc qui laissent a peu près tout passer. Quand bien même, vous aviez réussi à dormir avant 2h du matin, vous pouvez être sur qu'à partir de 4h, la lumière et le chant des oiseaux vont venir troubler votre sommeil pourtant bien mérité.

Suite à une expérience traumatisante de grand jour à 4h30 entrainant une impossibilité à l'endormissement, j'ai suivi les conseils avisés de Catie et suis allée me procurer un "aide-dodo". En espérant que ça marche.

Sobre et passe-partout. Au moins si les insomnies continuent, ça ne sera pas sans style.

jeudi 22 mai 2008

La rubrique de l'insolite : le Kollektomat

D'accord, j'avoue, j'ai peu d'expérience en ce qui concerne les églises et les temples. Bien que n'hésitant pas à visiter ces lieux de culte lors de mes pérégrinations, c'est souvent plus pour la forme (architecture, déco) que pour le fond mystique. Les églises sont aussi souvent un refuge temporaires pour voyageurs transis par le froid ou trempés par la pluie. Surtout ici, où ces édifices grand luxe ont le chauffage. Et pas que.

Moi qui avait une idée plutôt archaïque de tout ce qui touchait au christianisme, quelle ne fut pas ma surprise en rentrant dans l'église de Helsingborg et de tomber nez-à-nez avec le Kollektomat. Une image.

Une distributeur de billet, me suis-je dit au premier regard. Comme ça me paraissait quand même un rien suspect, je me suis approchée et ai tenté d'interagir avec la machine qui, ô joie, parlait anglais. C'est alors que j'ai découvert que cette machine ne délivrait pas d'argent, mais au contraire était là pour te prendre le tien. Voyez plutôt.

Je retarde peut-être, mais mon idée de la collecte était un panier d'osier qui passait dans les mains des fidèles au cours des offices. Foin des piécettes et des billets déchirés, maintenant on fait des virements bancaires pour lesquels ont doit choisir un sujet. Si tu avais envie de donner 100 couronnes pour que le curé aille chez le coiffeur, c'est raté.

La veille à Malmö dans l'église St Petri, j'étais tombée en admiration sur des pubs pour l'église qui reprenait des citations de Christina Aguilera (!), John Lennon et même un groupe de musique electronique suédois appelé BWO (pour Bodies Without Organs).

A ce rythme là, bientôt les confessionnaux seront des petits cabinets avec un fauteuil, une caméra et ta sentence en voix off à la fin. Où encore mieux, la confession via Skype. Même plus besoin de sortir.

Ah la la la mes amis, je sais pas où on va, mais on y va.