Hier, samedi, il a neigé. Attention, pas qu'un peu. En me levant vers midi, c'était la tempête et il y avait déjà bien quinze centimètres sur la rembarde du balcon. Je me suis alors rappelée d'un suédois qui nous a dit, la semaine dernière, qu'il n'allait plus neiger pour cet hiver. Effectivement.

Vers 14h, soudain la tempête s'est arrêtée et un grand soleil est sorti de nulle part. Au même moment, Sakari me proposa d'aller faire une promenade dans la nature. Il m'informa qu'il devait d'abord changer de pneus et qu'une fois prêt, il me ferait signe. Après vingt minutes, coup de fil m'annoncant qu'il y a un problème avec la voiture, si je veux venir voir. Impossible de rentrer dedans, et ce n'est pas à cause du froid ou de la neige.

Effectivement, j'arrivai et trouvai Sakari en train d'essayer de voler sa propre voiture.

Le problème était le suivant, c'est une vieille Audi avec des poignées pas pratiques. Celles qu'on trouve sur les vieilles Volkswagen où il faut pousser un bitauniau qui pince le gras de la main. En général, c'est toujours difficile à ouvrir. Là, encore plus et pour cause. La poignée coté conducteur marchait dans le vide. On avait beau presser fort, rien n'arrivait. La porte était déverouilllée mais impossible de l'ouvrir. Quant à la porte coté passager, ça lui était déjà arrivé et Sakari n'avait pas la clé de cette serrure. Impossible de passer par le coffre. La seule solution demeurait dans la fenêtre arrière ouverte d'un demi centimètre où, en intruduisant une ficelle, il aurait été possible de lever le champignon et de rentrer dans la voiture.

Me sentant parfaitement inutile alors que Sak se battait avec ses ficelles, j'ai sorti mon couteau suisse et ai demandé la permission de faire sauter le caoutchouc autour de la poignée. Accordée. En regardant un peu, j'ai constaté que quand on actionne la poignée, ça pousse une pièce, qui elle même pousse autre chose. Cette pièce était cassée en deux. Le couteau à la main, j'ai actionné la poignée en poussant en même temps là où ça aurait du. Et là, le miracle fut. La porte s'est ouverte. Mon couteau suisse et moi, on n'était pas peu fiers. Sakari, heureux qu'on ait pas eu besoin de casser une vitre, n'en revenait pas.

On a pu donc aller se promener. On a rejoint un des points de vue de Trollhättan, et rien à dire, c'était magnifique.



trollhattan_neige

On s'est promenés aux alentours pour profiter du beau temps et de la poudreuse puis nous sommes rentrés. Dans la soirée, il a encore neigé. Malheureusement ce matin, ça a déja commencé à fondre.

Sinon, cette semaine j'ai tenté une nouvelle de recette : la tarte de Santiago. Il y a quelque temps, une prof d'espagnol sympa nous en avait fait une. J'ai eu envie d'essayer. Ce gateau est principalement à base d'amandes en poudre. Quand j'ai voulu en acheter, impossible. J'étais pourtant dans un hypermarché, mais rien à faire. On a pas trouvé. Entières, effilées ok, mais pas en poudre. Finalement, je les ai acheté entières et ai usé de mes charmes pour les faire réduire en poudre par mon finlandais préféré equipé d'un mini mixeur.

Normalement, quand c'est fini, on fait un pochoir au sucre glace, d'une croix de Santiago pour la déco. Un peu ennuyeux, n'est-il pas. J'ai donc sorti mes ciseaux et mes stylos pour faire un truc un peu plus rigolo. Mais j'ai eu des mesaventures de sucre glace qu'il aurait fallu tamiser dans un chinois (que je n'avais pas), du coup le résultat est moyen.

Le gateau était moins bon que prévu. Il faut dire aussi que j'ai pris quelques libertés avec la recette (je n'allais quand même pas monter quatre blancs en neige à la fourchette), ce qui fait que je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Je reessaierai avec une autre recette et le materiel adequat.

Je vous laisse avec Claire Diterzi et son "tableau de chasse" tiré de l'album du même nom, qui vient juste de sortir. Je l'ai découvert lors d'un petit concert à Mulhouse où la neige avait empêché les plus frileux de venir. Avec son album "boucle" elle m'avait envoutée. Et elle continue avec "Tableau de chasse" .

Ha det bra !!